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Nouvelles religieuses.

DIOCESE DE PARIS. Une cérémonie fort touchante et saintement unique dans son genre, a eu lieu hier dans l'église de Saint-Louis-d'Antin. M. le curé de cette paroisse a fait célébrer une messe en l'honneur des Saints-Innocents, et l'on avait réuni à l'entrée du chœur tous les pauvres petits enfants de la Crèche.

Pendant une grande partie de la messe, douze de ces enfants, dont le plus agé peut avoir à peine quatre ans, ont chanté des cantiques avec accompagnement d'orgues, et pas une note discordante ne s'est fait entendre.

A l'offertoire, ces jeunes choristes se sont avancés gravement vers le maîtreautel, en portant de jolies corbeilles remplies de petits gâteaux, qu'ils ont fait bénir par le prêtre officiant.

Un grand nombre de dames qui remplissaient la nef de l'église ont été vivement émues par les chants et le recueillement de ces innocentes créatures. Leur charité n'a pas fait défaut à l'œuvre de la Crèche. La quête a faite par Mme Capelle, dame de charité de Saint-Louis-d'Antin et directrice si zélée, si intelligente de la Crèche.

M. le curé présidait la cérémonie et, dans une courte allocution, il a dignement commenté cette belle parole du psaume : « Seigneur! vous avez tiré la la louange de la bouche des enfants, de ceux-là mêmes qui sont encore à la mamelle.

DIOCÈSE DE MONTPELLIER. L'ordination des Quatre-Temps comptait deux prêtres, trois diacres, sept sous-diacres, un minoré, cinq tonsurés.

DIOCÈSE DE Saint-Brieuc. Nous lisons dans la Foi Bretonne :

Les exercices du Jubilé viennent d'être terminés à Guingamp; ils ont duré quinze jours. Pendant ces deux semaines, le zèle des ouvriers évangéliques a su opérer des prodiges. Grâce à Dieu, les fruits ont été proportionnés aux travaux; cinq mille personnes ont reçu les sacrements dans trois communions générales. D'éclatants retours, des conversions merveilleuses ont édifié la ville tout entière.

Cette mission est la dernière du diocèse de Saint-Brieuc; le Jubilé est terminé pour tout le monde chrétien; mais nos populations n'oublieront pas de si tôt cette année vraiment sainte. Ce providentiel élan du peuple vers la religion est pour tous une garantie assurée de l'avenir. »

- Mgr l'Evêque de Saint-Brieuc a ordonné cinq diacres et dix-sept prêtres. Il n'y a eu ni tonsurés, ni minorés, ni sous-diacres.

DIOCÈSE DE MARSEILLE. · La Gazette du Midi publie les détails suivants sur une cérémonie qui a eu lieu le 18 décembre à Gémenos :

Quelques personnes notables de la localité avaient eu l'idée de doter cette commune d'une maison de Sœurs Trinitaires. Déjà un petit couvent de cet ordre célèbre, dont le fondateur appartient à la Provence, a été établi depuis plusieurs années à Sainte-Marthe, près Marseille, par M. l'abbé Margalhan, curé de cette paroisse. M. l'abbé Mille, curé de Gémenos, a voulu mettre à profit la station du Jubilé pour inaugurer dans sa paroisse un établissement dont il avait compris tous les avantages.

« Sur son invitation, les curés du voisinage s'étaient réunis au clergé et aux fidèles de la paroisse pour recevoir les Sœurs, guidées par leur supérieure et accompagnées d'une dizaine de religieuses venues de la maison de Sainte-Marthe. L'accueil de la population a été des plus touchants.

Après le chant du Veni Creator, M. le curé a célébré la messe, interrompue à l'Evangile par une allocution dans laquelle le P. Mille a fait comprendre aux auditeurs toute l'utilité d'un établissement à la fois religieux et charitable, qui serait parmi eux un monument de la fructueuse station du Jubilé, monument doué de vie et surtout de charité, et qui, mieux que le bois et la pierre, en conservera le souvenir, car il perpétuera ses bienfaits. Après quelques mots sur l'utilité des maisons religieuses en général, l'orateur a dit combien serait belle et précieuse pour le pays la vocation de ces saintes Filles, prêtes à se vouer jour et nuit au soin des malades dans leur propre domicile, et cela sans distinction ni préférence, si ce n'est en faveur des plus pauvres et par le seul mobile de la charité et l'espoir des récompenses célestes.

