Le génie de l'homme: poëme

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H. Nicolle, 1807 - 199 Seiten
 

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Seite 178 - Entre les deux chutes s'avance une île creusée en dessous, qui pend avec tous ses arbres sur le chaos des ondes. La masse du fleuve qui se précipite au midi, s'arrondit en un vaste cylindre, puis se déroule en nappe de neige et brille au soleil de toutes les couleurs ; celle qui tombe au levant descend dans une ombre effrayante; on dirait une colonne d'eau du déluge.
Seite 157 - LA nature est le système des lois établies par le Créateur pour l'existence des choses et pour la succession des êtres. La nature n'est point une chose, car cette chose serait tout ; la nature n'est point un être, car cet être serait Dieu...
Seite 177 - Erié jusqu'au saut, le fleuve accourt par une pente rapide; et au moment de la chute c'est moins un fleuve qu'une mer, dont les torrents se pressent à la bouche béante d'un gouffre. La cataracte se divise en deux branches et se courbe en fer à cheval. Entre les deux chutes s'avance une île creusée en dessous, qui pend avec tous ses arbres sur le chaos des ondes.
Seite 178 - ... descend dans une ombre effrayante; on dirait une colonne d'eau du déluge. Mille arcs-en-ciel se courbent et se croisent sur l'abîme. Frappant le roc ébranlé, l'eau rejaillit en tourbillons d'écume, qui s'élèvent au-dessus des forêts, comme les fumées d'un vaste embrasement. Des pins, des noyers sauvages, des rochers taillés en forme de fantômes décorent la scène.
Seite 175 - Par ces eaux qu'elle perd voit une mer nouvelle Se former, s'élever et s'étendre sur elle. De nuages légers cet amas précieux , Que dispersent au loin les vents officieux , Tantôt , féconde pluie, arrose nos campagnes ; Tantôt retombe en neige , et blanchit nos montagnes. Sur ces rocs sourcilleux , de frimas couronnés , Réservoirs des trésors qui nous sont destinés , Les flots de l'Océan, apportés goutte à goutte , Réunissent leur force et s'ouvrent une route.
Seite 174 - La mer dont le soleil attire les vapeurs , Par ces eaux qu'elle perd voit une mer nouvelle Se former s'élever et s'étendre sur elle. De nuages légers cet amas précieux , Que dispersent au loin des vents officieux , Tantôt , féconde pluie , arrose nos campagnes . Tantôt retombe en neige , et blanchit nos montagnes.
Seite 159 - Étudiaient les lois de ces astres paisibles Qui mesurent du temps les traces invisibles, Marquaient et leur déclin et leur cours passager, Le gravaient sur la pierre ; et du globe étranger Que l'univers tremblant revoit par intervalle $ Savaient même embrasser la carrière inégale 1 . Ainsi l'Astronomie eut les champs pour berceau ; Cette fille des cieux illustra le hameau.
Seite 159 - Ainsi l'Astronomie eut les champs pour berceau : Cette fille des cieux illustra le hameau. On la vit habiter, dans l'enfance du monde, Des patriarches-rois la tente vagabonde, Et guider le troupeau, la famille, le char Qui parcourait au loin le vaste Sennaar.
Seite 198 - ... flanqué de couches de neige, c'est tout ce qui s'offre aux regards. Le vent circule dans les ruines, et leurs innombrables jours deviennent autant de tuyaux d'où s'échappent des plaintes ; l'orgue avait jadis moins de soupirs sous ces voûtes religieuses.
Seite 165 - Le génie des airs secouait sa chevelure ' bleue, embaumée de la senteur des pins; et l'on respirait la faible odeur d'ambre qu'exhalaient les crocodiles couchés sous les tamarins des fleuves. La lune brillait au milieu d'un azur sans tache , et sa lumière gris de perle descendait sur la cime indéterminée des forêts. Aucun bruit ne se faisait entendre , hors je ne sais quelle harmonie lointaine qui régnait dans la ! profondeur des bois : on eût dit que l'âme de la solitude soupirait dans...

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