et l'hérésie. L'influence du pouvoir temporel y a été signalée comme une des causes qui ont d'abord exalté l'orgueil des patriarches de ce siége, et leur ont fait oublier insensiblement l'antique discipline et l'antique foi. En parlant ensuite du code Justinien, le professeur a fait voir ce que ce code avait emprunté aux lois de l'Eglise; combien ces lois avaient amélioré l'ancienne législation; et comment ces améliorations se retrouvaient encore dans nos législations modernes qui ne se souviennent guères que c'est à l'Eglise qu'elles les doivent. Le professeur a surtout insisté pour montrer que la législation contre les hérétiques punissait surtout en eux les perturbateurs de la paix publique, les corrupteurs de la morale et de la raison des peuples, et que l'Eglise, bien loin d'avoir demandé ou fait cette législation, en a adouci et modifié l'application, et souvent a refusé complétement de s'en servir. Tout ce travail de M. l'abbé Jager jette un grand jour sur cette partie de l'histoire de l'Eglise, et fait justice des assertions de MM. Guizot, Michelet et quelques autres, qui avaient singulièrement obscurci et embrouillé toutes ces questions. Comme nous l'avions promis, nous avons publié le Discours d'ouverture du Cours d'eloquence sacrée de M. l'abbé Cœur; et ce que nous en avons fait connaître, nous fait regretter de nouveau que l'éloquent professeur n'ait pas jugé à propos de permettre que l'on publiat son cours en entier, Nous espérons qu'il voudra bien céder à nos instances l'an prochain. Nous avons publié en outre l'analyse des premières leçons du Cours de dogme de M. l'abbé Maret, et nous espérons pouvoir prochainement achever cette analyse. De telles leçons sont la meilleure réponse que l'on puisse faire à ce torrent de rationalisme panthéistique, mystique, symbolique, qui s'est écoulé récemment avec si grand fracas du haut des chaires des professeurs de l'Université. M. l'abbé Maupied nous a aussi fourni son tribut accoutumé: trois leçons de son Cours de physique sacrée ont paru dans ce volume. On y a surtout remarqué les nouveaux points de vue sous lesquels il a considéré l'homme, sa nature et sa véritable place dans l'échelle des êtres. Ses leçons sur les races humaines et sur les nègres nous ont paru résumer, avec une rare lucidité, tout ce que l'on a dit sur ces importantes questions, et mis à même tous ceux qui cherchent de bonne foi, la vérité, de se prononcer en connaissance de cause. Dans le prochain volume, nous espérons finir ce cours, ce qui ne nous privera pas de la collaboration de ce savant professeur. M. Dumont a continué aussi ses intéressantes leçons sur l'Histoire de France; et, dans chacune, a éclairci quelquesuns des points les plus obscurs de nos anciennes lois et de nos anciennes coutumes. Nous n'avons pas besoin de faire observer que toujours il venge, chemin faisant, l'Eglise de tous les reproches et de toutes les calomnies qui lui ont été adressées par l'ignorance ou par la mauvaise foi. Ce cours serà suivi avec assiduité. L'auteur s'est consacré à ce travail, et ce ne sont que les nombreuses recherches qui l'empêchent de donner plus de leçons. M. Margerin, ainsi qu'il l'avait promis, a continué son Cours sur la géologie. Deux leçons ont paru dans ce volume nous espérons en publier au moins deux autres dans le volume suivant; nos lecteurs les attendent avec impatience, car il n'est aucune étude qui soit plus importante, et par la nouveauté de ses découvertes et par l'im portance de ses résultats. Les MM. de Riancey ne nous ont donné chacun qu'une leçon de leurs deux cours, mais l'une et l'autre importantes par les recherches dont elles sont remplies. Dans son Histoire générale de l'antiquité, M. Henri de Riancey nous a fait pénétrer dans les mystères les plus secrets des initiations antiques, et nous ya montré partout, l'idée de Dieu reçue des ancêtres primitifs, et s'y conservant dans une tradition cachée, souvent corrompue, mais conservant encore pourtant des traces de sa primitive et divine origine. Dans son Histoire de la législation de l'Eglise, M. Charles de Riancey a éclairci une des questions qui touchent | naux, la plupart traduits dans notre à l'origine même de l'Eglise, en examinant le degré