« Une collecte pour l'œuvre naissante suivit le sermon, et la cérémonie fut terminée par la bénédiction du Saint-Sacrement.

«On se rendit ensuite processionnellement à la maison que devaient habiter les Sœurs Trinitaires. Après la bénédiction de cet asile, ces Dames en ont pris immédiatement possession en présence du clergé et du peuple pleins de reconnaissance pour le trésor spirituel et temporel dont la Providence venait d'enrichir la paroisse de Gémenos.

Le Jubilé, terminé par cette pieuse fondation, avait eu les plus heureux résultats. Malgré les préoccupations politiques, l'église n'a jamais désempli et la foule écoutait avidement les oracles immortels de la religion, dont le sort, par un privilége incommunicable aux choses de ce monde, est d'échapper aux tourmentes et aux vicissitudes du temps. Une communion générale, à laquelle participa la grande majorité de la paroisse, termina, le dimanche 7 décembre, les exercices et les prédications du Jubilé.

Dans le courant de novembre dernier, le P. Mille avait prêché la station à Roquevaire où il n'avait pas obtenu de moins consolants résultats.

« Les trois nefs de la vaste église offraient partout une foule immense, recueillie, en présence d'un trône magnifique et étincelant de lumières, qui avait été dressé pour le Saint-Sacrement. Les cris de: Vive la Religion! vive JesusChrist! vive l'Evangile! répondirent bien souvent aux exhortations de l'orateur sacré, et ces cris, on les emporta dans son cœur, on en conserva le souvenir comme un mot de ralliement chrétien, comme la devise de la conduite à venir. « H. ABEL. »

DIOCÈSE D'AUTUN. Jeudi, 11 de ce mois, ont eu lieu à Louhans les obsèques de Mme Marie-Théodorine-Sophie Arnoux d'Epernay, supérieure des Dames Hospitalières de Louhans. Reçue religieuse le 6 ventôse an vii (25 février 1799), elle n'a pas quitté cette maison. Ce sont donc, avant ses quatre années de noviciat, cinquante-sept années d'exercice de son saint ministère.

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ARCHIPEL. Voici quelques détails sur le Prélat si méritant que l'Eglise catholique vient de perdre. Mgr Blancis, Evêque de Syra dans les Cyclades, est mort à l'âge de quatre-vingt-un ans. Pendant cinquante ans il avait rempli dans les missions du Levant les devoirs de l'apostolat, et il a occupé vingt six ans le siége que sa mort laisse vacant. Sous son administration, des chapelles catholiques se sont élevées à Athènes, au port du Pirée, à Nauplie et à Patras. Les prêtres qui les desservent ont été formés par ses soins. Mgr Blancis a pour successeur Mgr J.-M. Alberti, de Smyrne, nommé son coadjuteur depuis une dizaine d'années. Ce Prélat, qui n'a guère plus de quarante ans, se distingue par sa piété, son savoir et ses heureuses qualités.

ALLEMAGNE. Le mouvement de retour vers le catholicisme, dont nous

avons souvent, avec bonheur, signalé les symptômes, vient de se manifester d'une manière bien admirable par un article que publie le Correspondant du nord de l'Allemagne, un des organes, jusqu'à présent, les plus violents des haines hérétiques.

« Nous sommes luthériens par la naissance et l'éducation, s'écrie l'auteur de l'article, et certes ce n'est pas une passion coupable qui nous porte à nous séparer de ce que Dieu nous a donné. Nous n'avons en vue, en nous séparant, ni un avantage temporel, ni aucun intérêt personnel; mais comment pourrions-nous rester plus longtemps dans une Eglise où il n'y a que désunion, faiblesse et ruines? Puis il reproche énergiquement au luthérianisme et l'impossibilité de connaître la vérité où il laisse ses adeptes, et la divergence d'opinions qui en résulte sur les points essentiels, et la honteuse négligence dans l'administration spirituelle des paroisses, et le manque d'unité partout et en tout:

