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EXAMEN CRITIQUE DE L'HISTOIRE DE LA VIE DE JOSEPH II,

EMPEREUR D'ALLEMAGNE ;

PAR M. CAMILLE PAGANEL,
Député, conseiller d'État.

L'histoire de la vie des souverains, lors surtout qu'ils ont occupé l'un des premiers trônes de l'Europe, et que leur règne a eu un de ces caractères spéciaux qui leur assignent une place particulière dans les mouvements politiques de leur époque, devrait offrir un miroir fidèle de leur caractère personnel, et de l'influence qu'il a eue sur l'avenir de leurs États, ainsi que sur les événements de leur siècle.

Le livre que nous analysons répondil parfaitement à ce programme essentiel d'une Biographie souveraine; expose-t-il avec franchise et en pleine connaissance de cause, la marche des faits, leur liaison politique et la part qu'y ont les vices ou les vertus, l'intelligence ou les égarements du monarque dont la volonté les a produits?

Un auteur qu'a rendu justement célèbre un ouvrage de même nature, où se trouve déposé le fruit de vingt années de recherches et d'études, avait fourni au Biographe de Joseph II, un beau modèle de ce genre d'œuvres historiques. L'histoire du grand Pape Innocent III et de ses contemporains', bien qu'écrite par une plume encore protestante, nous montre dans la vie de cet admirable pontife, la série des grands événements qui ont illustré ou troublé son glorieux pontificat, et à chaque page, il révèle, dans la subséquence de ces événements, l'action du caractère personnel du pontife, de son inviolable probité et de l'inflexible énergie avec laquelle cet auguste chef de l'église a su remplir le sublime ministère du Pastorat universel; et ces déductions historiques, établies sur des milliers de documents publics et sur la correspondance particulière, soigneusement

Par M. Hurter, pasteur à Schaffhouse.

compulsés et mis en œuvre, témoignent de la consciencieuse impartialité de l'historiographe autant que de l'infatigable constance de ses recherches.

La vie de l'empereur Joseph II est bien loin, il faut l'avouer, de répondre à ces deux conditions premières du succès d'une œuvre historique. Ecrite sous l'empire des préjugés de l'école protestante, elle décerne à son héros des éloges que contredit, malgré l'auteur, la triste issue de ses innovations religieuses et politiques; issue que l'empereur eût dù et n'a pas su prévoir, et qui eût fini par opérer la disjonction de la monarchie autrichienne, si, d'une part, la mort de l'empereur et les amers regrets qui l'ont précédée, et, de l'autre, les terribles péripéties de la révolution française, ne fussent venues donner un tout autre cours aux événements. Il était heureusement impossible, que les mécontentements des peuples composant la monarchie autrichienne, sympathisassent le moins du monde avec la révolution française; celle-ci avait pour principal ressort l'impiété voltairienne, ceux-là au contraire avaient pour motifs les atteintes portées à la religion, à son culte, à ses pieuses pratiques. C'est cette radicale dissemblance qui sauva les États autrichiens de la contagion révolutionnaire, qui, sans cela, les eût infailliblement atteints.

Le caractère général de l'ouvrage que nous sommes appelés à critiquer, c'est une connaissance peu approfondie des faits et de leurs causes, une manière de les traiter beaucoup trop légère, beaucoup trop concise, et que nous pourrions appeler étriquée; un style beaucoup plus approprié au mémoire historique qu'à l'histoire proprement dite, et en général une appréciation des faits et gestes de son héros, qui appartiendrait

plutôt au panégyriste qu'à l'historien. Comme si la matière qu'il avait à traiter lui eût paru insuffisante, il consacre près de deux cents pages de son ouvragé à une introduction dans laquelle il examine et développe l'origine et les accroissements successifs de la seconde maison d'Autriche, celle des Habsbourg, et qu'il termine par un aperçu quelque peu superficiel de la constitution germanique, telle qu'elle était sortie des conséquences des traités de Westphalie, et des combinaisons antiautrichiennes qu'en avait su tirer la politique de la France.

