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concile général présidé par l'évêque de | Calcédoine. Une couronne vaut beauRome. L'empereur, irrité de ce refus et coup de promesses. d'ailleurs exalté par la lâche soumission des autres dignitaires ecclésiastiques, ne trouve rien de mieux à faire dans son aveugle emportement que de supprimer l'immunité des églises catholiques, sans toucher, bien entendu, à celle des hérétiques. Macédonius ne cède pas; il prend même de dignes représailles il rompt toute communion avec les apocrisiaires des patriarches souscripteurs. C'est un combat à brûle pourpoint.

L'empereur se demande s'il est encore empereur; il s'agite, il s'aigrit, il déraisonne; n'osant déployer directement la force, il se fait lâchement et imprudemment conspirateur; par des agents secrets, il sème la discorde, répand de l'argent, et lance une troupe de schismatiques qui, un dimanche, se jettent en cohue dans l'église et commettent toute espèce de désordres; la lutte s'établit dans le sanctuaire entre eux et les catholiques, qui se rangent devant le corps de leur évêque; on distribue des coups; le sang coule; finalement les schismatiques sont jetés à la porte. Mais l'indignation du peuple s'allume; il inonde les rues de Constantinople en répandant des propos injurieux contre Anastase; on le traite de manichéen; on le déclare indigne de régner, et de toutes parts on entend répéter ces cris: « C'est le temps du martyre; n'abandonnons pas notre père. L'émeute grossissait, rugissait autour du palais; Anastase en fait fermer les portes; la panique le prend, et il fait appareiller des vaisseaux pour prendre la fuite. Cependant une pensée lui tombe dans l'esprit Macédonius seul pourrait d'un mot calmer cet orage. Il a fait la veille le serment de ne plus le voir; mais, dans une telle occurrence, un serment n'arrête pas; il fait appeler le patriarche. Macédonius se rend à son appel, et, digne évêque, il reproche à l'empereur ses crimes, et proteste de sa fidélité à la foi. Anastase fait habilement un pas en arrière, tout déterminé qu'il reste à reprendre l'offensive dès qu'il sera temps: il feint de céder ; il renonce à l'hénotique; il reçoit le concile de

Le mouvement séditieux est apaisé; le calme est rétabli; mais la haine, le dépit et l'orgueil humilié ravagent et mordent le cœur d'Anastase. Ce Macédonius triomphe; un coup de main n'a pu l'abattre ; il faut recourir à d'autres moyens. Anastase suborne des témoins pour le faire déposer juridiquement. Deux jeunes hommes se présentent qui l'accusent non seulement d'hérésie, mais d'un crime infâme; ils livrent par écrit leur accusation au préfet du prétoire, et le patriarche est violemment enlevé de son palais. Mais, en traversant la foule du peuple, il proteste de son innocence et s'écrie qu'il est prêt à se justifier, et dans le prétoire, et devant tout le peuple, en plein théâtre. Le peuple s'enflamme; le sénat murmure; l'impératrice intercède; Anastase craint de mettre en jeu sa couronne une seconde fois, et bat prudemment en retraite; Macédonius reste encore possesseur du siége de Constantinople; mais, hélas! toujours sans demander au SaintSiége ses lettres de communion.

Anastase ne recule jamais que pour reprendre sa marche en changeant de direction ou de moyens d'exécution. II veut à tout prix en finir avec ce Macédonius qui l'irrite et l'humilie. Il a recours au poignard d'un assassin nommé Ascholius; Ascholius manque son coup; Macédonius lui pardonne; ce n'est pas assez pour ce beau caractère, pour cet évêque digne d'être le légitime successeur du charitable Chrysostome; il amasse des charbons ardents sur la tête du sicaire, en s'engageant à lui payer une pension 1.