• Voilà, dit-il après cette accablante énumération, voilà la situation de l'Eglise luthérienne, qui est l'Eglise nationale. Elle est là comme un tronc originairement vénérable, mais dépouillé de sa couronne, de ses branches et de ses fenilles, creux et pourri, rongé des vers, craquant jusque dans ses racines sous les premiers coups de la tempête qui se déchaîne avec toute sa violence! Et c'est là que nous resterions, cramponnes à ce tronc jusqu'à sa ruine, pour le plaisir d'en être bientôt écrasés? Nous ne pouvons pas le raviver, et, en lui, notre cœur ne trouvera plus la paix, nos désirs ne seront plus appaisés. Nous voulons sauver notre christianisme; nous irons là où l'Eglise sait ce que dit a l'Ecriture; où l'Eglise prescrit ce que ses ministres doivent enseigner, ce « que ses fidèles doivent apprendre; où l'on veille sur l'uniformité du culte; où tout est solennel, relevé, en harmonie avec le cœur et l'adoration; ■ où un puissant chef spirituel ne se courbe pas devant les puissants de la terre, mais seulement devant Dieu; où les communes ont encore conservé de la foi, de la discipline, des mœurs religieuses; où l'Eglise est réellement bâtie sur un roc contre lequel les portes de l'enfer ne prévaudront pas. C'est ⚫ à contre-cœur que nous nous séparons de la maison de nos pères, mais il faut nous séparer. En avant vers Rome! (Wohl auf, zu Rom!) »

ANTILLES FRANÇAISES. — On lit dans l'Avenir, de la Pointe-à-Pitre :

• Mgr Lacarrière, évêque de la Guadeloupe, a révoqué ses deux grands-vicaires. Cette révocation a causé à la Basse-Terre et dans toute la colonie la plus vive émotion.

• Les abbés Birbès, curé de Saint-François, et de Courval, vicaire, ont été provisoirement nommés vicaires-généraux. »

M. l'abbé de Courval est ce jeune ecclésiastique, ancien élève du petit séminaire de Saint-Nicolas, de Paris, que Mgr Lacarrière a ordonné sous-diacre et diacre au séminaire du Saint-Esprit, avant son départ, et qu'il s'était attaché en qualité de secrétaire, après lui avoir conféré la prêtrise en débarquant dans la colonie. Les deux précédents vicaires-généraux ont quitté la Guadeloupe et sont arrivés à la Martinique. E. DE VALETTE, ch. hon.

Chronique et Faits divers.

Le Constitutionnel donne les détails suivants sur les travaux exécutés à Notre-Dame pour le 1er janvier :

Les préparatifs du Te Deum sont poursuivis avec activité sur la place du Parvis sont disposées, des deux côtés du portail, dix bannières tricolores soutenues par des mâts dont chacun portera un trophée de drapeaux et un bouclier

décoré des lettres L. N. dans une couronne de laurier. En outre, trois grandes bannières tricolores de 20 mètres de développement sur 3 de largeur seront portées par des mâts dressés en avant du portail.

« Au-dessus de la porte principale, on dispose un grand velarium, dont l'étoffe de couleur rouge-cramoisi sera parsemée d'étoiles d'or et du chiffre L. N. en or. De chaque côté du velarium flotteront trois riches bannières aux couleurs du Président, vert et étoiles d'or, avec les lettres L. N. dans une cou

ronne.

«En avant de la rose qui occupe le milieu de la façade sera un gigantesque faisceau de trente-cinq drapeaux.

« Au-dessus de la galerie des rois; une suite de quatre-vingt-dix drapeaux aux couleurs les plus variées représentera les villes capitales de tous nos départements et de nos colonies. Les armes de chaque ville y seront figurées. Cet ornement sera incontestablement d'un très-piquant effet.

<< Sur le mur de face de chaque tour, pour continuer la décoration du portail, seront suspendues deux grandes bannières bleues avec franges d'or, et avec le chiffre et les étoiles déjà indiqués. Enfin, au-dessus des tours, flotteront, au sommet de deux grands mâts, des bannières tricolores de sept mètres de développement.

Quant à l'intérieur de la basilique, les piliers de la grande nef jusqu'au transept seront ornés de bannières de couleur pourpre, semées d'étoiles d'or, avec le chiffre L. N. L'appui des galeries, tout autour de la grande nef, sera orné de draperies en velours et de grosses guirlandes de feuillage émaillées de fleurs.

« Dans cette partie supérieure de l'église seront distribués 90 drapeaux portant, comme ceux du dehors, mais avec une décoration encore plus riche, les armes et les noms des principales cités de nos départements et de nos colonies.

« Les dix colonnes du sanctuaire seront recouvertes, depuis la base jusqu'au chapiteau, de brocatelle laine et soie, cramoisi et or.

« Un autel très-riche est établi en avant du choeur, dans la partie centrale où la grande nef et la nef transversale se croisent. En face de l'autel s'élève une estrade portant le siége d'honneur et le prie-Dieu du Président de la République. Cette estrade est surmontée d'un dais magnifique de six mètres sur chaque face, dont les rideaux cramoisi et or, doublés de blanc, sont d'une richesse remarquable.

