ARISTOCRATES. - Voy. l'article GRANDS. ASSOCIATIONS RELIGIEUSES.- Objections: A quoi bon des associations religieuses? C'est vouloir se dis- tinguer des autres, faire bande à part, etc. - Elles pul- lulent dans la religion catholique principalement. Que d'argent est enlevé ainsi au pauvre peuple! Et puis qui ne comprend que, dans un temps donné, il peut ré- sulter de là un grand danger pour la société? ATHEISME. Voy. l'article DIEU. AUTORITE DE L'ÉGLISE. Objections: Le rationa- liste nous dit que c'est par la raison que chacun doit for- mer sa foi, le protestant que c'est par la Bible, le catho- lique que c'est en se soumettant à l'autorité de l'Eglise : auquel croire? - Vous dites que la Bible elle-même, qui est pourtant la parole de Dieu, ne nous suffit pas; com- ment alors l'enseignement de l'Eglise, qui n'est que la parole des hommes, nous suffira-t-il? Si nous ne pouvons former nous-même notre foi avec la parole de Dieu, com- ment avec la parole des hommes?
AUTRICHE. Voy. l'article ABSOLUTISME. AVENIR (RELIGION DE L'). — Voy. les articles CHRIS- TIANISME, EGLISE CATHOLIQUE.
BALS, ROMANS, SPECTACLES. — Objections: Vous nous défendez d'aller au bal, de lire des romans, de fré- quenter les spectacles: il faut donc que nous n'ayons aucun délassement après nos occupations.-Il y a des per- sonnes honnêtes et même chrétiennes qui font tout cela.
BAPTEME.- Objections: Vous soutenez donc que sans le baptême personne ne peut entrer dans le ciel? N'est-il pas cruel surtout de placer ainsi dans l'enfer une multitude infinie de pauvres enfants qui ont été privés du baptême sans qu'il y ait de leur faute, ni même, la plupart du temps, de celle de leurs parents? Comment quelques gouties d'eau peuvent-elles rendre la vie à l'âme qui est toute spirituelle. Cette eau glacée ne pourrait-elle pas plutôi faire périr ce petit corps alors si délicat? - Le prêtre commence, dès ce moment, à se montrer intolérant: il veut que le baptême soit adminis- tré dans un temps donné, que les parrains aient tel åge, sachent faire telle et telle prière, répondre à telle et telle question... C'est l'affaire des parents. 173 BAPTEME D'UNE CLOCHE. Voy. l'article CLOCHE. BARTHELEMY (MASSACRE DE LA SAINT-). -- Objection: Et la Saint-Barthélemy! c'est une tache dont le nom de catholique se lavera difficilement. 181
BENEDICTIONS. Objections: Bénédictions de cha- pelles, bénédictions de statues, bénédictions de chemins de fer, bénédictions de navires, bénédictions d'arbres de liberté, etc., etc. Franchement, que signifie tout cela, et quel peut en être le résultat?
187 BENEFICES. Voy. les articles ABBAYES, CHANOINES, RICHESSES du clergé.
BIBLE. Voy. les articles AUTORité de l'église, Evan-
BONHEUR. Objection: Nous avons tous été créés pour le bonheur. N'écoutons donc point l'enseignement si triste de la religion!
BOURSE NOIRE. Voy. ACCAPAREMENTS. BRUTES.-Voy. l'article ANIMAUX.