Les ressources de la haine sont inépuisables. Anastase laisse les esprits se calmer; il laisse germer l'oubli, qui, chez les Grecs, chez toutes les nations légères, s'étend bientôt sur les vieilles choses comme une mousse. Quand le peuple est tranquille, quand il dort dans une profonde sécurité, quand on ne pense plus à rien, inopinément, pendant le silence et l'obscurité d'une nuit, Macédonius est enlevé et conduit jus

Fleury, t. VII, p. 124.

qu'en Paphlagonie, où on le retient en exil. Cependant les moments sont chers; la réflexion est dangereuse. Dès le lendemain, l'empereur met à sa place un évêque de son choix, Timothée, prêtre et trésorier de l'église de Constantinople. On fait observer à l'empereur que son autorité ne suffit pas pour condamner un évêque. Belle objection, en vérité! Est-ce que les empereurs et rois n'ont pas toujours, au moyen de la clef d'or, qui ouvre toutes les serrures, dés hommes à leur dévotion, qu'on fait aller à ressort et manoeuvrer comme des pions? Oh! à cela ne tienne! on veut une condamnation épiscopale, on en aura une. L'empereur a ses évêques ; il dit son mot; ils s'assemblent, et tout à la fois juges, accusateurs et témoins, ils prononcent la sentence de déposition qu'on désire; on l'envoie à l'exilé; qu'il se résigne ou se console, c'est son affaire la chose est jugée. Parlez-moi des empereurs et rois pour faire la police de l'Eglise; ils la font bonne et expéditive. Adressez-vous à eux, nobles et chauds partisans des églises nationales, vous aurez prompte justice; fiez-vous à eux, quels qu'ils soient, dans tel siècle qu'ils vivent, de quelque nom qu'ils s'appellent.

Les révolutions religieuses comme les révolutions politiques sont impitoyables envers les hommes qui leur font obstacle; elles sont aussi également d'une fatale et terrible logique; elles ne s'arrêtent pas longtemps dans les justes milieux. L'hénotique de Zénon avait été adoptée comme symbole de l'Église nationale; ce symbole est bientôt trouvé insuffisant. Le digne Xenaïas y ajoute quelques articles supplémentaires: Anathème contre la lettre de Léon, anathème contre le concile de Calcédoine, anathème contre tous ceux qui l'approuvent. Désormais donc, pour être de l'Église grecque, il faut répéter fidèlement ces trois anathèmes, il faut rompre avec toute la tradition et maudire la foi de ses pères. Il s'agit d'enlever une grave difficulté. On assemble, l'an 511, à Sidon, en Phénicie, un conciliabule destiné à consacrer cet écrit par son visa. Il est composé de quatre-vingts évêques et présidé par un homme qui mérite la

confiance de l'empereur, par le fameux Xenaïas, à qui on donna pour acolyte Soterce, exarque de Césarée en Cappadoce. Ces deux hommes étaient bien choisis; car c'étaient bien les deux plus fougueux ennemis du concile de Calcédoine.

Mais voilà que devant les nouveaux anathèmes qu'on leur dit de prononcer, beaucoup d'évêques sont assez simples pour reculer d'horreur; ils font les scrupuleux. Le moyen à employer dans ces cas est connu, et Napoléon, qui, vous le voyez, n'a pas le mérite de l'invention, l'a appliqué tout naturellement au concile de Paris, qui, lui aussi, ne s'est pas montré assez docile; par ordre impérial, le concile est dissous, et si le nouveau symbole n'a pas reçu sa sanction, il en recevra une autre; il aura celle de l'empereur, et l'empereur qui sait manier les hommes se charge, lui, de l'imposer aux patriarches et aux évêques. Il n'y a pas à douter du succès. D'abord Jean d'Alexandrie, qui avait offert, à sa part, deux mille livres d'or à l'empereur, pour l'engager à rejeter le concile de Calcédoine, se porte en avant et le reçoit avec enthousiasme. Timothee de Constantinople est des plus accommodants. Que lui font les symboles, à lui qui ne croit à rien? Il en signera par douzaines. Pour vous montrer que je ne le calomnie pas, je vous le ferai connaître par un seul trait qui suffit. L'abbé d'un couvent de Constantinople étant mort, Timothée s'y rendit pour ordonner son successeur; mais celui-ci refusant de se faire ordonner par un homme qui disait anathème au concile de Calcédoine, Timothée, sans balancer, dit aussitôt anathème à quiconque rejette le concile de Calcédoine, et ordonne ensuite l'abbé. L'empereur fait de violents reproches au patriarche qui nie, et s'empresse, pour le dissuader, de dire anathème à quiconque reçoit le concile de Calcédoine '.

