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Ici la pensée est plus saisissable; la, la doctrine que nous avons constatée divinité est représentée comme la substance du monde; elle devient successivement tous les éléments, et les éléments sont personnifiés et divinisés.

dans la cosmogonie du Rig-Véda, un principe supérieur qui s'émane dans des productions toujours décroissantes, jusqu'à ce qu'il atteigne le dernier de

Aussi les divinités secondaires sont-gré de l'être. elles très-nombreuses dans les Védas; elles sont aussi nombreuses que les phénomènes naturels. Les commentateurs les ont réduites à trois classes, représentées par le feu, l'air et le soleil ; mais ces trois dieux ne font qu'une seule divinité, la grande âme, Mahan-Atma.

Si donc l'on s'en rapporte aux gloses jointes aux Védas, il y aurait un ternaire de forces divines, qui serait le feu, l'air et le soleil personnifiés et divinisés, et les trois divinités se confondraient dans le grand tout, c'est-à-dire dans l'identité et dans l'unité de la substance.

Ces conjectures sont confirmées par Colebrooke, qui conclut par ces paroles ses recherches sur les Védas :

« La doctrine réelle de l'écriture indienne est l'unité de la divinité, dans laquelle le monde est compris, et le polythéisme qu'elle présente offre les éléments, les étoiles, les planètes, comme des dieux. »

Postérieur aux Védas, le code de Manou serattache néanmoins à la première époque de la religion indienne. Il serait trop long de citer ici la cosmogonie remarquable qui se trouve en tête de ce livre; en voici une courte analyse. Nous voyons d'abord un monde plongé dans l'obscurité, imperceptible, indiscernable. L'être qui est par lui-même, le seigneur, veut faire émaner de sa substance les diverses créatures, I produit d'abord les eaux, puis il y dépose un germe; ce germe est l'œuf cosmique; Brahma luimême y prend naissance. Après, le seigneur, par la seule pensée, le sépare en deux parts, dont il forme le ciel et la terre. De l'âme suprême il exprime le sentiment et le moi; mais, avant le sentiment et la connaissance il avait produit le grand principe intellectuel, les trois qualités, les cinq organes de l'intelligence et les cinq organes de l'action, et les rudiments des cinq éléments; enfin, avec ces principes et ces éléments tous les êtres ont été formés.

Nous retrouvons ici bien évidemment

Dans le livre de Manou, comme dans les Védas, se trouve aussi une mythologie composée de dieux, de demi-dieux, de génies, de géants, de vampires, etc. Les êtres ne sont que des personnifications, des divinisations des éléments terrestres, ou bien encore de pures créa, tions de l'imagination.

Tel est le dogme fondamental de la religion hindoue, à sa première époque, d'après les monuments sacrés que nous connaissons. Au milieu de cet amas incohérent d'idées et de fables; au milieu de la contradiction des interprétations qu'on nous en donne, une chose est certaine. Le fond de ce système est la doctrine de l'émanation; c'est la confusion de Dieu avec le monde. L'univers n'est pas tiré du néant par une puissance infinie, par un être tout-puissant, qui reste toujours au-dessus du monde et distinct de lui. Brahma tire le monde de sa propre substance et passe dans le monde ; il devient tous les êtres ; il se perd dans leur multiplicité pour se retrouver ensuite et rentrer en lui-même, par la réabsorption finale de tout ce qui en est sorti.

Comment trouver la vraie notion du Verbe et de la Trinité dans ce système? L'on cherche en vain; l'on voit bien une distinction entre Brahm, l'être caché dans les ténèbres divines, et Brahma, l'être actif et créateur, ou plutôt producteur du monde; l'on voit bien que Brahma devient créateur par l'intelligence et la pensée; mais cette distinction n'implique pas deux personnalités dans l'être divin; ce sont deux aspects divers, deux états différents et voilà tout.