CABARET, IVROGNERIE. Objections: Pourquoi n'aurions-nous donc pas notre société, aussi bien que les riches? Notre société à nous, c'est le cabaret.-N'est-ce pas là que se font les affaires? qu'on est reçu, quand on est étranger? etc., etc. Et si nous n'avons point d'au- tre satisfaction! L'ivrogne, du reste, ne fait tort qu'à lui-même. CAPUCINS, CARMES, etc. Objections Pourquoi laisser tous ces capucins, ces carmes et autres religieux semblables, se rétablir en France! Ils ne sauraient être d'aucune utilité dans la société présente. CARBONARI. Voy. l'article SOCIÉTÉS SECRÈTES. CARDINAL.Objections: Il n'y avait point de cardi- naux autrefois pourquoi donc aujourd'hui ?-Pourquoi ces princes de la cour de Rome dans la plupart des autres Etats catholiques, qui n'en sont pas moins obligés de subvenir à une partie de leurs dépenses? CAREME. Voy. les articles DIOCÈSE, JEUNE. CARMES. Voy. les articles CAPUCINS, TRAPPISTES. CASUEL. Objections: A quoi bon le casuel? - N'y aurait-il pas, en tout cas, un autre moyen de faire sub- sister le clergé et de fournir aux besoins du culte? C'est contraire à la recommandation faite par Jésus-Christ à ses apôtres de donner gratuitement ce qu'ils avaient reçu gratuitement. C'est vendre les choses saintes. C'est aussi humiliant pour le prêtre que vexatoire pour les fi- dèles. D'autant plus qu'il s'agit souvent de sommes considérables. Il n'y a rien de cela chez les protestants, parmi nous du moins. 243
CELIBAT, CELIBAT ECCLESIASTIQUE.-Objections: Le célibat est contre nature. Il est condamné par diffé- rents passages des livres saints, par celui-ci entre autres: croissez et multipliez. Il est opposé au bien-être des Etats, dont il empêche la population de s'accroître. - Si tous gardaient le célibat, la fin du monde arriverait pour- tant infailliblement. Le prêtre aurait une raison toute particulière de se marier, ce serait pour donner aux au- tres, tant par lui-même que par les siens, l'exemple de toutes les vertus qu'il enseigne. Saint Paul veut que l'évêque ait une femme et des enfants soumis en toute chasteté.
CHARTREUX. — Voy. l'article TRAPPISTES. CHASTETE. Objection: La chasteté n'est point une vertu; c'est une lutte contre la nature. Ce serait, tout au plus, une vertu impraticable.
CHEMINS DE FER. Voy. l'article Bénédictions. CHIEN. Voy. l'article ANIMAUX.
CHOLERA, GRELE, INONDATIONS, etc. Objec- tions: Ce n'est pas Dieu qui fait ça, il est trop bon. - Ce sont les prêtres. Ils en savent tant et ils ont le bras si long. On en a pris quelques-uns sur le fait. -H faut bien que cela soit, car on le dit partout. 28) CHRISTIANISME. - Objections: Je ne dis pas de mai
du christianisme. Cette religion est certainement su- périeure à celles qui l'ont précédée. - C'était tout sim- ple, puisqu'elle venait après. — Voilà pourquoi elle s'est propagée si naturellemen et si facilement par toute la - Il en sera de même de celles qui lui succéde-
303 CHRISTIANISME PRIMITIF.-Voy l'article EVANGILE. CIEL. Objections: Le ciel est sur la terre. Le ciel, c'est l'argent. C'est la gloire. C'est le plaisir. C'est ce qui est agréable à chacun. - Qu'est-ce que la religion peut nous offrir de préférable? 321 CIMETIERE. Objections: Il est évident que c'est la religion qui a placé les cimetières au milieu des villes et qui cherche encore à les y retenir. Et pourtant c'est triste, nuisible au commerce et à la santé publique. C'est encore là une invention qui, comme dit Boileau,
Pour honorer les morts, fait mourir les vivants.
CIRE. Voy. l'article OFFRANDE, CLERGE. -Öbjections : A quoi bon le clergé? C'est une caste privilégiée, une uation dans la nation. — Sé- parés de leurs concitoyens dès. le commencement, les membres qui le composent ont une éducation à part, une vie à part; ils ne prennent ni les idées, ni les opinions du pays; ils sont opposés aux progrès de la civilisation et des lumières; et ils peuvent, dans un temps donné, faire courir à la patrie des dangers d'autant plus grands qu'ils se trouvent sous la direction suprême d'un chef étranger. - Voyez le clergé de France, qu'on représente cepen- dant comme un modèle, que ne lui manque-t-il pas, sous tous les rapports?