d'autorité que l'on doit accorder aux Canons des Apôtres; il nous a fait voir et les objections et les preuves que l'on apporte sur leur authenticité, et énuméré tous les témoignages qui les rappellent et les confirment jusqu'au 4° siècle. Nous espérons que les recherches si utiles et si curieuses de ces deux collaborateurs seront continuées avec assiduité, et que deux leçons au moins, sur chacun des deux cours, entreront dans le prochain volume. On nous avait souvent demandé pourquoi l'Université ne publiait pas un Cours de philosophie... C'est pour satisfaire à cette juste demande que nous avons commencé le cours de M. l'abbé Bourgeat. Deux leçons ont paru dans ce volume dans la première, l'auteur a posé les bases qui, selon nous, devraient être admises uniformément dans toutes les philosophies qui se font dans les maisons d'éducation catholique. Ces bases essentielles, selon nous, trop souvent oubliées même par des auteurs catholiques, sont qu'au commencement il y a eu une révélation primitive; que les connaissances dites naturelles, et qui le sont en effet, ne sont pas venues à l'homme comme développement spontané de son existence, mais ont aussi Dieu pour auteur, parce que Dieu est aussi bien l'auteur de la nature que des priviléges ou des grâces accordées aux hommes. Que ce fut un dépôt, ou des préceptes confiés par un moyen extérieur, le seul naturel, au premier homme, lequel ensuite les transmit à ses enfants, en les dénaturant plus ou moins, mais toujours en suivant la méthode naturelle de l'enseignement par le langage. Il faudrait, nous le répétons, que tous les professeurs catholiques s'accordassent une bonne fois sur ces préceptes et ces bases qui coupent court à cette croyance en l'état de nature, d'où sont venues, de près ou de loin, toutes les erreurs modernes. Nous espérons donc qu'une philosophie assise sur de telles bases, et nous donnant l'histoire de toutes les sagesses du monde, bien clairement, avec toutes les citations des auteurs origi langue, sera utile à tous nos lecteurs, et principalement à MM. les professeurs de philosophie. Ce travail étant à peu près a tout fait, sera suivi avec exactitude, et chaque volume contiendra ordinairement trois leçons. Dans notre Revue, nous avons essayé de tenir au courant des publications les plus importantes de notre époque. En tête, on peut ranger à bon droit la belle Histoire de l'Eglise, que publie M. l'abbé Rohrbacher. Toutes les histoires de l'Église étaient jusqu'à présent, on peut le dire à bon droit, mutilées; car cette Église de Dieu et de l'agneau, qui commence à la création du monde, on ne la faisait commencer qu'à la venue corporelle du Christ. De là une grande erreur répandue, même parmi les catholiques, que le Christianisme était une religion nouvelle, venue vers le milieu des temps, révélée seulement par le Christ et par les apôtres, tandis que c'est la religion révélée par Dieu lui-même au premier homme, et successivement développée par le ministère de Moïse et des prophètes et complétée par Jésus. Nous recommandons donc justement cette histoire à tous ceux qui veulent connaître complétement ce que c'est que notre Église. L'Histoire de Léon XII, dont a rendu compte M. d'Ault-Dumesnil, et celle de Joseph II, examinée par M. le comte d'Horrer, sont aussi des productions qui méritaient des éloges ou une critique de notre part. Parmi les travaux originaux qui ont pris place dans cette Revue, nous pouvons signaler le curieux travail de M. Drach sur le Talmud. On parle souvent de cette grande collection, mais peu de personne la connaissent, peu de livres en traitent d'une manière convenable et complète; c'est donc un service rendu à la science catholique que d'en avoir donné une description succincte, mais pourtant suffisante et sûre. M. le comte de Latour-Dupin-Gouvernet nous a donné un article sur l'interprétation de la Bible, aussi bien écrit que fortement pensé ; il nous fait naturellement regretter que l'auteur ne s'occupe pas plus de travaux littéraires et n'en enrichisse pas plus souvent les continuer leur collaboration, et que pages de l'Université. M. Audley nous a donné un nouvel article sur l'Histoire de l'esclavage. Nous en avons un autre entre les mains et