N'est-il pas évident aussi que ces innombrables émanations, qui sont toutes des participations à l'essence divine, rendent toute vraie trinité impossible? Il n'y a plus de trinité en Dieu; il n'y a qu'une multiplicité infinie. Et même, quand on admettrait des émanations plus parfaites les unes que les autres,

quand on placerait à la tête de toutes les émanations le ternaire des forces divines que nous avons signalé d'après les gloses, d'où tout le reste dériverait, on n'aurait rien gagné. Dès qu'on divise l'être divin, dès qu'on fait partager l'essence divine par la multiplicité créée, on remplace la trinité par la multiplicité.

Nous allons passer à la seconde époque de la religion indienne.

La réduction des émanations principales à un ternaire primitif, qui déjà s'est montré faiblement à l'époque védique, devient très-manifeste dans l'époque héroïque, et forme même un de ses caractères principaux.

de la destruction. Chacune de ces trois énergies personnifiées, déifiées, ont à côté d'elles une compagne, une déesse qui reproduit des qualités analogues à celles du Dieu, et de leurs unions proviennent des générations infinies de dieux secondaires.

On reste confondu devant la quantité de fables que l'imagination des Hindous a enfantées sur ces divinités et leur progéniture. Elles prouvent toutefois les distinctions qui existent entre elles; elles nous les représentent en guerre continuelle et cherchant à se détruire les unes les autres. Ainsi le culte de Brahma a été presque entièrement aboli par les sectateurs de Siva et de Vichnou, qui disent beaucoup de mal de lui sans s'épargner entre eux. De plus, ces fables nous montrent ces divinités soumises à un Dieu suprême et dépendantes de lui.

Vous connaissez certainement la trimourti indienne, composée de Brahma, de Vichnou et de Siva. Eh bien ! l'introduction de cette trimourti est moderne dans la religion indienne. Vichnou et Siva, dont le culte a formé plus tard deux religions dominatrices, ne jouent aucun rôle dans les Védas et dans le code de Manou; on en fait à peine mention; jamais on ne fait allusion à leur culte, et voici comment on expli-le panthéisme le plus absolu qui ait jaAussi qu'est-il sorti de cette théologie?

N'est-il pas évident, après cela, que cette trimourti n'a aucun rapport avec la trinité véritable? Ce serait perdre son temps que s'arrêter à le prouver.

mais paru, le panthéisme védantiste, qui est la doctrine orthodoxe de l'Inde.

Et quand on répète après cela, avec tant d'assurance, que le dogme du Verbe et de la Trinité est l'essence de la religion des Hindous, ne mérite-t-on pas des reproches d'ignorance, de légèreté ou de mauvaise foi?

Il nous resterait maintenant à faire un travail analogue sur l'Égypte, sur la Perse, sur la Grèce antique... Sans l'entreprendre, nous nous contentons de faire observer, avec M. Maret, que l'on retrouve partout le même thème, diversement modifié, dans la forme, mais identique quant au fond...

que la formation de cette trimourti. L'on
prétend que pour apaiser les rivalités
des diverses sectes religieuses qui déso-
laient l'Inde, une pensée politique et
philosophique, conforme d'ailleurs à
l'esprit intime de la doctrine hindoue,
réconcilia les trois cultes rivaux en
identifiant en une seule personne divine
les trois principales divinités, Brahma,
Vichnou et Siva. Quoi qu'il en soit, l'ex-
posé rapide de cette trimourti suffira
pour le but que nous nous proposons ici.
Nous avons vu que Brahm, en devenant
créateur, porte le nom de Brahma. Il est
done l'énergie, créatrice, la première.
force et en même temps l'être lui-même.
La création, pour durer, a besoin d'une
action conservatrice: elle suppose une
seconde énergie qui conserve et perpé-
tue les formes produites par l'action
créatrice; cette seconde énergie est
personnifiée dans Vichnou. Cependant
tout naît pour mourir, la vie n'est
qu'une suite de changements et de trans-même.
formations. Il y a donc une troisième
énergie qui détruit pour renouveler; il
y ale terrible Siva, dieu de la mort et

Ainsi la théologie antique ne nous fournit aucune vraie notion de la Trinité. La philosophie sera-t-elle plus heureuse? Nous allons l'étudier dans son plus illustre représentant, dans Platon; ici encore notre conclusion sera la

Nous retrouvons dans Platon les doctrines d'Orphée et de Pythagore. Le connaître, c'est connaitre la philo

sophie théologique la plus élevée de l'antiquité.

l'émanation, qui est le fond de la théorie de Plotin, met un intervalle immense Mais y a-t-il une trinité dans les écrits entre sa doctrine et la trinité chréde Platon?