Les patriarches d'Alexandrie et de Constantinople avaient donc signé les articles complémentaires de l'hénotique. Pour Flavien d'Antioche et Élie de Jérusalem, ils ne furent pas aussi faci

Théodor. Lect., lib. II, p. 244,

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les, ils pensèrent avoir poussé assez loin | les peuples confédérés de la petite Seyla complaisance en souscrivant l'hénoti- thie, de la Mésie et de la Thrace, le que, et ils ne purent se décider à dire priant de venir à son secours et d'arrêanathème à un concile général reçu par ter la persécution. Vitalien était aussi toute l'Église. Anastase insista, voulut bon guerrier que fervent catholique. employer la force, et ne parvint qu'à Touché de la misère et de l'oppression exciter des troubles, à faire couler le de ce pauvre peuple, il se mit en marsang. Ne pouvant rien obtenir, il chassa che, vint camper sous les murs de ConFlavien de son siége, et y fit monter à stantinople, et déclara qu'ayant pris les sa place Sévère, moine apostat. Ainsi armes pour maintenir la religion cathol'Église d'Orient se retrouve dans le lique, il ne se retirerait qu'après que même état que du temps d'Acace les l'empereur se serait engagé à rétablir trois grands siéges sont occupés non les évêques exilés et à ne plus les troupar des herétiques seulement et par de bler. L'empereur effrayé promit tout ce mauvais pasteurs, mais par des étran- qu'on voulut; le Scythe, trop confiant gers sans aveu, par des voleurs, par en cette parole, se retira dans la Mésie, des apostats, par des impies, des hom- où il dispersa ses troupes. Il n'est pas mes immoraux et violents, par des scé- plutôt éloigné qu'Anastase rompt ses serlérats. Sévère d'Antioche se distingue ments. Vitalien, se voyant trompé, fait entre eux par ses emportements et ses de nouveaux et plus grands préparatifs. cruautés : il n'y a plus ni règle, ni paix, Anastase lui oppose une puissante arni sécurité ; l'anarchie pénètre jusque mée, sous la conduite de son neveu Hydans les cloîtres. Enfin, pour tout dire pace. Mais le général scythe l'abîme, lui en un mot, car mon but n'est pas de enlève tous ses trésors, saisit sa percompléter la narration de l'histoire, sonne et l'enferme au château d'Acres, mais seulement de vous en présenter la en Mésie, dans une cage de fer. clef, la persécution exercée par l'empereur Anastase est une des plus hideuses et des plus effroyables qu'on trouve dans l'histoire.

Dans cet état de détresse, les évêques catholiques d'Orient s'adressent au pape Symmaque pour implorer son secours'. Mais que pouvait-il, sinon prier, gémir et consoler? L'empereur, qui le premier avait rompu avec le Saint-Siége, se souciait peu d'être frappé d'une excommunication qui n'anraît eu que des effets spirituels. Aussi Symmaque se contenta d'écrire aux évêques pour les consoler dans leur affliction et les fortifier dans la persécution; il les exhorte à souffrir la mort plutôt que de renoncer à la foi, | à s'attacher plus fortement que jamais aux décisions de l'Église, à rompre toute communion avec les schismatiques 2

Le peuple orthodoxe eut recours au seul moyen efficace qui lui restait; il s'adressa à Vitalien, qui, sans avoir le titre de roi, gouvernait effectivement

Labb., t. IV, p. 1304.
Labb., t. IV, p. 1301.

