Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

il faut bien reconnaître que le druidisme, descendu du culte que les patriarches rendaient au vrai Dieu, n'a pu comporter les atroces sacrifices, dont

les païens et les idolâtres seuls avaient
droit de revendiquer l'invention et l'u-
sage.
Comte DE J.

DU TREMBLEMENT DE TERRE ARRIVÉ A ANTIOCHE

L'AN 589 DE NOTRE ÈRE,

ET DE QUELQUES ÉVÉNEMENTS MALHEUREUX QUI L'ONT Suivi.

16 Tremblement de terre d'Antioche.

Le tremblement de terre qui vient d'arriver à la Guadeloupe rappelle à nos là souvenirs un événement du même genre arrivé depuis plusieurs siècles, et dont les détails nous sont donnés par un historien contemporain, appelé Évagre, qui dit en avoir été le témoin '.

L'empereur Maurice gouvernait alors Constantinople, et régnait même sur une grande partie de l'Italie par son exarque de Ravenne, qui était alors Smaragde. Il avait envoyé à Antioche Astère, en qualité de général des troupes d'Orient, Grégoire était patriarche de la ville, et ses querelles avec ce chef militaire l'a vaient obligé de la quitter. Un autre général y était venu et lui avait rendu jus tice, en sorte qu'il avait pu revenir dans son diocèse. Quatre mois après son retour, en la 637° année de l'ère d'Antioche, correspondant à l'an 589 de notre ère, 61 ans après le dernier tremblement de terre qui l'avait déjà ébranlée, le dernier jour du mois Hyperbérétée, c'est-àdire le 30 septembre?, l'historien Évagre se réjouissait de son mariage avec une jeune fille et partageait la satisfaction qu'éprouvait Antioche de voir son évê que justifié; on faisait des réjouissances publiques, lorsqu'à la troisième heure après la nuit commencée, un tremblement de terre, accompagné d'un bruit

Histoire Ecclésiast., liv. VI, ch. VIII. Voyez les notes de Valois sur ce passage, et Nicéphore Calliste, liv. XVIII, ch. xiii.

Histoire du Bas-Empire, par Lebeau, nouvelle édition, revue par M. de Saint-Martin, Paris, 1829, X, 272.

horrible, ébranla toute la ville et ruina plusieurs parties de l'église, dont il ne resta d'entier que le dôme, qu'Ephrem avait fait rebâtir avec des arbres tirés du bois de Daphné, parce qu'il avait été endommagé du temps de l'empereur Justin. Ce dôme avait depuis été telle+ ment ébranlé par d'autres tremblements qu'il penchait du côté du nord, et qu'on avait été obligé de l'étayer. Mais, depuis encore, il avait été redressé par un autre tremblement, et remis en place.

L'église ne fut pas le seul édifice maltraité par le tremblement de terre dont il est ici question. Une grande partie du quartier qu'on appelait Astra, fut aussi ruinée, ainsi que le Pséphion ou lieu de délibération, tous les endroits compris sous le nom de Brysie ou jaillissement de source, et tous les bâtiments qui entouraient l'église de la Vierge, dont il n'y eut que la galerie du milieu qui fut conservée par un bonheur extraordinaire. Toutes les tours de la campagne furent endommagées. Le reste des bâtiments demeura entier, excepté les créneaux qui furent aussi abattus. Quelques pierres furent déplacées sans être jetées à terre. Plusieurs églises et le bain, partagé en divers appartements, selon chaque saison de l'année, se ressentirent de ce fâcheux accident. Un nombre presque infini de personnes en furent écrasées, et l'on jugea par la quantité de vivres consommés dans une année, qu'il y avait eu 60,000 morts.

L'évêque fut sauvé contre toute espérance, au milieu des ruines de sa maison. Son appartement s'affaissa en entier

outre ce poids, porterait celui de quinze cents lieues d'air?