nous espérons en publier plusieurs dans le volume suivant de l'Université. Enfin les articles de M. Daniélo nous ont fait connaître une époque curieuse et instructive de l'ancienne Université. Le même auteur nous promet encore de nouveaux articles sur plusieurs questions intéressantes. Nous ne parlons pas de plusieurs autres travaux aussi insérés dans nos pages. Ceux que nous citons ici prouvent que l'Université remplit ses promesses et le but qu'elle s'est proposé. Nous ne nous étendrons pas sur les travaux que nous nous proposons de publier dans le volume suivant. Nous dirons seulement que tous nos amis sont prêts à nous nous avons dans nos mains de nombreux articles sur la plupart des questions qui intéressent nos lecteurs. Nous croyons pourtant répondre à l'attente de tous les catholiques en leur annonçant que le bel ouvrage de M. l'abbé Gerbet, sur Rome Chrétienne, est sous presse. Le premier volume est presque terminé. Il n'est retardé que par les longueurs que nécessite une impression faite à Paris, mais dont l'auteur corrige les épreuves à Rome. Nous espérons pouvoir en publier quelques extraits dans le prochain volume. Enfin nous ferons tout ce qui sera en notre pouvoir pour répondre aux honorables sympathies qui accueillent et soutiennent nos travaux depuis si longtemps, et pour notre part nous ne cesserons de consacrer au même but et à la même cause nos études et notre vie. LES DIRECTEURS DE L'UNIVERSITÉ CATHOLIQUE. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. (Voir la Table des articles au commencement du volume.) A Affre (Mgr). Examen de son instruction pastorale sur la composition, l'examen et la publication des livres en faveur desquels les auteurs ou éditeurs sollicitent une approbation; 233. Amaury, précurseur du saint-simonisme actuel; 157. - Condamnation de ses doctrines hétérodoxes; 309. Ame à Jésus (l'); voir Nauziel. Andley (M.). Etudes sur l'Histoire de l'esclavage chez les anciens et chez les modernes (2o article), Grèce: 221. Antioche (Du tremblement de terre arrivé à ) l'an 389 de notre ère; 395. Antiquité (Histoire générale de l'). Voir M. H. Rian- Artaud de Montor (M. le ch.). Histoire du pape Audaine (M. l'abbé), cité contre cette opinion que 392. Ault-Dumesnil ( M. E. d'). Analyse de l'histoire dù pape Léon XII; 140. B Bondil ( M. l'abbé L.-J.). Le livre des psaumes, Boré (M. Léon), traducteur de l'Origine du Chris- C Canons (Table sommaire des) du second concile de Nicée; 249. Code des Canons des Apôtres, leur orthodoxie attaquée par Daillé, calviniste, et défendue par Beveridge, évêque anglican; 251. Charte de Philippe-Auguste en faveur des écoliers | Enseignement (Liberté d'). Ce principe n'avait ja de l'Université de Paris; 155. Chine (Histoire antediluvienne de la ). Voir M. le marquis Fortia d'Urban. Chinois (Empire), The China, Annonce analytique de cet ouvrage; 404. Christianisme (Origine du). Voir le docteur Doellinger. Civilisations orientales (Utilité de l'étude des monuments des). Voir M. Pauthier. Code Justinien. Voir M. l'abbé Jager. Cœur (M. l'abbé). Cours d'éloquence sacrée. Dis'cours d'ouverture de ce cours; 28. Culté de la Vierge (le). Voir M. A. Egron. D Daniélo (M. J.). Etudes littéraires, philosophiques et morales sur l'Université de Paris et sur les progrès de l'esprit humain au moyen âge : premier article; 153; deuxième article; 309. Déluge qui inonda la France, l'Italie et Rome, l'an 589 de notre ère; 397. Dieu (connaissance du vrai ) chez les Chinois. Voir Lao Tseu. Dinaumare (M. Léon). Analyse de l'Histoire uni verselle de l'Eglise catholique. Voir Rohrbacher. Dællinger (le docteur). Origine du Christianisme; analyse; 274. Dogme (Cours de). Voir M. l'abbé Maret. Dubos (l'abbé). Ce qu'en pense M. Thierry; 112,' à la note. Dumont (M. Edouard). Cours d'Histoire de France, 26e leçon; 104; 27 leçon; 422. Drach (M. le ch.). Notice sur le Talmud: premier article; 279. Loi orale; 281. Tradition judaïque, connue des Pères de l'Eglise; 287. Chaîne de la Tradition; 288. Deuxième article; 363. Rédaction de la Mischa; idem. Plan et division de la Mischa; 367. Origine de la Ghemara; 370. Logique da Talmud, ou les treize modes d'argumentation de R. Ismaël; 576. Glose, commentaires et abrégés