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4057578(13)

2039

18-17

44-79

GÉNIE

DU CHRISTIANISME.

TOME XIII.

1

E

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Es écrivains du même siècle, quelque différents qu'ils soient par le génie, ont cependant quelque chose de commun

entre eux. On reconnoît ceux du bel âge de la France à la fermeté de leur style, au peu de recherche de leurs expressions, à la simplicité de

leurs tours, et pourtant à une certaine construction de phrase grecque et latine qui, sans nuire au génie de la langue françoise, annonce les modèles dont ces hommes s'étoient nourris.

De plus, les littératures se divisent, pour ainsi dire, en partis qui suivent tel ou tel maître, telle ou telle école. Ainsi les écrivains de Port-Royal se distinguent des écrivains de la Société; ainsi, Fénélon, Massillon et Fléchier se touchent par quelques points, et Pascal, Bossuet et La Bruyère par quelques autres. Ces derniers sont remarquables par une sorte de brusquerie de pensée et de style, qui leur est particulière. Mais il faut convenir que La Bruyère qui imite volontiers Pascal 1, affoiblit quelquefois les preuves, et la manière de ce grand génie. Quand l'auteur des Caractères, voulant démontrer la petitesse de l'homme, dit: «<Vous êtes placé, ô Lucile, quelque part sur cet atome, etc.,» il reste bien loin de ce morceau de l'auteur des Pensées « Qu'est-ce qu'un homme dans l'infini? qui le peut comprendre? >>

La Bruyère dit encore: « Il n'y a pour l'homme que trois événements: naître, vivre et mourir; il ne se sent pas naître, il souffre à mourir, et il oublie de vivre. » Pascal fait mieux

Surtout dans le chapitre des Esprits forts.

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