Il est vrai qu'il faut supposer pour cela que la condensation de l'air n'a point de bornes, ou du moins va prodigieusement loin, et de grands physiciens ont prouvé par leurs expériences qu'il ne pouvait être condensé que 800 fois plus qu'il ne l'est sur la surface de la terre. Mais outre qu'il est permis de douter de l'exactitude de ces expé

sans aucune rupture, et une seconde secousse ayant entr'ouvert les ruines sous lesquelles il était enseveli, on retira le prélat ainsi que ceux qui s'entretenaient avec lui. On se servit pour cela d'une corde le long de laquelle ils montèrent tous successivement pour se mettre ainsi hors de danger. Heureusement, dans cette fâcheuse disgrâce, le mal ne fut aggravé par aucun incendie, quoiqu'il y eût du feu dans les cheminées, dans les fours et dans les bains. Quel-riences, qui ont dû être très-difficiles et ques personnes qualifiées furent enveloppées dans ce malheur, et entre autres ce même général Astère, qui avait eu une contestation avec l'évêque, ce qui peut être considéré comme une punition de Dieu. L'empereur vint au secours des habitants, et leur accorda des sommes fort considérables qu'il puisa dans ses trésors. C'était la neuvième année de son règne, en sorte qu'il avait eu le temps d'y accumuler beaucoup d'or. C'est un terrible fléau qu'un tremblement de terre, et nous avons de la peine à le comprendre. Il a cependant été expliqué très-clairement dans les Mémoires de l'Académie, presque à l'origine de ce corps savant, c'est-à-dire en 1702. Le principe qui conduisit alors M. Amontons à une nouvelle construction du thermomètre', le conduisit aussi à un moyen de rendre sensible et de réduire en calcul la cause des plus violents tremblements de terre.

[ocr errors]

qui ont été bien perfectionnées depuis', il se peut que tout notre art soit incapable de pousser l'air à une grande condensation; et enfin M. Amontons, qui a reconnu certainement que le ressort de l'air est mis en action par les particules ignées, ou, ce qui revient au même, par ce qu'on appelait autrefois le phlogistique, puisse jamais être entièrement chassé hors des interstices de l'air, est assez bien fondé à croire què, quelque industrie qu'on emploie, il en reste toujours à chasser, et par conséquent que l'air n'est point porté à sa dernière condensation. Le moyen, par exemple, que l'on ait jamais pu comprimer de la laine, en sorte qu'il n'y restât aucune particule d'air?

Supposé donc que dans 1500 lieues, l'air soit toujours condensé à proportion qu'il sera chargé d'un plus grand nombre de couches supérieures; et d'ailleurs le rapport de pesanteur qui est entre le mercure et l'air étant connu, M. Amontons fait le calcul des différents degrés de condensation où seraient les différentes couches et les différents orbes de ce globe aérien égal au globe terrestre, et il trouve que dès la 41,931° toise, c'est-à-dire un peu plus que la 18 lieue en profondeur, l'air serait si condensé, qu'il pèserait autant qu'un

En effet, si la place qu'occupe dans l'espace le globe de la terre était remplie par un globe d'air d'une égale grandeur, l'air qui serait vers le centre serait prodigieusement condensé 2; car si l'air que nous respirons sur la surface de la terre est réduit à une certaine condensation par le poids de vingt lieues d'air en hauteur ou environ, dont il est chargé, ainsi que le prouvent les phé-volume égal de mercure, en sorte que nomènes résultant de la construction du thermomètre, que serait-ce d'un air qui,

■ Voyez l'Histoire de l'Académie des Sciences

pour 1702, p. 1 et suivantes.

Mariotte avait prouvé avant Amontons que la densité d'une masse d'air croît et décroît dans le rapport des pressions, tant que sa température et sa combinaison chronique sont les mêmes. Voyez le Dictionnaire des Sciences Mathématiques par Montferrier, Paris, 1835, I, 34.

du mercure tombé sur la surface du globe, jusqu'à cette 41,951° toise, s'arrêterait là et serait trop léger pour aller plus loin. L'or étant plus pesant que le mercure, la couche ou l'orbe dont l'air égalerait la pesanteur de l'or, serait à environ 19 lieues. Il est aisé, par le rap

'Sur la compressibilité de l'air, voyez le Traité de Chimie, par Thenard, Paris, 1813, p. 171.

entre différentes matières, d'assigner à chacune l'orbe qui l'égalerait en pesanteur; et comme l'or, qui est ce que nous connaissons de plus pesant, ne serait qu'à la 19e lieue, il est clair qu'à une plus grande profondeur la pesanteur de l'air surpasserait toujours toutes les pesanteurs qui nous sont connues, et les surpasserait enfin à un excès presque incroyable.

port des poids que nous connaissons | Grégoire-le-Grand dit : « qu'à Vérone « l'Adige s'enfla tellement, que ses eaux arrivèrent jusqu'aux fenêtres d'en haut « de la basilique du martyr saint Zénon; laquelle était alors hors de la ville; mais que, bien que les portes en fussent ouvertes, l'eau les couvrit par de«hors sans entrer dedans : qu'Autharik « lui-même (roi des Lombards) fut témoin de cette merveille; que ceux qui « s'étaient réfugiés dans la basilique allaient aux portes prendre de l'eau, sans rien craindre de la colonne, qui se soutenait miraculeusement; que les eaux, en se retirant, abattirent « les murailles de la ville, et que l'église ‹ de saint Zénon n'en reçut aucun dommage.»