du Talmud; 377. Druides (les) n'ont pas immolé de victimes humaines; 389. Les prêtres étaient les juges civils; 392. E Ecoliers de l'Université de Paris. Voir Charte de Philippe-Auguste. Ecoles (les petites), ou Ecoles épiscopales. Ce qu'en dit M. Kilian; 298. Eglise catholique (Histoire universelle de l'). Voir Rohrbacher. Egron (M. A.) Le culte de la Vierge; analyse de cet ouvrage ; 74. Eloquence sacrée (Cours d'). Voir M. l'abbé Cœur, Enseignement (Apologie du projet de loi pour la liberté d'), présentée, en 1841, par M. Villemain. Voir M. Kilian. mais été combattu avant Robespierre et Danton; 462. Cette liberté sanctionnée dans le décret du 19 décembre 1793; 463. Respectée dans la loi du 25 octobre 1798; ib. De nouveau consacrée dans la loi de 1802; ib. Les arrêtés de 1803 détruisent la liberté proclamée; 464. La loi de 1806 ne fixait que le principe du monopóle; ib. Le décret du 17 mai 1808 étend ses réseaux sur la totalité de l'enseignement; 465. Le décret du 9 avril 1809 est rédigé contre les évêques; ibid. Idée du décret do 15 novembre 1811, qui est comme le sceau de tout ce qui précède; ib. Une ère de réforme et de liberté s'ouvre par l'ordonnance royale du 3 octobre 1814, mais elle dare peu; 467. Le 30 mars 1818, Napoléon rend son organisation à l'Université; ib. L'ordonnance royale de la même année confirme ce décret, détruisant l'œuvre de régénération commencée le & octobre précédent, elle est le précurseur des désastrenses ordonnances du š juin 1828; ib, L'article 69 de la charte de 1850 et sa 8 subdivision; 468. La loi de 1855 sur l'iostruction primaire n'a donné aucun des avantages que la société doit exiger; ib. Epiphane (Saint). Notice sur ce saint; 55. Epoques de l'histoire de la philosophie. Voir M. l'abbé Bourgeat. Erceville (M. d'). Analyse de l'Histoire critique el philosophique du suicide. Voir Buonafede. Esclavage chez les anciens et chez les modernes. Voir Audley. Esprit humain au moyen Age (Progrès de l'). Voir Daniélo. Evêques (Pouvoir judiciaire des). Voir M. l'abbé Jager. F Faculté de théologie à la Sorbonne. Voir Eloquence sacrée, Histoire ecclésiastique, Dogme. Femmes chrétiennes (Etudes sur les). Marie, mère de Notre-Seigneur; 481. Fleury (l'abbé), sur son Histoire ecclésiastique; 53. Voir Orsi. Forichon (M. le docteor), cité sur les matières colorantes de la peau ; 101. Fortia d'Urban (M. le marquis). Histoire antédiluvienne de la Chine, ou Histoire de la Chine jus qu'à l'an 2298 avant notre ère : analyse; 163. Du tremblement de terre arrivé à Antioche, l'an 589 de notre ère, etc.; 593, Fuster (M.). Sur le Matérialisme phrénologique de M. Moreau 471. G Géologie (Cours de). Voir Margerin. Gerbet (M. l'abbé). Esquisse de Rome chrétienne : préface de ce livre; 48. Gournerie (M. Eugéne de la). Analyse de la vie de sainte Zite; 402. Guéranger (le R. P. dom). Compte-rendu des institutions liturgiques. Voir Sainte-Foi. Guillaume Anglais (Maître), professeur en l'Uni versité de Paris; 315. Fonde le Val des Ecoliers; Discours qu'il y prononce; 317. Guyot (M.). Analyse des Etudes sur la littérature contemporaine de M. l'abbé Maynard; 300. Н Histoire législative de l'Eglise (Cours d'études Histoire de l'esclavage (Etudes sur l'). Voir Audley, Histoire de la Philosophie (Cours sur l'). Voir M. l'abbé Bourgeat. Hymne au Soleil. Voir Nauziel. Hymne de la Vierge, Voir Nauziel. Moïse expliqué par les sciences physiques et naturelles. Voir Maupied. Montrond (M. de). Analyse des Origines du Christianisme du docteur Dællinger. Voir ce nom. Montreuil (M. le baron de). Vie de sainte Zite, servante de Lucques au 13° siècle; analyse; 402. Moreau (M.). Du Matérialisme phrénologique; 471. N Nauziel (M. l'abbé). Poésies religieuses; l'Eglise ; 68. Le Czar, vision; 70. Hymne au soleil; 71. L'âme à Jésus ; 72. Hymno de la Vierge; id. 0 Orsi (le cardinal). Critique le plus célèbre de Fleury, note sur ce cardinal; 54. Р Paganel (M. Camille). Examen critique de son histoire de la vie de Joseph II, empereur d'Allemagne; 380. Papauté (de la). Voir M. l'abbé Jager. Patriarcat de Constantinople. Voir M. l'abbé Jager.“ Physique sacrée (Gours dê). Voyez Maupied. Protestants (les) posèrent les bases du rationalisme moderne, à la note; 407. |