France et Allemagne

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Clarendon Press, 1908 - 228 Seiten
 

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Seite 102 - II m'enseigne à n'avoir affection pour rien; De toutes amitiés il détache mon âme ; Et je verrais mourir frère , enfants , mère , et femme, Que je m'en soucierais autant que de cela.
Seite 23 - ... politique. Et voilà, cependant, que ces idées, qui devaient rester si insondables et si incorporelles, font comme toutes celles qui ont jusqu'à présent apparu dans le monde', et qu'elles se soulèvent en face de nous comme le génie même d'une race d'hommes ; et cette race elle-même se range sous la dictature d'un peuple, non pas plus éclairé qu'elle, mais plus avide, plus ardent, plus exigeant, plus dressé aux affaires. Elle le charge de son ambition, de ses rancunes^ de ses rapines,...
Seite xxi - L'histoire, dans son commencement comme dans sa fin, est le spectacle de la liberté, la protestation du genre humain contre le monde qui l'enchaîne, le triomphe de l'infini sur le fini, l'affranchissement de l'esprit, le règne de l'âme.
Seite 168 - Si jamais pareilles épousailles se font, dites pour toujours adieu à ce que vous avez connu de la vie allemande : probité de l'intelligence, pénétration, grandeur de l'esprit, génie, gloire. Tout disparaîtra, tout se noiera dans la confusion du bien et du mal, du juste et de l'injuste, du vrai et du faux.
Seite 149 - Au premier coup de bec du vautour germanique, Qui vient te disputer ta part d'onde et de ciel, Tu prends trop tôt l'essor, roi du chant pacifique, Noble cygne de France, à la langue de miel. Quoi ! sans laisser au moins une plume au rivage, Gardant pour ta couvée à peine un grain de mil, Des roseaux paternels tu cèdes l'héritage; Et sur l'aile de l'hymne agrandi...
Seite 149 - Ah ! qu'ils vont triompher de ta blanche élégie ! Que l'écho de Leipzig rira de notre peur ! Déjà l'or de ton chant transformé par l'orgie, Dans l'air m'est renvoyé comme une balle au cœur. J'écoutais l'avenir dans ta voix souveraine, Au joug harmonieux me soumettant d'abord ; Mais la douleur m'éveille au sein de la sirène ; Ma lèvre, en pâlissant, repousse encore pleine La coupe où tu verses la mort.
Seite 78 - Nord, c'est le seul endroit où son ironie prenne quelque chose des lieux. Elle devient comme eux ample et colossale ; des nuages de la Baltique, il fait un linceul pour rouler et berner les dieux vivants et les dieux morts, le présent et le passé.
Seite xxi - Nord, et qui n'est ni le frémissement des feuilles, ni le cri de l'aigle, ni le mugissement des bêtes sauvages? Ainsi, captif dans les bornes du monde, l'infini s'agite pour en sortir, et l'humanité, qui l'a recueilli, saisie comme d'un vertige, s'en va, en présence de l'univers muet, cheminant de ruines en ruines sans trouver où s'arrêter. C'est un voyageur pressé, plein d'ennui , loin de ses foyers; parti de l'Inde avant le jour, à peine s'est-il reposé dans l'enceinte de Babylone qu'il...
Seite 213 - Chacun songe en veillant; il n'est rien de plus doux: Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes; Tout le bien du monde est à nous, Tous les honneurs, toutes les femmes.
Seite 132 - XIV n'a le visage composé, pédantesque et contraint, que dans les livres des commentateurs et sur le banc des écoles littéraires; hors de là, je le trouve bien plus conforme à ce qu'en disait un correspondant de madame de Sévigné : « Le siècle est fort plaisant. Il est régulier et irrégulier, dévot et impie, adonné aux hommes et aux femmes, enfin de toutes sortes de genres de vie.

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