L'examen de tous ces faits, dont je me suis occupé dans un autre ouvrage', m'écarterait ici de mon sujet, dans lequel je rentrerai en examinant le terrible phénomène qui accompagna le tremblement de terre d'Antioche.

2o Déluge qui inonda la France, l'Italie et Rome,

l'an 589.

Pendant que la ville d'Antioche était si malheureusement traitée par un tremblement de terre, c'est-à-dire dans l'automne de l'an 589, toutes les rivières d'Italie se débordèrent, et l'inondation qui en résulta fut plus grande qu'aucune autre dont l'histoire eût parlé jusqu'alors. Les eaux, en se précipitant des montagnes, entraînèrent les arbres et les bâtiments. Il périt dans les plaines une immense quantité d'hommes et d'animaux. Rome et les provinces de la Vénétie et de la Ligurie souffrirent le plus de ce fléau. Le Tibre, au commencement de novembre, s'éleva au-dessus des murs de Rome, couvrit les maisons des quartiers les plus bas, atteignit les plus hauts et renversa une foule de bâtiments, entre autres les greniers de l'Eglise, ce qui fit perdre tous les blés amassés depuis plusieurs années. Saint

[ocr errors]

Vérone n'en fut pas quitte pour ce désastre. Deux mois après, et peut-être avant la fin de cette année, elle fut presque entièrement consumée par le feu".

L'an 589, l'inondation avait commencé dans les Gaúles. Cette année, dit Grégoire de Tours3, il tomba tant de pluie et de grêle que, dans l'espace de deux ou trois heures, les moindres courants d'eau parurent dans les vallées convertis en grands fleuves. Les arbres fleurirent en automne, et donnèrent des fruits une seconde fois. En novembre on vit des roses. Les rivières grossirent outre mesure, en sorte que se répandant audessus de leurs bords, elles couvrirent des lieux que leurs eaux n'avaient jamais atteints, et occasionnèrent de grands dommages aux champs ensemencés.

Immédiatement après', Grégoire parle d'après un témoin oculaire sur ce qui s'est passé à Rome, en disant :

‹ La 15° année du roi Childebert, l'an 590, notre diacre revenant de la ville « de Rome avec de saintes reliques, ra‹ conta que l'année précédente, au mois a de novembre, le fleuve du Tibre couvrit la ville d'une si grande inonda

1 Antiquités du département de Vaucluse, Paris, 1808, p. 422 et suivantes. Cet ouvrage n'est pas cité, et n'a conséquemment pas été lu par M. Henri Martin, auteur d'Études sur le Timée, Paris, 1841, où il critique assez vivement un ouvrage antérieur, imprimé en 1802, où je n'avais pas autant approfondi ce sujet. Il est professeur à Rennes, et n'a 'Sancti Gregorii magni operum tomus III, Anaucun rapport avec M. Henri Martin, dont l'His-terpiæ, 1615. Dialogorum lib, III, cap. xix, toire de France a concouru à l'Académie des In

scriptions et Belles-Lettres pour le prix fondé par le baron Gobert.

* Abrégé de l'Histoire d'Italie, par Saint-Marc, París, 1761, I, 189.

P. 295.

Abrégé de l'Histoire d'Italie, par Saint-Marc, Paris, 1761, I, 190.