CLOCHE. -Objections: Le son de la cloche est réelle- ment assourdissant, et je ne sais pourquoi on en laisse emplir nos villes une partie du jour et quelquefois de la nuit. Vous dites que c'est pour appeler les hommes à la prière; mais appelez à prier ceux qui en ont envie, et laissez les autres tranquilles. D'ailleurs, pour parler à l'homme, être vivant et animé, il faut une voix vivante aussi et animée. Or, la voix de la cloche est stupide et sans conscience, a dit notre grand poëte. Que signifie le baptême d'une cloche? CLOITRE. Voy. les articles ABBAYE, COMMUNAUTÉS, TRAPPISTES.
COLERE. — Objections : Vous nous défendez de nous mettre en colère; mais l'Ecriture nous le commande : Mellez-vous en colère, et ne péchez point, nous dit-elle. Ne nous parle-t-elle pas également de la colère de Dieu ? La colère nait de la vivacité, qui est bien l'une des 361 plus belles qualités de l'âme.
COMMUNAUTES, COUVENTS, etc. Objections: A bas les communautés ! plus de couvents! Les idées du siècle les repoussent. On voit bien que ça finit par tout envahir, hommes et choses. Les protestants n'ont rien de semblable et on ne s'aperçoit pas que leurs affaires en aillent plus mal. 369 COMMUNISTES, FOURIERISTES, SOCIALISTES, etc. Objections: Les communistes veulent le bien du peu- ple. - N'est-ce pas affligeant de voir que les uns possè- dent tout, et les autres rien ou à peu près ? Ne serait- il pas mieux de mettre tout en commun, comme on fait en famille, comme on le faisait au temps de la primitive Eglise, et comme on le fait encore dans les communau- lés? La religion, au lieu de tant parler de l'autre vie, devrait bien s'occuper un peu plus de celle-ci, et y dé- truire la misère. Il faut aussi jouir de la vie; il faut prendre du bon temps; car le bon Dieu n'a pu nous faire que pour nous rendre heureux. Les apôtres et les premiers Chrétiens étaient communistes. Ils étaient pau- vres, mettaient tout en commun, étaient poursuivis et traqués par l'autorité, précisément comme les commu- nistes. Ils ont tout vaincu par leur ardeur, et les commu- nistes feront de même. COMPAGNONAGE. – Voy. l'article Sociétés secrètes. CONCILES. Objections: Ces assemblées, que vous appelez conciles, ne peuvent guère se tenir sans causer dans le peuple une émotion qu'il est toujours bon d'évi- • Que peut faire un concile particulier que ne fasse aussi bien, d'après vos idées, chaque évêque dans son dio- cèse? Que peut faire un concile général que ne fasse, également d'après vos idées, l'évêque de Rome, chef su- prême de l'Eglise.
confesseur gardera-t-il bien le secret de ma confession? N'y pensera-t-il pas du moins en me voyant! - La con fession est bonne pour des enfants tout au plus. — C'est ennuyeux. Aller toujours répéter la même chose. - Des bagatelles, du reste, car, pour moi, je ne tue ni ne vole, et n'ai pas grand'chose à me reprocher. Il y a si longtemps d'ailleurs, que je puis retarder encore et re- mettre la chose au moment de la mort.