Il y a dans cet aperçu beaucoup de choses vraies et beaucoup de choses erronées ou mal comprises. C'est ainsi qu'abordant (p. 57) l'origine des guerres que la Suisse se vit obligée de soutenir contre l'Autriche, l'auteur établit que les petits cantons, Uri, Schwytz et Untervalden, se gouvernaient démocratiquement, quoique dépendans de l'Autriche, ce qui tendrait à inculper ces cantons de rébellion contre leur légitime souverain.

en leur qualité de chefs de l'empire, et non d'archiducs d'Autriche, comtes de Habsbourg, de leur préposer des baillifs ou préfets impériaux, qu'ils prirent soin de choisir parmi les vassaux de leur maison, et auxquels ils donnèrent pouvoir et mission de tyranniser, sous toutes sortes de formes, ce peuple de pasteurs, afin de l'obliger à reconnaître le protectorat de Habsbourg et d'échanger ainsi leur état de sujétion immédiate à l'empereur, et à l'empire contre l'état de vassalité médiate, c'est-à-dire de dépendance des archiducs d'Autriehe. C'est contre ce projet, plus encore que contre les violences et les exactions individuelles, que se soulevèrent et s'allièrent les trois endroits, comme ils étaient alors appelés, et loin de s'être, en cet état des choses, rendus coupables de rébellion envers l'Autriche, en lui résistant à main armée, ils ne firent que défendre leur légitime indépendance, et faire acte de fidélité envers l'empire, dont l'Helvétie était une province, en lui conservant la possession immédiate de terres libres, que les princes autrichiens prétendaient médiatiser au profit de leur maison. Tous ces faits sont tellement notoires, qu'il y a lieu de s'étonner que l'historiographe de Joseph II ait pu les ignorer ou les oublier au point de classer les petits cantons qui, à son propre dire,

nombre des dépendances de l'Autriche.

Nous passerons, sans nous y arrêter, sur quelques autres méprises de l'auteur, que nous avons eu occasion de remarquer dans l'aperçu que, dans son introduction, il donne de l'ancienne constitution de l'empire. Elles prouvent qu'il n'a pas toujours parfaitement compris les auteurs qu'il a pu consulter à cet égard.

Or rien n'est moins fondé qu'une pareille allégation. L'Helvétie, ainsi que les autres domaines germaniques de l'empire romain, renfermait des seigneuries spirituelles et temporelles, des villes libres, dites impériales, et des vallées ou Terres d'empire, constituées, ainsi que les villes libres, en petites ré-se gouvernaient démocratiquement, au publiques, indépendantes de tout seigneur suzerain, autre que l'empereur et l'empire. Les comtes d'Habsbourg, parvenus d'abord à la puissance impériale, et puis à la possession de l'archiduché d'Autriche, possédaient, comme beaucoup d'autres seigneurs, de vastes domaines dans les limites de l'Helvétie; ils étaient voisins de ces Terres d'empire, sans exercer sur elles aucun droit de suzeraineté quelconque. Mais devenus puissants par la fortune de l'empereur Rodolphe, les archiducs d'Autriche voulurent étendre leurs possessions patrimoniales en Helvétie, en y incorporant sous forme de protection, les vallées et terres immédiates, qui depuis, furent appelées les cantons de Schwytz, d'Uri et d'Untervalden. Ils abusèrent du droit qui leur appartenait

Ce qui nous paraît bien plus grave et beaucoup plus fait pour subir une critique sérieuse, c'est l'esprit anti-catholique qui respire dans tout l'ouvrage de l'historien de Joseph II. A chaque occasion qu'il sait faire naître, il relève des abus vrais ou prétendus dans l'exercice du pouvoir pontifical au moyen âge. Semblable en ceci à tous les historiographes, aussi passionnés que superfi

