Œuvres complètes de M. A. de Lamartine, Band 4

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C. Gosselin, 1834
 

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Seite 320 - Dante semble le poète de la nôtre; car chaque époque adopte et rajeunit tour à tour quelqu'un de ces génies immortels qui sont toujours aussi des hommes de circonstance, elle s'y réfléchit elle-même, elle y retrouve sa propre image, et trahit ainsi sa nature par ses prédilections.
Seite 251 - Le livre de la vie est le livre suprême Qu'on ne peut ni fermer, ni rouvrir à son choix; Le passage attachant ne s'y lit pas deux fois, Mais le feuillet fatal se tourne de lui-même; On voudrait revenir à la page où l'on aime Et la page où l'on meurt est déjà sous vos doigts.
Seite 226 - Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle, S'il n'a l'âme et la lyre et les yeux de Néron, Pendant que l'incendie en fleuve ardent circule Des temples aux palais, du Cirque au Panthéon! Honte à qui peut chanter pendant que chaque femme Sur le front de ses fils voit la mort ondoyer, Que chaque citoyen regarde si la flamme Dévore déjà son foyer! Honte...
Seite 64 - Aux pas distraits de l'étranger. La giroflée y cache un seul nom sous ses gerbes ; Un nom que nul écho n'a jamais répété. Quelquefois...
Seite 224 - D'implacables serpents je ne l'ai point coiffée ; Je ne l'ai pas menée une verge à la main, Injuriant la gloire avec le luth d'Orphée, Jeter des noms en proie au vulgaire inhumain. Prostituant ses vers aux clameurs de la rue, Je n'ai pas arraché la prêtresse au saint lieu ; A ses profanateurs je ne l'ai pas vendue, Comme Sion vendit son Dieu!
Seite 148 - Et les jours et les flots semblent ainsi renaître, Trop pareils pour que l'œil puisse les reconnaître, Et le regard trompé s'use en les regardant; Et l'homme, que toujours leur ressemblance abuse, Les brouille, les confond, les gourmande et t'accuse, Seigneur!... Ils marchent, cependant! Et quand sur cette mer, las de chercher sa route, Du firmament splendide il explore la voûte, Des astres inconnus s'y lèvent à ses yeux ; Et, moins triste, aux parfums qui soufflent des rivages, Au jour tiède...
Seite 5 - C'est toujours là qu'on les pose, pauvres oiseaux, sur des branches cassées ou si pliantes qu'elles portent jusqu'à terre. Ohl qu'est-ce que la vie? Exil, ennui, souffrance, Un holocauste à l'espérance, Un long acte de foi chaque jour répété ! Tandis que l'insensé buvait à plein calice, Tu versais à tes pieds ta coupe en sacrifice Et tu disais : J'ai soif, mais d'immortalité ! Promenade avec Marie dans le jardin, autour du petit bois.
Seite 69 - Ainsi, quand je partis, tout trembla dans cette âme, Le rayon s'éteignit, et sa mourante flamm.e Remonta dans le ciel pour n'en plus revenir. • Elle n'attendit pas un second avenir; Elle ne languit pas de doute en espérance, Et ne disputa pas sa vie à la souffrance ; Elle but d'un seul trait le vase de douleur; Dans sa première larme elle noya son cœur...
Seite 223 - Non , sous quelque drapeau que le barde se range. La muse sert sa gloire et non ses passions ; Non , je n'ai pas coupé les ailes de cet ange , Pour l'atteler hurlant au char des factions...
Seite 149 - Qui traînaient au tombeau femmes, enfants, patrie, Et ne savaient pas mourir seuls; Qui jetaient au bûcher, avant que d'y descendre, Famille, amis, coursiers, trésors réduits en cendre, Espoir ou souvenirs de leurs jours plus heureux, Et, livrant leur empire et leurs dieux à la flamme, Auraient voulu qu'aussi l'univers n'eût qu'une âme, Pour que tout mourût avec eux!

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