3 Livre IX, chap. XLIV et dernier.

4 Livre X, chap. 1.

tion, que les anciens édifices en furent • détruits, les greniers de l'Église furent renversés, et il s'y perdit plusieurs milliers de muids de froment. Une multitude de serpents, avec un im« mense dragon' semblable à une grosse poutre, furent entraînés à la mer par les eaux du fleuve ; mais ces animaux, « étouffés dans les flots salés de la mer agitée, furent rejetés sur le rivage2. » On lit dans un manuscrit intitulé Annales mundi ad annum 1264, cité par le Recueil des historiens de France, tome X, page 292, et attribué par les éditeurs à un auteur de Limoges3:

L'an 9 de l'empereur Maurice, les pluies produisirent une inondation « telle que les eaux du déluge, suivant « l'opinion commune, s'étaient renou•velées. Les dégâts furent tels, que personne, dans ce siècle, ne se souvenait d'en avoir vu d'aussi grands. Le fleuve du Tibre augmenta tellement ses eaux, qu'elles sortirent de leur lit et s'élevèrent au-dessus des murs de la ville de laquelle il occupa la plus ◄ grande partie, ainsi que de tout le pays. Les magasins de l'Église furent submergés. Un énorme dragon qui avait la grosseur d'une forte poutre et ⚫ une multitude innombrable de serpens • descendirent jusqu'à la mer en suivant le cours du Tibre. Ces animaux furent « suffoqués par les eaux de la mer, et rejetés sur le rivage. Il en résulta une infection qui corrompit l'air et une « mortalité immense des hommes. Elle frappa d'abord le pape Pélage, et fit un tel carnage du peuple que les haabitants ayant disparu en divers lieux, « un grand nombre de maisons de la ville restèrent vides *. »

Cum magno dracone. Le traducteur, M. Guadet, traduit ainsi qu'un immense dragon, » ce qui est amphibologique; on pourrait croire que la multitude des serpents ressemblait à un gros dragon.

* Histoire Ecclésiastique des Francs, traduite par MM. Guadet et Taranne, Paris, 1858, IV, 5.

3 Notice sur un manuscrit intitulé: Annales mundi ad annum 1264, par le comte Charles de l'Es calopier, Paris, 1842, p. 2.

4 Anno Mauritii IX tanta facta est pluviarum inundatio ut omnes dicerent quod aquæ diluvii inundarent; et tanta clades fuit ut nullius tantam a seculo fuisse meminerit; tanta ut inundatione Tyberis

Jacques de Guyse qui cite ici Sigebert, se trompe d'un an et même de deux en disant':

En l'an du Seigneur 590, de grandes « pluies occasionnent de telles inondations, que tout le monde dit qu'elles surpassaient les eaux du déluge. Les • dégâts causés par ces débordements furent les plus considérables qu'on « eût essuyés depuis le commencement ‹ du monde, à l'exception toutefois de « ceux qu'entraîna le déluge. L'année « suivante de semblables inondations « eurent lieu en Italie, et furent bien au-dessus de l'idée qu'on pourrait s'en former. ›

Le sceptique Gibbon répète le récit de Grégoire de Tours, en se moquant du dragon dont fait aussi mention l'annaliste manuscrit.

Dans une année extrêmement pluvieuse, dit cet historien 2, le Tibre sortit de son lit, et se précipita avec une violence irrésistible dans les vallées des sept collines. La stagnation des eaux produisit une maladie pestilentielle; et la contagion fut si rapide, que quatrevingts personnes expirèrent en une heure au milieu d'une procession solennelle destinée à implorer la miséricorde divine. Un diacre que saint Grégoire de Tours avait envoyé à Rome pour y chercher des reliques, décrit l'inondation et la peste. L'ingénieux député embelli son récit, et enrichit la rivière d'un grand dragon accompagné d'une suite de petits serpents.

Tout le monde convient qu'il y a de

fluvius alveum suum egressus est, tantumque excrevit ut ejus unda super muros urbis influeret atque in ea maximam partem regionis occuparet, unde et horrea ecclesiæ subversa sunt. Magnus et draco in modum validæ trabis, cum innumerabili serpentum multitudine, per Tyberim in mare descendit; aquibus suffocata bestiæ maris et ad littus projectæ, putredine aerem corruperunt. Inde et hominum mortalitas maxima subsecuta est; quæ primum percussit papam Pelagium ac tantam populi stragem fecit, ut passim subtractis habitatoribus, domus in urbe plurimæ vacua remanserunt. Idem, p. 27.

