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par une impulsion externe qui courbe la ligne excentrique de leur orbite en une ellipse circulaire, de même que leur masse s'arrondit elle-même en sphère; leur gravitation est enchaînée par des lois fixes, de même que leur corps s'immobilise lui-même et se solidifie; enfin ces comètes désordonnées se changent en planètes.

Telles sont les modifications qu'entraînent, dans les lois de la réparation générale, les déviations ultérieures de l'esprit sidéral ou terrestre. Mais ces déviations nouvelles ne sont que des exceptions peu nombreuses; peu d'étoiles sont effacées du catalogue que l'homme a composé depuis des siècles; et sur les cent mille comètes qui flamboient dans notre tourbillon et le sillonnent en liberté, onze seulement se sont appesanties et éteintes en planètes.

CRÉATIONS SUBVERSIVES.

Notre terre est une de celles dont l'histoire ne se raconte qu'avec des larmes !

Les élémens tenus, pendant les premiers temps, en solution dans l'amour de l'homme, commencent, par un premier affaiblissement de cet amour, à se contracter en une première sphère corporelle (13). Resserrée dans ses irradiations, surmontée par ces élémens déchaînés, l'âme humaine s'appesantit, défaille, s'endort; et ce sommeil, ombre de la mort, entraîne une dissolution de son être. Ses deux sexes, réunis

sous une même substance, tendent à se séparer; ses deux personnes à s'individualiser. Et pour paralyser les effets de cette division, la faculté d'amour, le principe générateur, la femme est tirée du sein de l'homme, devant être la source de ses in

afin que, spirations, le centre moteur de sa vie, elle soit pétrie de sa plus sublime substance.

Cependant les élémens matériels de la nature, devenus plus réfractaires à l'action providentielle de l'homme par sa première division de la providence divine, le pressent, l'assiégent, l'envahissent de plus en plus. Mais au lieu de chercher en Dieu sa force pour apaiser cette révolte, l'homme se laisse entraîner dans ce mouvement matériel, envelopper en de nouvelles ténèbres.Et cette effervescence devient dans l'animalité une passion vivante, dont les sollici

tations achèvent de déraciner Dieu du cœur

de l'homme.

En vain, la femme a été retrempée dans l'esprit céleste pour mieux résister à l'esprit inférieur. Emportée par les passions animales, c'est elle au contraire qui entraîne l'homme dans son adultère avec la terre, dans son divorce avec Dieu.

Pénétrés par les émanations spiritueuses de la nature, bercés dans leurs voloptueuses vapeurs, ils respirent ces puissances redoutables; plus saisissantes que celles qu'ils tiennent de Dieu, ils commencent dans l'enivrement de leurs sens à les croire supérieures; et finissent dans leur orgueilleux délire par se proclamer souverains absolus.

Cependant la destinée nouvelle qu'ils se

sont créée, demande une nouvelle organisation. C'est l'envahissement de l'esprit matériel qui a suscité en leur âme corrompue ses instincts d'indépendance, et c'est en se pétrissant un corps de l'élément matériel, qu'ils pensent pouvoir réaliser cette indépendance, acquérir la force de se suffire, de vivre d'eux, par eux-mêmes.

Abandonnant donc l'ordre de génération destiné à la production regulière et harmonique de la vie terrestre, ils se jettent dans la voie des créations sidérales. Cessant d'engendrer l'animal à leur vie spirituelle, ils font sur lui l'épreuve de leur puissance créatrice. Mais leurs productions ne tardent pas à porter l'empreinte de leur révolte insensée : leur esprit d'indépendance et de division passe dans l'animalité dont le réseau universel

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