CULTE, CEREMONIES DU CULTE CATHOLIQUE, PRATIQUES DE DEVOTION Objections: Passe en- core pour le culte intérieur; mais à quoi bon le culte extérieur? Dieu est esprit, et c'est en esprit qu'il veut être adoré. A quoi bon surtout toutes les céré- monies du culte catholique? Pourquoi toutes les pra- tiques de dévotion en usage parmi nous? — Est-ce que Dieu du haut de son trône peut s'intéresser à toutes ces bagatelles? C'est rapetisser Dieu à notre taille, et nous faire nous-mêmes encore plus petits que nous ne 445
CURES. Objections: S'il faut absolument des pré- tres, soit; mais des curés, c'est-à-dire des prêtres à cir- conscription territoriale, à quoi cela sert-il? — Il n'y a point de circonscription dans la religion, et il ne doit point y en avoir, non plus, dans le sacerdoce chargé de nous l'enseigner. Les curés sont jaloux les uns des autres et se querellent quelquefois comme des portefaix.
Ils prétendent que c'est un péché d'aller prier Dien ailleurs que dans leur église, et que l'absolution donnée par un autre que par eux précipite dans Fenfer, au lieu de conduire au ciel. On les verra même se disputer un mort, comme des chasseurs, le gibier qui est tombé. -Ils portent partout, jusque dans le monde et dans l'ad- ministration civile, cet esprit de domination.- Voyail-on rien de semblable au temps de Jésus-Christ et de la pri- mitive Eglise?
DELUGE. -Objections: C'est un conte de grand mère, pour effrayer les petits enfants. Comment donc se se- rait accompli ce grand événement? Y avait-il assez d'eau pour cela? Comment ne retrouve-t-on pas d'os- sements humains avec les autres? - Comment se serait repeuplée l'Amérique ? Est-ce que toutes les espèces d'animaux ont pu être renfermées dans l'arche?— A quoi eût servi le déluge?
DEMON. -Objections: C'est pour nous faire peur que les prêtres nous parlent si souvent du démon. -- Si on les écoutait, la terre serait un enfer anticipé, et la vie un supplice véritable. DERNIERS SACREMENTS. — Objections: A quoi ser vent ces sacrements que l'Eglise catholique est dans l'usage de faire administrer aux mourants, et qu'on appelle pour cela les derniers sacrements? — C'est sou- vent un cadavre que le prêtre graisse d'une huile insigni- fiante. Si le malade possède toute sa raison, c'est lui causer une frayeur mortelle, capable de le conduire réellement au tombeau. Il ne faut point, pour en bonheur incertain, ou du moius éloigné, causer àl'homme
une peine certaine et présente. Attendez qu'on vous demande, après tout; etn'allez point troubler les derniers instants de celui qui ne veut que mourir en paix. 489 DESPOTISME. Voy. les articles ABSOLUTISME, EVÈ- QUE, PAPE. DESSERVANTS. Objections: Nos desservants man- quent de science pour la plupart. C'est à de tels prêtres que s'adressent surtout ces deux vers de Voltaire: Nos prêtres ne sont pas.... Vous savez?-Ils sont mal élevés. -lis n'ont pas toujours l'esprit de leur état. - Ils sont en querelle continuelle soit avec les riches, soit avec ceux qui occupent une place quelconque dans leur paroisse, comme le maire, l'instituteur, le médecin, le notaire, l'huissier, le percepteur, etc. Ils feraient mieux de s'occuper des pauvres, qu'ils négligent très- 507
DIEU. — Objections: Dieu n'est pas. —Qui nous as- sure de son exístence? — Quelles preuves suffisamment convaincantes en avons-nous? En supposant qu'il existe, il ne s'occupe point de nous : il est trop grand et l'homme trop petit pour qu'il y ait entre eux aucun rapport. Il serait indigne d'un grand roi d'entrer dans les détails de la vie privée de ses sujets, pour assurer leur bonheur. Si Dieu gouvernait le monde, ce monde irait beaucoup mieux qu'il ne va. Où est-il en réalité ce Dieu que vous nous annoncez? - Qui l'a jamais vu? Qui peut le comprendre? - Et si nous ne pouvons le comprendre, à quoi sert d'affirmer son existence?
Mieux vaut ne point connaître une personne que de s'en faire une fausse idée.