1 Histoire du Hainaut, par Jacques de Guyse, Paris, 1829, VI, 411.

› Histoire de la Décadence de l'Empire Romain, par Gibbon, revue par M. Guizot; París, 1819, VIII,

562 et 363.

petits serpents de l'espèce dés basilics, | ruine, dit-il, survint la maladie inayant une sorte d'aile qui ne se lie point guinaire, qui fit périr une foule innomavec les pattes, mais qui ne sert guère brable de personnes, et qui frappa au vol. L'aile des dragons est pour eux d'abord le pape Pélage. Grégoire élevé une espèce de parachute, et sert à faci- à la papauté, pendant qu'on attendait liter les sauts de l'animal sur les arbres, le consentement de l'empereur, institua parmi les rameaux desquels il circule des litanies de sept espèces pour cheravec une grande rapidité. Quant aux cher à apaiser la colère de Dieu, qui, grands dragons, quoique saint Augustin après avoir encore frappé de la même en parle ', et que le voyageur Paul Lucas plaie quatre-vingts hommes, s'arrêta dise en avoir vu dans l'Éthiopie, les na- enfin '. » turalistes modernes n'y croient point. Cependant Conrad Gesner, Nicandre, Aldrovande, Nieremberg, Jonston, Ruysch, et même Séba, presque de nos jours, ont longuement disserté sur les dragons et fait soigneusement graver des dessins qui les représentent 2.

30 Peste arrivée à Rome et en Afrique, l'an 590 de notre ère.

Après sa description du déluge de l'an 589, Grégoire de Tours ajoute *:

A tout cela succéda bientôt une épidémie qu'on appelle inguinale. Elle éclata vers le milieu du mois de janvier correspondant alors au onzième mois de l'année qui partait du mois mars. La maladie frappa d'abord le pape Pélage, qui en mourut. Elle fit ensuite de grands ravages parmi les habitans de Rome.

On lit dans l'Art de vérifier les Dates que le pape Pélage II mourut de la peste le 8 février de l'an 590, après avoir tenu le Saint-Siege 11 ans 2 mois et 9 jours. Saint-Marc ne donne aucune explica tion à ce sujet. Il dit seulement que l'an 590, la peste succéda aux inondations. Elle se déclara dès le mois de janvier et fit à Rome ses principaux ravages. Le pape Pélage II en mourut le 8 de févriers.

Jacques de Guyse en parle plus au long. Après tant de confusion et de

'Sur le psaume 148, no 9.

1 Dictionnaire classique d'Histoire Naturelle, Paris, Ray et Gravier, avril 1824, V, 611.

1 Histoire Ecclésiastique des Francs, Paris, 1838, 4V, 5, liv. X, ch. 1.

Paris, 1818, édit. in-8o, III, 276.

[ocr errors]

1, 18).

Il faut entendre ici par litanies des processions. Ces litanies de sept espèces différentes, forment ce qu'on nomme la grande litanie, litania major, ou litania septiformis, qui est décrite dans le glossaire de Ducange, d'après l'Ordo Ro manus. Lui-même a emprunté des œu vres de Grégoire-le-Grand (Epistola II, 2) la description qu'il en a faite. »

L'abbé Fleury ne s'accorde pas avec l'Art de vérifier les Dates pour la durée du pontificat de Pélage, qu'il fixe à 12 ans et près de trois mois au lieu de 11 ans 2 mois et 9 jours. Mais la différence ne porte que sur le commencement du pontificat, puisque tous deux s'accor dent à dire que Pélage mourut à Rome le huitième de février d'une maladie contagieuse, commencée dans cette ville au milieu du mois de janvier 590 *. Il avait fait de sa maison un hôpital pour de pauvres vieillards. Il avait rétabli le cimetière de saint Hermès martyr, et fait deux ordinations au mois de décembre ', peut-être pour remplacer ceux que la contagion avait emportés. Gibbon donne à ce sujet les observations suivantes :

La sombre imagination des enthou siastes put y voir la fin du monde. Saint Grégoire de Rome* rapporte une prédiction mémorable de saint Benoît,

[blocks in formation]

3 Fleury cite seulement Greg. Tur., lib. X, inilio, et Biblioth. Pontif.

4 Histoire Ecclésiastique, liv. X, ch. Lx et dernier.

5 Dialog., I. II, c. 15. Ce second livre est consacré tout entier à l'Histoire de la Vie et des Miracles de saint Benoil. Dans l'édition d'Anvers, 1615, au

Abrégé de l'Histoire d'Italie, Paris, 1761, lieu de gentilibus, on lit gentibus, et après terræ

molu, faligala.

« ZurückWeiter »