Cependant de nouveaux changements introduits par l'empereur dans la liturgie soulèvent contre lui le peuple de Constantinople. Le meurtre se mêle à l'incendie; on voit des têtes promenées dans les rues sur des piques ; les statues de l'empereur sont renversées, et, pour cette fois, le peuple paraît bien décidé à l'arracher lui-même de son trône et à le fouler aux pieds en proclamant Valentinien. Anastase s'enfuit de son palais et se cache dans le faubourg des Blaquernes. Le sénat et Fimpératrice interviennent; ils reprochent au lâche fugitif les maux par lesquels il exaspère la ration. L'hypocrite se ravise et conçoit un plan digne de lui : il se rend au cirque, compose sa face comme un histrion sait le faire, dépose humblement sa couronné devant le peuple en débítant de belles promesses, en les confirmant par les plus solennels serments. Le peuple, toujours trop confiant et trop généreux, ne tient pas devant ce spectacle; il crie de toutes les parties de l'amphithéâtre à l'empereur de remettre sa couronne sur sa tête, et la sédition se calme après avoir duré trois jours.

Il fallait arrêter la marche menaçante de Vitalien et apaiser son courroux : l'empereur lui envoie des députés pour traiter de la paix. Le Scythe, mieux avisé que le peuple, ne se paye plus de belles paroles; il exige comme première condition le rappel des évêques exilés et la convocation à Héraclée, en Thrace, d'un concile général, qui sera concerté avee le souverain pontife et présidé par lui. Anastase, trop heureux d'en être quitte à si bon marché, accepte le traité et le jure; le sénat et les magistrats de Constantinople se portent garantie de l'exécution.

Il faut donc se concerter avec le pape, après avoir été plus de vingt ans sans écrire à Rome. Ici commence une correspondance longue, suivie et pleine d'intérêt. C'est Anastase qui commence. Il s'excuse de son long silence par la dureté des papes précédents. C'était à ses yeux dureté de ne pas sacrifier tous les principes à ses caprices. Il fait l'éloge de la douceur du pape actuel; il invoque sa médiation près du général scythe; il rend hommage au Saint-Siége, où Jésus-Christ, dit-il, a placé la force de son Église ; il demande enfin la tenue d'un concile général '.

da peuple ni du côté de Vitalien, 'il rompit tout à coup avec le pape, près l'avoir bercé d'un vain espoir pendant près de deux ans. Il lui écrit en lui reprochant sa dureté, qu'il met en opposition avec la charité recommandée dans l'Écriture. Il termine sa lettre par cette déclaration : « Nous ne croyons pas qu'il soit raisonnable de prier ceux qui rejettent opiniâtrément toute prière. Nous pouvons supporter les injures et les mépris; mais nous ne souffrons pas qu'on nous donne des ordres '. »

La rupture des négociations étant connue du public, le sénat et le peuple lui reprochent simultanément son parjure. En réponse à ce reproche, il leur dit son dernier mot : « Il est, dit-il, une loi qui permet aux empereurs de mentir et de se parjurer, quand c'est un besoin ".

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Une épouvantable réaction est tout l'effet de cette longue négociation avortée. Les schismatiques poussent des cris de joie en apprenant que tout est rompu, et se livrent à toutes les fureurs du fanatisme. Élie, le seul patriarche qui eût jusqu'alors échappé à la tourmente, est, à la suite de grands troubles, dépossédé de son siége et chassé de Jérusalem. Sévère d'Antioche relève arrogamment la tête et reprend le cours de ses cruautés ; il y a même recrudescence dans la persécution. Les archimandrites et les moines de la seconde Syrie, dans

Le pape Symmaque était mort. Son successeur, Hormisdas, ouvre à l'empereur les bras de sa charité; puis il se prosterne devant lui; il envoié successivement à Constantinople deux légations avec de nombreuses lettres. Nousune plainte adressée au pape, nous remarquons parmi les légats Ennodius, évêque de Pavie, homme habile et fameux par ses écrits. Le pape, qui prend au sérieux cette négociation, exige d'abord l'acceptation pleine et entière du concile de Calcédoine et la condamnation de la mémoire d'Acace, principal auteur du schisme. Mais bientôt l'insuccès de la première députation lui apprend qu'il n'y a rien à espérer. Anastase, qui ne cherchait qu'à gagner du temps, multipliait les difficultés, incidentant aujourd'hui sur un point, demain sur un autre, et s'efforçant de corrompre les légats. Enfin quand il pensa n'avoir plus rien à craindre, ni du côté