ciels, qui ont traité cette longue et intéressante période historique sous le point de vue dit philosophique ou protestant, il accuse les souverains pontifes d'ambition, d'orgueil, de tyranniques violences, sans tenir aucun compte de la possession, alors incontestée, d'une sorte de suprématie spirituelle sur les couronnes temporelles, ni des empiètements bien plus criminels de certains empereurs sur la juridiction ecclésiastique et sur l'indépendance spirituelle de l'épiscopat germanique; sans même prendre en considération la dignité et la dénomination d'empereurs romains, dignité qui leur était conférée à Rome, au nom et sur la tombe du prince des Apôtres, en vertu du sacre et couronnement pontifical, et qui, à ce seul et unique titre, leur conférait une prééminence réelle et universellement reconnue sur tous les monarques de la chrétienté. Déjà, à la page 79 de son introduc-duelle en matière de foi; loin de voir tion, l'auteur classe Luther parmi les merveilles écloses au seizième siècle l'imprimerie, l'invention de la poudre à canon et la découverte du NouveauMonde. Et cette nomenclature if la termine par ce cri d'admiration et de joie: Quels phares lumineux dans la nuit des siècles!

| qu'il a donné à son siècle de positif en matière de foi, la confession d'Augsbourg, par exemple, et les autres livres dits symboliques qui font la base du lutheranisme primitif, nous n'y trouvons qu'une série d'inconséquences saillantes; une telle incohérence de doctrines, que les générations successives de ses disciples, après les avoir diversement interprétées et modifiées, ont fini par les mettre au rebut, comme des friperies d'un autre âge. Mais si nous considérons le principe fondamental de son schisme avec l'Église, le fondement du mur de séparation qu'il a élevé entre la raison de l'homme et l'autorité qui doit lui servir de guide; si nous nous arrêtons à cette cause de toutes les dissidences, transformée en dogme unique ou croyance admise par toutes les sectes protestantes, celui du libre examen, c'est-à-dire de l'indépendance absolue de la raison indivi

Quel que soit le culte que professe notre auteur, appartînt-il même à cette branche de l'hérésie protestante qui est appelée luthérienne, nous n'en serions pas moins surpris de l'infirmité d'une intelligence capable, de nos jours encore, de décerner à Luther le ridicule prédicat de phare lumineux.

dans cette doctrine, qui, avant même d'être une hérésie religieuse, est une absurdité philosophique, un phare lumincux dans la nuit des siècles, nous trouverons bientôt dans ce principe, base d'un scepticisme universel, cette nuit profonde du doute et des incurables incertitudes, et dans le principe de l'autorité, inséparable du fait de la révélation divine, le seul phare capable d'y porter la lumière.

Sans une certitude absolue, point de foi possible. Ce théorême, ce nous semble, ne se prouve pas, tant il est évident. Donc toute la question, entre catholiques et protestans, se résume dans la question purement philosophique du fondement de la certitude. C'est ce qu'avouent avec une louable droiture les théologiens protestants les plus distin

Nous nous abstenons volontiers de rappeler ici tout ce qui, dans les controverses qu'il a soutenues, dans les doctrines qu'il prétendait établir, dans la grossièreté des invectives dont il fai-gués de l'Allemagne. Ils én infèrent avec sait son arme favorité, et jusque dans les particularités de sa vie privée, ternit le caractère et flétrit la mémoire du moine de Wittemberg. Nous nous bornons à demander quel est le faisceau de lumière qui, jaillissant de ses écrits ou de ses discours, a pu lui mériter la comparaison avec l'un de ces fanaux salutaires qui préservent le navigateur d'un naufrage nocturne? Si nous considérons ce

autant de justesse que de raison: que celui qui trouve la certitude en luimême est naturellement protestant, et que celui qui, ne la trouvant pas en luimême, a besoin de la chercher hors de lui, est essentiellement et nécessairement catholique. Or la certitude en tout être intelligent, sans en excepter Dieu lui-même, repose sur le témoignage, comme nous l'allons démontrer.

En Dieu tout est science. Lui seul est capable de connaître son ineffable nature, et en la connaissant, il s'en rend témoignage à lui-même. C'est ce témoignage, éternel comme lui, qui est en Dieu le tout-puissant principe de son interminable béatitude.

pouvant lui appartenir, puisqué nonseulement l'infini ne peut pas être com pris par le fini, mais parce que l'homme ne peut pas par lui-même pénétrer sa propre nature, il s'en suit qu'il est à jamais incapable d'établir aucune religion proprement dite, aucun rapport légitime entre Dieu et lui.