533 DIMANCHE. -- Objections : Le dimanche est un jour comme un autre. Pourquoi aller à la Messe ce jour-là surtout? Pourquoi interrompre les œuvres serviles? - On mange ce jour-là, comme les autres jours; il faut bien travailler aussi ce jour-là, comme les autres jours. -Dieu l'a dit formellement à notre premier père: < Vous vivrez du travail de la terre tous les jours de vo- tre vie. In laboribus comedes ex ea cunctis diebus vitæ tuæ. Le travail est une chose sainte d'ailleurs. On le reconnaît généralement quand on dit : qui travaille prie.
En tout cas, il vaut beaucoup mieux travailler que de mal parler, ou d'aller au cabaret. Si on ne travaille pas le dimanche, tout reste en arrière. Les maîtres le veulent la plupart du temps, et il faut bien leur obéir, comme vous nous l'enseignez vous-mêmes. Les quitter pour aller ailleurs, ce serait souvent quitter une position passable, pour en prendre une intolérable. Le prêtre nous défend de travailler le dimanche, et c'est précisé- ment ce jour-là qu'il travaille le plus lui-même. Combien d'œuvres profanes il se permet, et permet aux riches également, qui ne vont pas plus à la sanctification du dimanche que les travaux serviles, comme on les ap- pelle. 559
DIME. Objection: Le clergé pense toujours à la dime. Il ne désespère pas de la voir revenir.
DIOCESE. Objections: Est-ce que la religion n'est pas la même partout? Pourquoi donc tant de différence d'un diocèse à un autre? Ici, c'est fête, là, c'est jeûne au contraire. Ici, on nous permet de manger de la viande tous les samedis; là, quelques samedis seulement; ailleurs, jamais. Dans certains diocèses, il est permis de manger de la viande une partie du carême; dans d'autres, quelques jours seulement, dans les autres, jamais.
DISPENSE. Objections: On dispense pourtant de Lout, dans la religion, pour de l'argent. Vous dites que j'ai besoin d'une dispense, je suppose, pour épouser ma cousine, à tel ou tel degré : est-ce que nous ne serons plus parents, quand j'aurai donné mon argent, et qu'il Dous sera venu de Rome, ou d'ailleurs, je ne sais quel écrit. Vous dites que cela vient de Rome quelquefois : est-ce bien sûr? Pourquoi notre curé ou notre évêque du moins n'aurait-il pas le droit d'accorder cette dis- pense? Ce serait plus simple, plus court, et moins dis- peadieux; et puis notre argent n'irait point en pays étranger.
DOGME. Objections: Le dogme n'est guère néces¬ saire. On peut croire d'ailleurs les vérités les plus importantes sans l'enseignement de la religion catholique, Voyez les philosophes et surtout les protestants. 59 DONATIONS. Voy. l'article RICHESSES DU CLERGÉ, DUEL.-Objections: Vous aurez beau faire, vous n'em- pêcherez jamais le duel complétement. Je veux bien que ce soit une faute aux yeux de la morale, mais c'est une faute que tout le monde absout, et c'est le cas de dire quand tout le monde a tort, tout le monde a raison. - C'est une affaire d'honneur qu'on ne peut refuser du moins, dans certaines occasions principalement. On ne se bat du reste qu'au premier sang, si on veut. — N'a- vons-nous pas le combat de David et de Goliath, celui des Horaces et des Curiaces. qui ne sont blàmés ni par les moralistes ni par les théologiens. 605
EAU BENITE.-Objection: De toutes les bénédictions en usage dans l'Eglise catholique, la plus fréquente est sans contredit celle de l'eau. Que signifie cette bénédic- tion? Que signifie l'aspersion qui en est faite, à chaque instant, sur les personnes et sur les choses?