'Labb., §. IV, p. 1424.

donnent à juger dans quel déplorable état l'Église était tombée. « Comme nous allions, disent-ils, au monastère de Saint-Siméon pour la cause de l'Église, ces méchants nous ont dressé une embuscade sur le chemin, et venant fondre sur nous, ils nous ont tué trois cent cinquante des nôtres, et en ont blessé plusieurs autres. Ils n'ont pas même respecté les églises; ils ont tué près des autels ceux qui s'y étaient réfugiés. Ils ont brùlé les monastères, envoyant de nuit une multitude de séditieux gagnés par argent, qui ont enlevé le pain des

Labb., t. IV, p. 1460, Fleury, t. VII, p. 201. 3 Saint Siméon Stylite,

fuyait dans son palais d'une pièce à une autre, comme s'il eût vu la main qui allait le frapper. On le trouva mort dans une petite chambre où il s'était enfer

pauvres. Nous avons envoyé à l'empereur, espérant obtenir justice; mais l'empereur, sans adresser la parole à nos envoyés, les chassa honteusement. Ce qui nous fait connaître qu'il est lui-mé, soit qu'il eût été frappé de la fou même l'auteur de ces maux'.

Nul homme ne pouvant rien, Dieu se chargea lui-même de délivrer son Église. Un violent orage éclata sur Constantinople. Anastase, tremblant et éperdu,

Fleury, t. VII, p. 214.

dre, comme le bruit s'en répandit, soit que le lâche eût été tué par la peur, à laquelle tant de fois il avait sacrifié sa conscience et prodigué les parjures. La mort tragique et providentielle de ce monstre impie procure seule la fin d'un schisme qui avait duré 34 ans,

REVUE.

ESQUISSE DE ROME CHRÉTIENNE,

PAR M. L'ABBÉ GERBET.

PRÉFACE.

Enfin, l'ouvrage auquel M. l'abbé | même que nous publions ici. Nous leur Gerbet travaillait depuis six ou sept donnerons prochainement quelque autre ans est sous presse et va paraître dans fragment. quelques mois. C'est à Paris qu'il s'imprime, et rien n'en retardera l'apparition. Nous qui avons pu en lire les premiers chapitres nous pouvons dire que jamais M. l'abbé Gerbet n'avait mis tant d'âme, tant de poésie; jamais n'avait eu d'inspirations plus vraies et plus belles que ce que l'on voit dans cet ouvrage. Aussi espérons-nous que cet ouvrage sera utile à ce grand nombre d'âmes qui, en ce moment, se tournent vers la ville éternelle, poussées par un mouvement de curiosité, mais non de respect et d'amour filial; car elles ne connaissent pas encore cette mère divine des intelligences. Après avoir lu le livre de M. l'abbé Gerbet, elles la connaîtront et elles l'aimeront. Au reste, nos lecteurs jugeront bien mieux du livre par la préface elle

J'espère que les lecteurs comprendront, d'après le titre même de cet écrit, et avant d'en parcourir la première page, qu'ils doivent retenir ici, en des limites étroites, les espérances que le nom seul de Rome chrétienne pourrait leur faire concevoir. Cette esquisse paraîtrait beaucoup plus faible encore qu'elle ne l'est, si l'on s'atten dait à y trouver un vrai tablean. Mais, si imparfaite qu'elle soit, elle ne sera peut-être pas entièrement inutile. Je crois que, malgré les feuilletons de journaux et les bateaux à vapeur, Rome chrétienne est loin d'être connue du public français autant qu'elle devrait l'être et qu'il serait facile qu'elle fût.

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