Il a donc fallu, pour atteindre ce but intimement lié avec l'existence morale et physique de l'humanité, que Dieu se révélat à l'homme et qu'il l'instruisît en même temps de sa propre nature et des fins de son existence. Mais cette révélation nécessaire ne pouvait coexister, au moins dans les âges futurs, avec l'insuffisance de la raison humaine, avec la versalité et l'inconstance de ses opi nions, ni surtout avec les égarements de ses passions. De là l'indispensable nécessité d'une autorité, organe indéfectible des vérités révélées. Nier cette

Dans l'homme, au contraire, tout est ignorance native, et tout demeurerait incertitude en lui, s'il ne tenait de Dieu des moyens suffisants pour connaître et comprendre, dans les limites de sa condition éventuelle et passagère, tout ce qui est nécessaire à son vrai bonheur. Son sens intime lui rend témoignage de son existence, bien qu'il ne puisse par lui-même connaître ni comprendre le møde ni la raison de cette existence. Ses sens extérieurs lui rendent témoignage de l'existence des formes, des couleurs, etc., des êtres matériels dont il se voit entouré, et à défaut de l'un ou de l'autre de ces sens, c'est le témoi-autorité nécessaire, c'est folie, puisqué gnage des sens d'autrui qui supplée à l'infirmité ou à la privation des siens. Dans l'ordre des faits historiques ou géographiques, c'est encore le témoignagé écrit ou traditionnel des contemporains et des voyageurs qui lui donne la certitude de faits antécédents à sa propre existence, ou trop éloignés de son séjour pour qu'il puisse par luimême vérifier leur existence ou leur situation relative. Ces moyens de connaître, tous fondés sur le témoignage intérieur ou extérieur, produisent en lui cette certitude propre à la condition humaine, qui constitue la crédibilité, et qui peut même atteindre à la conviction.

tout ce qui est nécessaire existe. Faire à la raison humaine le funeste don de l'indépendance, c'est-à-dire la dévier de cette autorité, c'est la livrer à toute la fluctuation des opinions, c'est priver la religion de toute possibilité de certitude, c'est rendre l'existence même de Dieu hypothétique, c'est enlever å la société la condition indispensable de l'ordre, c'est-à-dire de son existence.

L'orgueil d'un apostat ne pouvait s'arrêter à des considérations si terribles et si vraies; il laissait sans doute à l'avenir, à ses disciples, à la Providence peut-être, le soin d'atténuer le venin de sa doctrine, dont les affreuses conséquences se manifestaient déjà de son vivant. En érigeant, au reste, en dogme l'indépendance de la raison individuelle, il s'en était personnellement réservé l'exercice, se gardant bien de l'accorder à tout autre qu'à lui-même. Qui ne connaît ses furieux combats contre les Zwingle, les Calvin, les Münzer, les Karlstadt, et contre cette foule de rivaux que sa doctrine même lui avait Or, pour que ce rapport pût être éta-suscités? Qui ne connaît ce vers fameux bli par l'intelligence humaine, colleclive ou individuelle, il faudrait avant tout qu'elle connût parfaitement les deux termes de ce rapport: elle-même et l'Être infini. Cette connaissance ne

Mais il est un autre ordre de choses, et c'est le plus essentiel, où le témoignage humain, intérieur ou extérieur, n'a plus de prise sur nos convictions c'est l'ordre surnaturel, ce sont les choses de la religion. Car qu'est-ce que la religion, si ce n'est le rapport nécessaire entre le Créateur et sa créature, entre l'homme et son Dieu ?

qui proclame son intolérant despotisme
en fait de controverse religieuse?
Sic volo, sic jubeo, stat pro ratione voluntas.
Luther était, comme l'on voit, ce què

grâce parce qu'on y instruisait la jeunesse, presque tous les autres couvents de filles disparurent. Des hôpitaux, des écoles, des casernes les remplacèrent.