D'abord, il est important de fixer l'époque où l'on a commencé d'attribuer une trinité à Platon? Est-ce du vivant de ce philosophe ou dans des temps peu postérieurs au sien? Non, c'est après l'établissement du Christianisme et la diffusion du dogme de la Trinité dans le monde; c'est au second siècle de l'ère chrétienne, 500 ans à peu près après Platon. Alors, les philosophes syncrétiques ont prétendu trouver dans Platon une Trinité. Il est vrai, chacun de ces philosophes l'a interprété d'une manière différente, et nous avons autant de trinités platoniques que d'interprètes de Platon. Ainsi, dans le second siècle, Alcinous voit dans Platon une sorte de trinité dont les trois personnes sont : 1° l'intellect suprême, père du monde; 2o l'intellect de l'âme, auteur du monde; 5o l'âme du monde elle-même. Seulement, il n'est pas clair qu'Alcinous considère ces trois personnes comme un seul Dieu.

tienne.

Proclus modifia encore la théorie de Plotin, et introduisit dans sa trinité de nouvelles divisions et subdivisions, qu'il serait beaucoup trop long d'énumérer.

Toutes ces théories contradictoires étaient dans Platon, selon les néo-platoniciens, et on cherchait à les justifier par des passages empruntés à ses écrits. Alors on torturait les textes, on faisait dire au philosophe d'Athènes ce qu'il ne disait pas. Ainsi, chaque attribut, chaque opération du Dieu suprême, que Platon signale, donne à ses disciples un Dieu, ou bien une hypostase divine, ou tout au moins une subdivision d'hypostase. Quel pouvait être le but de tous ces efforts? pas d'autre que de soutenir la lutte contre le christianisme. Il fallait opposer à la trinité chrétienne, une trinité philosophique et platonique qu'on jugeait bien supérieure. Il est vrai que les philosophes païens ne furent pas les seuls, à cette époque, qui signalèrent une trinité dans Platon. Les Pères de l'Église, dans une intention bien différente, s'appliquèrent à montrer certains rapports entre les théories platoniciennes et la doctrine chrétienne. Ainsi saint Justin et saint Augustin trouvaient dans Platon des traces des deux premières personnes de la trinité, du Père et du Verbe; et Théodoret, acceptant les traditions néoplatoniciennes, ne faisait pas difficulté d'y reconnaître une ébauche de la troisième personne elle-même. Mais tous les Pères, à l'unanimité, ne voyaient dans Platon qu'une ébauche grossière, un léger crayon, un faible écoulement de la verité, manifestée clairement par le christianisme.

Au commencement du 3° siècle, Numénius d'Apamée distinguait trois personnes divines: 1o le Père du monde, c'est-à-dire le premier principe, l'unité, le souverain bien; 2° l'auteur du monde; 3o enfin le monde lui-même. Mais Proclus nous dit que Numénius considérait ces trois personnes comme trois dieux. Plotin admettait, comme Alcinoüs, vers le même temps, l'existence de `l'âme du monde et de son intellect; mais il ne les considérait pas comme faisant partie de la trinité divine. Selon lui, les trois personnes étaient : 1° l'unité absolue; 2o l'intellect supérieur au monde; 3° l'âme universelle du monde intelligible. Plotin subdivise ensuite les deux seconds principes de sa trinité intelligible en diverses émanations. Yaurait-il dans la théorie de Plotin des vues supérieures et qui paraissent se rappor-me paraît évident qu'on ne peut lui atter davantage à la doctrine chrétienne, on ne pourrait rien en conclure. Vivant au 3° siècle, et disciple d'Ammoneus Saccas, apostat du christianisme, il avait pu composer sa doctrine avec celle de l'Église. D'ailleurs, le système de

Si, après avoir jeté un coup d'œil sur ces interprétations si diverses et si opposées entre elles, nous retournons à Platon et à ses textes authentiques, il

tribuer aucune vraie connaissance de la trinité. Pour l'établir, nous allons jeter un coup d'œil sur l'ensemble de sa doctrine.