ECOLES CHRETIENNES. - Objections: On sait pour- quoi ces écoles qui s'établissent partout aujourd'hui au nom de la religion. — Ce n'est point l'instruction qu'elles ont pour but de répandre, mais l'ignorance. - Et ce ne sont pas des ignorants seulement qu'elles forment, ce sont des esclaves attachés de cœur à leurs chaines. - Pourquoi ce costume sévère, qui n'est bon qu'à faire peur aux enfants? Pourquoi des religieux? Nos instituteurs laïques les valent bien, si même ils ne valent mieux.lis tiennent aussi bien leur école, et sur un plus haut pied. Ce sont, en outre, de bons citoyens, de bons pères de famille, qui donnent précisément à leurs élèves l'exemple des vertus que ceux-ci devront un jour pratiquer. 611
ECONOMIE POLITIQUE.-Objections: L'esprit de la re- ligion catholique n'est-il pas naturellement hostile à cette science communément connue aujourd'hui sous le nom d'Economie politique? - Ses apologistes ne s'en occupent guère que pour la combattre. C'est une nouvelle preuve qu'elle ne veut point le bonheur matériel des in- dividus et des peuples, que cette science a pour objet. 621
ECRITURE SAINTE. Voy. l'article EVANGILE. EDIFICES RELIGIEUX.- Objections: A quoi sert une église dans une commune? Est-ce que chacun ne peut pas prier Dieu chez soi, ou dans son particulier, ou bien en famille? C'est une cause de dépense pour les ba- bitants. Et puis, que de luxe dont on peut à la rigueur se passer, si on veut absolument une église. Combien d'autres édifices religieux! - C'est une partie notable de ces biens de mainmorte, comme on dit, qui ruinent le fisc et empêchent d'importantes transactions. 629
EGLISE CATHOLIQUE.- Objections: Quelle est donc la véritable Eglise catholique? Est-ce l'Eglise anglicane, l'Eglise russe, ou l'Eglise romaine? - Du reste, votre Eglise catholique a fait son temps. A quoi sert-elle aujourd'hui? Il faut bien qu'elle passe, comme ont passé toutes les religions qui l'ont précédée, et qu'elle fasse place à une religion nouvelle. 617
ENFER. Objections: Il n'y a pas d'enfer. C'est encore une invention des prêtres. - Où serait-il d'ail- leurs, cet enfer? Les uns disent dans l'intérieur de la terre: mais on en aurait quelque preuve; et puis, quand le monde serait détruit, comme ils l'assurent, leur enfer le serait donc également? Personne n'est revenu de par là, pour nous dire ce qui s'y passe. — L'enfer, c'est quand il n'y a pas d'argent à la maison. - - J'admettrais encore volontiers certaines expiations pour punir les crimes; mais l'enfer, tel qu'on nous le peint, est inad- missible. Qui pourrait tenir dans cette fournaise? Est- ce que le feu ne consumerait pas tout promptement? est- ce qu'il ne finirait pas par se consumer lui même? — L'éternité des peines est particulièrement incroyable. Comment croire, en effet, que Dieu, qui est la bonté même, veuille nous damner éternellement pour une faute qui n'a duré peut-être qu'un instant?
ETABLISSEMENT DE LA RELIGION CHRETIENNE. Voy. l'article APÔTRE, CHRISTIANISME.
EVEQUE. Objections: A quoi sert un évêque? - Ses revenus suffiraient à vingt prêtres, qui pourraient di- riger vingt paroisses. C'est un homme de luxe. C'est un despote. - Les protestants n'ont point cet état- major ecclésiastique, qui se compose de l'évêque et de ses employés, et on ne voit pas que leurs affaires en ail- lent plus mal. 719 EXCOMMUNICATION. Voy. les articles ANATHÈME, HORS DE L'EGLISE POINT DE SALUT.
GRACE. Objections: D'après l'enseignement de la
religion, la grâce serait tout dans l'homme, ou à peu près.