sont tous les auteurs et fauteurs de ré- | 903. A l'exception des Ursulines et des révolutions, préchant l'indépendance, Dames de la Visitation, qui trouvèrent mais n'en voulant que pour lui seul; et cette constante tradition de tous les rebelles, dans l'ordre politique comme dans l'ordre religieux, n'a point varié depuis saint Pierre, qui, dans son Epître I, parle de ces hommes qui font de la liberté le voile de leur malignité, jus- | qu'à nos jours. Elle a été maîtrement exploitée par le réformateur saxon; mais il est difficile de voir en quoi, par cette marche triviale à force d'être commune, il a pu mériter d'être appelé un phare, lorsqu'il n'a été qu'un brandon jeté dans l'Église, et qui, par un ricochet très-facile à prévoir et à calculer, a porté ses feux au milieu des institutions politiques et même sociales de l'Europe.

Si nous avons donné à la réfutation de l'espèce d'apothéose décernée par l'historien de Joseph II à Luther, une étendue un peu trop grande peut-être, c'est que c'est dans l'admiration de notre auteur, pour ce moine orgueilleux et cruel, qu'il faut chercher le principe de celle que lui inspirent les folles innovations tentées, dans ses États, par le héros qu'il célèbre. Portons maintenant notre attention sur les éléments de ses éloges.

Allant plus loin encore, l'empereur prohiba les pèlerinages, réduisit le nombre des fêtes, enleva leurs riches ornements à plusieurs saintes images, et fit composer, pour la jeunesse, un catéchisme politique et moral. Son but, FORT LOUABLE, c'était de dissiper les ténèbres et d'éclairer le peuple. Mais, pour y parvenir, ne commençait-il pas par ébranler la religion elle-même?

Et dans son admiration pour les mérites de son héros, l'auteur s'écrie quelques pages plus loin:

N'était-ce pas un curieux spectacle, que ce monarque absolu, ébauchant, d'une main hardie, tous les plans que, quelques années plus tard, en France, l'Assemblée nationale allait réaliser ? ›

Arrêtons-nous ici pour réduire à leur juste valeur les éloges donnés au fils si peu digne de la religieuse Marie-Thérèse.

Il est vrai, l'éducation du jeune héritier de la monarchie autrichienne n'avait point été confiée, par sa pieuse Élevé loin des philosophes, et à l'a- mère, à des philosophes proprement bri des préjugés matérialistes, les pires dits. Mais, à cette époque, la franc-made tous, Joseph, sincèrement catholique, çonnerie tudesque avait déjà enfanté introduisit néanmoins de hardies mo- cette arrière-maçonnerie qui, résumant difications dans les institutions reli- et développant jusques à ses extrêmes gieuses, et, sans déclarer la guerre au conséquences les doctrines irréligieupape, il porta de rudes coups au Saint- ses et antisociales des Loges, s'était fièSiége. Ainsi, les évêques reçurent l'in-rement intitulée: Ordre des Illuminés. jonction de ne reconnaître d'autres Née en Bavière, ses premiers efforts se bulles que celles qui leur seraient trans- dirigèrent sur l'Autriche, et ses adeptes mises par le gouvernement. Tous les eurent bientôt circonvenu le principal ordres religieux furent soumis à la juri-rejeton de cette maison de Lorraine, diction de l'ordinaire, sans tenir compte de celle des généraux établis à Rome. Exerçant sur les évêchés une autorité sans bornes, il en érigea de nouveaux, en réunit d'anciens; les plus riches virent restreindre leurs revenus.

• Quand Joseph commença l'application de ces systèmes, on comptait dans la monarchie 1,445 couvents d'hommes, et 603 de femmes; en tout 2,046; 1,145 ayant été supprimés, il n'en resta que

qu'une époque antérieure avait vue en tête des catholiques de France. L'on sait comment les sectes secrètes, tout en inscrivant sur leur drapeau la devise mensongère, Liberté, Egalité, Fraternité, couvrent de cette fraudulense égide, la doctrine du despotisme le plus effréné, en faveur de leur société, de ses chefs et de ses adeptes, lors surtout que l'un de ceux-ci se trouve porteur de quelque couronne. Or, de tou

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