Dans le système de Platon, deux choses sont absolument certaines ; une troi

sième est infiniment probable. Il est certain que Platon a admis une matière éternelle et incréée, et qu'il a considéré l'âme du monde, comme produite et dépendante du Dieu suprême. Pour s'en convaincre, et le point n'est pas contesté, il suffit de jeter un coup d'œil sur le Timée...

se seraient transformés en lui. Mais pour
qu'il y eût eu évolution, transforma-
tion, il faudrait qu'il y eût eu identité.
Eh bien! au lieu de l'identité, il y a
opposition, négation, contradiction ab-
solue. Le christianisme
nié de la ma-
nière la plus expresse, rejeté comme des
erreurs monstrueuses, anathématisé
comme les principes de tous les égare-
ments humains, et l'émanation et le
dualisme, bases de tous ces systèmes
religieux et philosophiques. Par le dog.
me de la Trinité, il a placé Dieu hors de
tout contact, de tout mélange avec le
fini, le créé. L'unité divine est partici-
pée par trois personnes égales. Le Verbe
est essentiellement la connaissance que
Dieu a de lui-même. L'Esprit saint est
l'amour substantiel qui lie le père avec
le fils, le fils avec le père. Aucune trace
du créé, du fini, ne se trouve dans cet
ineffable sanctuaire de l'essence divine.

Maintenant l'on peut juger combien est fragile la base des livres que l'on fait dans les rangs du Rationalisme sur le génie des religions, sur l'histoire, sur la philosophie des religions. Ces livres supposent que l'idée religieuse est identique

La chose très-probable, c'est que Platon a séparé les idées de Dieu; qu'il a fait des idées, des êtres abstraits, indépendants, qui servent de modèle à Dieu, dans son action organisatrice du monde. Avec cette notion, toute vraie Trinité, toute vraie notion du Verbe est impossible. D'abord, le principe de l'éternité de la matière, introduit dans Platon un véritable dualisme, destructif de l'unité | absolue, et par conséquent de la trinité. Si les idées sont distinctes de Dieu, la raison divine n'ayant plus son objet elle-même, n'est plus la raison parfaite et infinie, ne peut être le Verbe divin. Par une supposition gratuite et contredite par des textes nombreux, admettrait-on que Platon a placé les idées dans l'intelligence, dans la raison divine, on ne prouverait jamais que Platon ait distingué cette raison divine, de la divinité elle-ment la même dans toutes les religions, même; on ne prouverait jamais qu'il en fait une hypostase, une personne. L'unique texte sur lequel on s'appuie est tiré d'une lettre de Platon qui n'est pas authentique, et qui est, d'ailleurs, tout à fait énigmatique. Enfin, aurait-on établi que Platon a admis la personnalité du verbe, son verbe ne serait jamais que le modèle idéal du monde, son verbe ne représenterait que le monde et ne se détacherait pas de la chose créée. La conclusion inévitable de tout ceci, c'est que la vraie notion du verbe n'est pas dans Platon; et, comme l'âme du monde est produite et dépendante, la trinité non plus n'y est, n'y peut être. Telles sont les doctrines où l'on va chercher l'origine du dogme chrétien de la Trinité!...