« Sur la droite de l'estrade du Président, à côté de l'autel, sera le siége de l'Archevêque de Paris; à gauche, seront placés les Evêques assistants.

«Toute la longueur de la grande nef, les deux profondeurs de la nef transversale, les deux nefs contigues à la nef principale, sont occupées par des banquettes qui recevront les autorités, les corps constitués et un très-grand nombre de spectateurs. Une grande quantité de billets seront aussi distribués pour les galeries d'en haut.

« A l'extrémité du chœur seront placés les artistes, au nombre de cinq cents, qui exécuteront la musique de cette solennité. Il y aura trois cents chanteurs et deux cents instrumentistes.

<< Voici la liste des morceaux qu'ils feront entendre sous la direction de M. Girard:

«La Marche, le Vivat et le Te Deum, composés par Lesueur pour le sacre de l'Empereur.

« Le motet Urbs beata, également de Lesueur.

Le Sanctus de la dernière messe de Sainte-Cécile de M. Ad. Adam.

Et le Dominus liberavit nos, offertoire de la messe du Saint-Esprit, de Le

sueur. ›

- Les vingt-neuf représentants qui sont encore détenus à Sainte-Pélagie, se partagent en trois catégories :

1° Ceux qui ont été arrêtés à domicile le 2 décembre, de cinq à six heures da matin. Ce sont MM. Nadaud, Greppo, Valentin, Ch. Lagrange;

2o Ceux qui ont été arrêtés à la mairie du 10 arrondissement. Ce sont MM. Joret, Paulin Durien, Teilhard-Latérisse, Antony Thouret, Pascal Duprat, Latrade, Besse, Renaud, Marc Dufraisse;

3o Ceux qui ont été arrêtés à domicile postérieurement au 2 décembre. Ce sont: MM. Belin, Chollat, Richardet, Bnrgard, Gambon, Colfavru, Laboulaye, Racouchot, Delbetz, Chaix, Perdiguier, Faure, Benoît, Madet, Huguenin, Lafond.

-On assure que l'ordre vient d'être envoyé à l'amiral Dubourdieu de repren1dre les hostilités contre le Maroc, si l'empereur ne répondait pas sans retard au dernier ultimatum de la France. (Océan.)

-M. l'abbé Clergeau, du clergé de l'Yonne, ex-aumônier de M. de Châteaubriand, et auteur de l'orgue transpositeur, vient de donner à M. le ministre de la guerre une somme de trois cents francs pour être distribués spécialement aux gendarmes victimes plus ou moins de leur dévouement, lesquels n'auraient pas été récompensés par un avancement immédiat ou de toute autre manière.

Nous nous rappelons qu'il y a quelques mois, M. l'abbé Clergeau faisait à la ville d'Auxerre un don de 750 fr., pour être distribués en brevets de la caisse de prévoyance aux élèves pauvres des écoles primaires de cette ville, dans le but de populariser cette institution.

- Voici une pièce curieuse traduite d'un journal anglican :

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

Leeds, décembre 1851.

Mme Hoothwood, ayant reçu de son mari les facultés requises pour entendre les confessions de la partie féminine de son troupeau, elle se trouvera à son tribunal tous les samedis, après la post-communion. Comme il est adjacent à celui de son mari, pour éviter toute erreur, on devra faire attention aux inscriptions Ladies, Gentlemen, qui y seront apposées en caractères très-lisibles.

Les hommes seront rigoureusement et sans exception exclus du département de Mme Hoothwood, mais l'admission des femmes de l'autre côté sera soumise aux exceptions suivantes : Les personnes dont les cas de conscience seraient de nature à ce que la solution dépassât les pouvoirs de Mme Hoothwood, recevront d'elle un bulletin marqué: Cas réservé! sur la présentation duquel il sera permis de passer du côté des hommes.

Les femmes observeront qu'elles doivent faire un léger changement dans les paroles du Confiteor, vu le sexe du ministre. Elle diront, au lieu de tibi pater et te pater, tibi mater, etc.

N. B. Mme Hoothwood reçoit les communications par correspondance et y répond par le retour du courrier. Les lettres doivent être marquées particulières, » DÉPARTement des femmes, et être mises sous une enveloppe en blanc, avec timbre de poste inclus.

Voilà donc à quelle parodie des plus augustes rites de la religion est tombée PEglise de Henri VIII! E. DE VALETTE, ch. hon.

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