Vous m'invitez à me convertir; mais c'est l'affaire de
Dien plutôt que la mienne, puisque je ne puis rien, selon
vous, pour le ciel, sans la grâce. - Vous ne dites que je
dois la demander, mais je vous ferai encore la même ré-
ponse, puisque je ne saurais prier utilement sans la
grace
781
GRANDS, NOBLES, RICHES. - Objection: Le prêtre
n'aime que les grands, les nobles, les riches, tous ces
aristocrates que Jésus son maitre a maudits. C'est sans
rober les fortunes, quand l'occasion s'en présente. C'est un homme morale relâchée et à principes dange- reux. N'a-t-il pas enseigné qu'il est permis de tuer les rois ? N'a-t-on pas dit des Jésuites qu'ils ont empoi- sonné le duc de Reichstadt et d'autres encore au moyen d'une hostie? N'a-t-on pas dit de la société que c'est une épée dont la poignée est à Rome et la pointe par- tout? C'est effrayant!-11 faut bien qu'il y ait quelque chose de semblable, puisqu'elle eu tant d'ennemis, parmi lesquels se trouvent des hommes du plus grand mérite, comme Pascal et la plupart des jausénistes, qu'elle a été chassée de presque tous les Etats de l'Eu- rope, et supprimée par un bref de Clément XIV. peut bien être contre les Jésuites sans être pour cela contre la religion. - Pourquoi tant tenir à cette société, puisque l'opinion la repousse? La religion, qui a si longtemps subsisté avant elle, peut également subsister après.
859 JESUS-CHRIST. -Objections: Jésus-Christ n'est pas Dieu : c'est simplement un grand homme. Vous le re- connaissez comme homme. Or, l'homme, qui est borné, ne saurait être Dieu, qui est infini.
JEUNE. -Objections: Le jeûne détruit la santé ou du moins la détériore. Dieu qui est la bonté même ne saurait donc nous commander de jeûner: ce sont les prêtres qui le fout. Aussi, ceux-ci en dispensent-ils pour de l'argent. C'est aux prêtres et aux religieux de jeûner. Quant à ceux qui sont dans le monde, leurs oc- cupations et leurs travaux ne leur permettent guère de le faire. Le jeûne n'est plus de notre temps. Ma santé d'ailleurs n'est pas assez bonne pour jeûner. Et puis je n'ai pas le moyen de me procurer une nourriture assez solide pour supporter le jeûne. Le maigre est trop cher. Mon médecin ne veut pas que je jeûne. L'Eglise même y consent.
JEUNESSE. Objections : Il faut bien que jeunesse se passe. Plus on fait de folies, quand on est jeune, et plus on est sage, quand on vieillit. JUBILE. Voy. l'article Indulgence. JURIDICTION. Voy. l'article CURÉ.
LATIN. - Objections: Pourquoi l'Eglise parle-t-elle latin, une langue morte? Ne pourrait-elle pas parler dans chaque localité, le langage du pays? - Parler une langue inconnue, c'est à peu près ne rien dire. LIBERALISME. Voy. l'articie ABSOLUTISME. LIBERTE RELIGIEUSE. Objections: Pourvu qu'on soit honnête homme, il est bien libre à chacun d'avoir une religion ou de n'en pas avoir du tout. - De s'en faire une à sa manière. De suivre du moins celle dans laquelleonest né. Que l'autorité ne s'en mêle point; car, après avoir été persécutée, la religion persécuterait à son tour.
LIBRE ARBITRE. - Objections: L'homme se croit li- bre, mais c'est une illusion. Ce que Dieu a prévu de toute éternité doit arriver infailliblement. - Dieu ne pouvait permettre à sa créature de troubler l'ordre qu'il a établi en allant contre sa volonté. Si l'homme était véritablement libre, que de crimes! et ces crimes re- tomberaient sur Dieu, qui lui aurait donné la liberté. Un roi sage et bon se garderait bien de donner à ses su- jets une chose dont il saurait que ceux-ci feraient le plus funeste abus.
