École de Mégare

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Joubert, 1843 - 247 Seiten
 

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Seite 63 - Où est cette raison parfaite, qui est si près de moi et si différente de moi? Où est-elle? Il faut qu'elle soit quelque chose de réel ; car le néant ne peut être parfait, ni perfectionner les natures imparfaites? Où est-elle, cette raison suprême? N'est-elle pas le Dieu que je cherche?
Seite 220 - ... peu sur les plus faciles. Par exemple, je ne rechercherai point si les genres et les espèces existent par eux-mêmes ou seulement dans l'intelligence, ni, dans le cas où ils existeraient par eux-mêmes, s'ils sont corporels ou incorporels, ni s'ils existent séparés des objets sensibles ou dans ces objets et en faisant partie; ce problème est trop difficile et demanderait des recherches plus étendues.
Seite 222 - Enfin , si les deux questions soixt résolues par la négative, le réalisme est faux; maisilnes'en suit pas que le nominalisme ou le conceptualisme soit vrai ; car les universaux peuvent bien n'être ni des substances , ni des mots, ni de pures conceptions de l'esprit. La doctrine qui fait des universaux l'essence des individus a des origines qu'il importe de connaître. C'est un dogme reçu de l'antiquité tout entière que la substance du monde est éternelle, et que cette substance, indéterminée...
Seite 134 - C'est , selon moi , un présent fait aux hommes par les dieux , apporté d'en haut avec le feu par quelque Prométhée; et les anciens, qui valaient mieux que nous, et qui étaient plus près des dieux , nous ont transmis cette tradition , que toutes les choses auxquelles on attribue une existence éternelle sont composées d'un et de plusieurs, et réunissent en elles...
Seite 197 - Nullum, inquit, verbum est ambiguum ; nee quisquam ambiguum dicit aut sentit; neque aliud dici videri debet quam quod se dicere sentit is qui dicit. At quum ego, inquit, aliter sensi, tu aliud accepisti, obscure magis dictum quam ambiguë videri potest. Ambigui enim verbi natura illa esse debuit, ut qui id diceret, duo velplura diceret.
Seite 63 - C'est un juge désintéressé , et supérieur à nous. Nous pouvons refuser de l'écouter, et nous étourdir ; mais en l'écoutant nous ne pouvons le contredire. Rien ne ressemble moins à l'homme que ce maître invisible qui l'instruit et qui le juge avec tant de rigueur et de perfection. Ainsi notre raison, bornée, incertaine, fautive, n'est qu'une inspiration faible et momentanée d'une raison primitive, suprême et immuable, qui se communique avec mesure à tous les êtres intelligents.
Seite 135 - Mais les sages d'entre les hommes d'aujourd'hui font un à l'aventure, et plusieurs plus tôt ou plus tard qu'il ne faut. Après l'unité, ils passent tout de suite à l'infini, et les nombres intermédiaires leur échappent. Cependant ce sont ces intermédiaires qui distinguent la discussion conforme aux lois de la dialectique, de celle qui n'est que contentieuse.
Seite 59 - Rien. Nous ne faisons que nous arrêter , que nous reposer. C'est par un acte sans doute, mais par un acte qui ne fait rien......; car le repos de l'âme comme celui des corps n'a nulle force ou efficace physique. » (2) Assurément , ces hautes considérations n'appartiennent pas aux Mégariques. Si toutes les grandes vérités sont à peu près indépendantes des temps et des hommes , il n'en est pas de même des méthodes qui y conduisent. A Malebranche et à Leibnitz toutes les profondeurs de...
Seite 150 - C'est Platon lui-même qui les indique dans cette magnifique réfutation de la théorie mégarique des idées (1 ) : L'étranger. « Par Jupiter! Nous persuadera-t-on si facilement que, dans la réalité > le mouvement , la vie , l'âme , l'intelligence , ne conviennent pas à l'être absolu ? Que cet être ne vit ni ne pense , et qu'il demeure immobile , immuable , sans avoir part à l'auguste et sainte intelligence ràv o-ep/cv yaù «ytav VOÎIV.
Seite 44 - ... aux principes réels des choses? Euclide alors aurait en tout devancé Platon , et toute l'originalité de celui-ci disparaîtrait. Mais rien ne prouve, ni même autorise une pareille conjecture. Tout ce que nous savons des mégariques, c'est que, de même que Parménide, ils rejetaient les sensations et les opinions qui en dérivent pour ne s'en rapporter qu'à la raison. Or cela suffit pour conduire à leur théorie de l'être, mais non pas à leur théorie des idées. La méthode qu'on leur...

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