N'allons pas plus avant: ce qui précède suffit pour faire comprendre l'intervalle immense qui sépare la doctrine chrétienne des systèmes que nous avons déjà exposés dans notre rapide analyse. Le dogme chrétien a été la négation radicale de tous ces systèmes, qui, dit-on,

dans tous les systèmes. Qu'il y ait des traces de la vérité religieuse dans les fausses religions, le professeur l'a déjà établi dans ses leçons de l'année dernière, sur la révélation et sur les rapports de la raison et de la foi; mais que l'idée religieuse soit la même partout! . . . C'est une erreur, c'est une vue dont la fausseté est démontrée par tous les monuments de l'antiquité, par toutes les notions d'une vraie et bonne science.

Et maintenant aussi l'on peut juger combien est grave, profond, approprié aux besoins des esprits, le haut enseignement de M. Maret, à la Sorbonne. Nous appelons, autour de sa chaire, tous ceux qui s'occupent, à Paris, des questions philosophiques et théologiques. Nous prenons, vis-à-vis de nos lecteurs de province, l'engagement de leur transmettre l'analyse, bien incomplète, sans doute, des travaux si consciencieux du savant professeur. Les expositions théologiques de M. Maret sont très-propres à donner satisfaction

à ce besoin de doctrines religieuses qui 'blime philosophie, une haute science!

se réveille parmi nous. Nous les croyons utiles à tous, et plus particulièrement à ceux qui développent l'enseignement catholique, du haut de la chaire de nos églises. Le moment est venu de faire sortir la prédication de la sphère de considérations générales sur les idées, les faits, les lois, les bienfaits du christianisme. Il convient de regarder en particulier, dans chacun de nos dogmes, de nos mystères, pour en faire sortir une su

C'est ainsi que la parole chrétienne reproduira ses prmiers prodiges. Mais dans cette nouvelle voie, il faut un guide, un modèle, un théologien profond qui se soit approprié les travaux théologiques antérieurs, un philosophe habile qui ait sondé toutes les plaies que le rationalisme a faites. Ici nous si- gnalons M. Maret et ses importantes leçons de la Sorbonne! A. B....G.

REVUE.

ORIGINES DU CHRISTIANISME,

Par le docteur DŒLLINGER, professeur d'histoire à l'Université de Munich, traduit de l'allemand par M. LÉON BORÉ '.

L'esprit de l'homme curieux et avide de connaissance, aime surtout à remonter à l'origine des choses. C'est là qu'arrêtant le cours de ses investigations, il veut surprendre la vérité dans sa source, telle qu'elle fut donnée au monde. Le voyageur qui a découvert la naissance d'un, fleuve descend ensuite plus satisfait son cours, en contemplant les belles rives qu'il vivifie et féconde: ainsi l'esprit humain, quand il a retrouvé le point de départ d'une vérité salutaire, suit avec bonheur à travers les âges les traces de sa bienfaisante influence. Mais si l'intérêt qui s'attache aux origines est d'autant plus vif que l'objet de nos recherches est plus important, plus essentiel, quel ne doit pas être celui qui environne les origines du christianisme, religion sainte dont la mission fut de renouveler la face de la terre! Exposer čes origines dans leur ensemble et dans

1 2 vol. in-8°; chez Debécourt. Prix ; 12 fr.

chacune de leurs parties, en étudiant' chez les différents peuples les traits principaux de l'histoire de leur conversion à la foi chrétienne, et traçant un fidèle tableau de la naissance des progrès, des combats, des victoires de l'Église: tel est le but de l'ouvrage entrepris par M. Dollinger, et exécuté par lui avec cette patience laborieuse, cette abondance de documents et de détails dont la science allemande semble de nos jours se réserver le secret. Mais icí ce n'est plus l'un de nos frères séparés qui traite de nos chères croyances ; c'est un fils dévoué, un prêtre de cette Église qui a toujours conservé fidèlement les traditions primitives dont le sacré dépôt lui fut confié. On n'a donc point à craindre ici un langage imbu de ces préjugés de secte, dont l'esprit le plus droit ne sait pas toujours complétement s'affranchir. Plus heureux que d'autres, le pieux traducteur de ce livre n'a jamais eu besoin de supprimer ou corriger par

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