LUMIERES. Objections: La religion catholique est la plus grande ennemie des lumières, comme aussi les lu- mières sont toujours hostiles à la religion. Il est bien rare de les rencontrer ensemble : les hommes et les siè- cles de lumière ne tardent guère à abandonner le catho- licisme, si même ils lui sont restés quelquefois attachés. - La religion catholique nous dit de croire, au lieu de raisonner; au lieu de laisser nos facultés intellectuelles se développer pleinement dans nos rapports avec Dieu, elle nous tient entre quatre murs, les yeux baissés, les oreilles closes, semblables à peu près à ces statues de pierre ou de bois qui s'y trouvent.
LUXE. Objection: Pourquoi tant de luxe dans les églises, dans les palais épiscopaux et autres maisons ap- partenant au clergé? Ne vaudrait-il pas mieux vendre tout cela et en donner le prix aux pauvres? MAGICIENS. Voy. l'article DEVINS. MAGNETISME. - Objections: Pourquoi avoir défendu l'usage du magnétisme? - Il y a là tant de faits extraor- dinaires qu'on ne peut révoquer en doute! C'est, du reste, la constatation la plus frappante de l'existence des esprits que petre siècle matérialiste est porté à nier.
Objections: D'où viennent ces missions
et ces missionnaires, et à quoi sert tout cela? - Je comprends encore des missions chez les idolâtres; mais, parmi nous, c'est bon à fanatiser le peuple, à susciter mille superstitions, à brûler des livres, etc. N'est-il pas désolant encore de voir des jeunes gens quelquefois venir faire la loi à de vénérables curés? - De là, du bruit, de l'agitation, du scandale. Quant au bien, s'il y en a, il est de courte durée. 995 MONASTERES. Voy. les articles ABBAYES, ANACHO- RÈTES, COMMUNAUTÉS.
Voy. l'article Eucharistie. Objections: Je ne puis croire que ce que je comprends; et, en effet, il faut des raisons pour croire. La religion doit avoir pour but d'éclairer les hommes sur la terre. Pourquoi donc ne lui parle-t-elle que de mystères? La religion catholique est précisé- ment celle qui en a le plus. A quoi servent ces mys- tères impénétrables, qui semblent même, généralement parlant, contraires à la raison? Les enseigner aux hommes, aux enfants surtout, c'est leur parler grec ou hébreu. 1015 MYSTICITE. Objections: La mysticité est une es- pèce de folie religieuse. Elle ouvre la porte aux plus grands égarements; et nous pourrions le prouver par beaucoup d'exemples. 1029
OFFRANDES. Objections: Que d'offrandes à l'E- glise! Offrandes en argent, offrandes en pain et en gå- leaux, offrandes en cire, etc., etc. Ne dites-vous pas que le saint sacrifice de la Messe tient lieu de toute autre offrande? Il est inutile d'en faire d'autres, à moins que ce ne soit pour les prêtres. Que signifient ces ex-voto en cire, et autres matières, imitant différentes parties du corps humain, la tête, les bras, les jambes, etc. Tout cela est ridicule. 1039
ORGUEIL. Voy. l'article AMOUR-PROPRE. PAIN BENIT. Voy. l'article OFFRANDE. PAPE.Objections: Pourquoi le pape? suprême n'est pas plus nécessaire, pour diriger les autres pontifes, qu'un roi sup. ême pour diriger les autres rois - C'est un homme comme un autre, et vous en faites un Dieu. Ce pontife, magnifiquement logé dans un palais, ayant sur la tête une triple couronne, est-ce bien le re- présentant de l'humble Jésus, qui eut le front couronné d'épines, le successeur de Pierre, qui fut si souvent chargé de chaines, et ne se jugea pas digne d'être attaché en croix dans la même position que son divin maltre? - N'y a-t-il pas incompatibilite entre la royauté et le sa-
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