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NOTES.

NOTE 1, page 12.

La conception de l'unité infinie, sans cette distinction de l'essence et de la substance, a dégénéré en une confusion de Dieu et de l'univers.

Le sens donné par nous aux mots substance et essence est différent du sens ordinaire que lui ont donné les théologiens et les philosophes, qui font représenter par le premier ce qui soutient les propriétés d'un être, et par le second ce qui est con

stitutif d'un être. Ces deux mots, d'après le sens nouveau que nous proposons de leur attribuer, exprimant l'un un rapport de dépendance, et l'autre d'aséité, ne conviennent plus alors, substance qu'a la nature créée, essence qu'a la nature divine dont la différence absolue demande à être caractérisée par des expressions différentes, et dont l'absence de distinction dans la langue a pu être une des causes qui ont incliné des esprits frivoles au panthéisme.

NOTE 2, page 19.

Ne chercher la réflexion de la trinité divine que dans l'individu où il n'y a qu'une distinction de facultés et d'opérations, mais point de personnes, c'est incliner l'esprit à ne voir dans les personnes de la trinité que des propriétés diverses de sa nature.

Telle est l'hérésie des unitaires.

Saint Augustin, saint Ambroise, Bossuet et tous les théologiens qui ont voulu expliquer la res

semblance de l'homme avec Dieu par la trinité qui se réfléchit en l'homme, n'ont cherché cette image que dans l'individu, et n'ont trouvé par conséquent qu'une trinité de facultés ou d'opérations, sur la détermination desquelles ils sont divisés d'opinion.

S'ils n'ont voulu que faire comprendre par-là la trinité, ils n'ont point réussi, car des facultés ne sont pas des personnes ; et ils ont placé la discussion sur un terrain dangereux, quand le verset de la Genèse, où il est dit que l'homme est fait à l'image de Dieu, verset que ces théologiens cherchent à expliquer, donne lui-même cette explication, en faisant sortir cette ressemblance de l'être humain tout entier, composé de l'homme et de la femme.

« Lui les Dieux créa l'homme à son image, estil dit dans ce verset, il le créa à l'image de lui les Dieux, il les créa mâle et femelle. » Et non pas : et il les créa mâle et femelle. La particule et, intercalée dans plusieurs traductions, ne se trouve pas dans le texte. Plus loin, au chap. II, il est encore dit «l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et ils seront deux dans une seule chair. »

Si saint Paul présente la virginité comme un état plus pur que celui du mariage, lequel est en soi un état plus complet, c'est à cause des fâcheuses nécessités de la vie présente. « Je crois, dit-il, qu'il est, à cause des fácheuses nécessités de la vie présente, avantageux à l'homme de ne point se marier (1o Ep. aux Cor., VII, 28.) » Ces fâcheuses nécessités sont le péché, qui a corrompu l'amour conjugal, et les désordres de la société, qui concentrant les affections de la famille les rendent égoïstes et idolâtres.

Mais ces accidens ne portent point d'atteinte à la sainteté des rapports conjugaux, considérés en eux-mêmes, dans leur caractère ontologique. L'établissement d'une société chrétienne, en spiritualisant la famille, doit modifier, comme on le verra dans le cours de l'ouvrage, les relations morales de l'homme et de la femme; et la spiritualisation progressive de l'humanité doit enfin les rétablir dans leur vérité normale.

Voilà pourquoi le Verbe, qui est quelquefois désigné dans les Écritures sous le nom d'époux du principe divin, s'appesantit davantage sur ses rapports hiérarchiques, dans lesquels il est Fils.

En S. Mathieu, chap. IX, v. 15, Jésus dit à ceux

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