Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

humblement à voz bonnes grasses, en vous suppliant qui vous plaise savoir que je arivay hier au soir en ceste ville de Franchise et présentay vos lettres à mon seigneur le maistre d'ostel Moreau, lequel me dist que je retournasse le matin par devers lui, se que je fiz. Mais y me dist que les ménagiers de Troyes avait esté par de ver luy eulx plaindre de vous, mesdits seigneurs, en luy disant que vous aviés envoyés toutes povres gens qui n'avoist quoy mangier et qui leur falait tous les jours vendre leurs biens pour vivre, et que on ne leur avoit pas tenu ne baillé se qui avait esté apointé et se que on leur avoit promis, et que pour ceste cause y leur avoit baillé congé de faire arrester moy et mon cheval, se qu'ilz ont fait, et m'a esté sinifié par le sergent qui a fait ledit arest; et au regart d'eulx, par ma foy la plus grant partie n'ont quoi mangier et est grant pitié d'aucuns qui ne sarait gangnier ung denier, et de puis jé parlé audit maistre d'ostel, en présance de ce porteur, lequel m'a dit que je menase lesdits mesnagiers par devers luy demain à IX heures, afin qu'ils disent pour quoy ilz m'ont fait arester. Je ne sey qu'ils voudront dire ne que ledit Moreau appointera. Lesdits mesnagiers menassent d'aller par devers le roy eulx plaindre de vous et de ceulx de la ville, et disent qu'ilz feront commie ont fait ceulx de Rouen, qui ont tant fait que le roy a ordonné que ung chascun mesnagier, envoyé dudit Rouan pour demorer en ceste dite ville, a tout chascun cent escus d'or et avoit pour chascun mois chascun cent solz, jusques à ce qu'ils ayent receu lesdits cent escus. Messieurs, je vous supplie que le plus brief que vous pourez que vous envoyés les voulges et salades, car y fault que les mesnagiers voise au gait, car la moitié ou à peu près des gens de demorance de ceste ville s'en sont alez en leurs maisons, et pour ce, très chiers et honorez sieurs, plaise vous y aviser el y faire pour le mieulx, ainsi que sorez bien faire au plaisir de nostre Seigneur que vous doint se que désirés.

Escript audit Franchise, le lundi XIIIe jour de décembre, par Le tout vostre humble poursuivant et serviteur, BAR-SUR-SEINE.

Au dos est écrit :

A mes très chiers et honorés seigneurs, mes seigneurs les commissaires de Troyes sur le fait de Franchise.

No 12. 1479, 25 janvier.

Quittance donnée par Nicolas de Monteuwis, de 120 livres, reçues par lui pour être remis aux ménagers de Franchise.

[ocr errors]
[merged small][ocr errors]

Franchise. Lettre de Guillaume Choisy aux lieutenants élus sur le fait des aides et autres officiers, bourgeois et marchands de la ville de Troyes. Se plaint de l'envoi de pauvres ménagers et du peu d'attention faite aux plaintes déjà adressées à ce sujet Demande l'envoi de nouveaux ménagers puissans, industrieux et bien condicionnés pour gagner leur vie, ainsi que l'envoi de voulges, de salades et de hocquetons.

[blocks in formation]

Troyes Protestation de Jean Lopin, élu comme l'un des gros marchands, bon et suffisant, pour se rendre à Franchise. Cependant il est décidé à obéir.

No 15.-19 mars.-No 16.-19 mars.-No 17.-19 mars. Franchise. - Trois lettres minutes contenues sur la même feuille de papier. La première (adressée sans doute à des commissaires royaux) écrite par....... fait connaître que Jean de Marisy a été rayé du nombre de ménagers auquel la ville a été taxée. La deuxième, écrite par le même, à... fait connaître que le nombre de marchands à fournir par la ville a été réduit à deux, et celui des ménagers à quarante. On demande une nouvelle réduction à ving-cinq ou trente au plus. —La troisième lettre est écrite dans le même but.

No 18.

[ocr errors]

Protestation de Jean Hennequin contre la taxe de l'impôt relatif à Franchise.

[blocks in formation]

Monsieur le Procureur, tant humblement comme je puis me recommande à vous et à tous Messieurs de la ville. Vous avez esté assez advertis du dommage de la marchandise que sire Guillaume Molé vous a delivrée pour amener en ceste ville, laquelle fust baillée par vous en charge de amener et conduire à Collenet de Monteuis et Peloton, commissaires pour la ville, en amenant par faulte de la bailler à amener à gens à ce congnoissans, pour la deschargier du bateau à lieu de St-Leu... .... fust laissée cheoir en l'eaue et fust moulié et gastée, en quoy y a grans yntérez. Car quant la marchandise fust venue en ceste ville à heure présente, je la fis deffardeller en pressence des sieurs Collenet et Peloton et plusieurs gens à ce congnoissans pour savoir se elle estoit recepvable, laquelle chose était fort adommagée et principalement les fustaines de Millan, lis et toilles et draps, comme en tel cas puelt advenir, et moy véant la perte qui estoit en ladite marchandise et est, ne la voulu pas recepvoir desdits commissaires, et les fis adjourner pardevant Messieurs les grans commissaires, comme monsieur maistre Guillaume de Serisay et monsieur le maistre d'ostel Moreau et maistre Guillaume de Choisy, affin d'avoir, par mesdits seigneurs leur bon plaisir, en faisant offre audit Collenet et Peloton que, veu l'accident et dommage, je leur offry la marchandise pour le prix qu'elle m'estait baillée en la ville de Troyes, pour en faire leur pourfit, en me faisans venir autant et de telle à leurs despens, comme commissaires de la ville de Troyes, rendue en ceste ville à leurs frais, ou si se non qu'ils me baillassent l'argent coustant que la marchandise montait au pris qu'elle m'estait baillié avecque ce qu'elle povoit couster à venir jusques icy, ou se se non qu'il prissent la marchandise au proffist de la ville, ou dommage, ou au mieulz qu'il pourayent, ou la faire vendre par commissaire au prouffist de la ville, et que les deniers ilz les rendissent au lieu de Troyes Toutes lesquelles offres je leur feis en jugement, et ycelles offres faictes, présens mesdits seigneurs de Serisay, Moreau et

Choisy, appointèrent et donnèrent sentence en la présence desdits sieurs Collenet et Peloton, que icelle marchandi-e se venderoit par moy, en faisant rapport du dommage qui y seroit trouvé, lequel dommage lesdits Collenet et Ploton se pourront recouvrer sur la ville de Troyes; et pourtant je vous envoye par se présent porteur le double de de l'appointementt qui en fust fait et donné de Messieurs. Le dommage se monte à cent livres ou mieulx, tant de ce qui est encore à vendre comme de ce qui est vendu. J'ay offert à plusieurs marchands ce qui est encore à vendre, mais il n'y a homme qui en offre à moylié près de ce qu'il couste. Monsieur maistre Guillaume de Choissy vous en a aultrefoiz escript, dont vous n'avez fait aucune response, dont il m'a dit tant pour cella que pour d'autres chosses il n'est pas comptent de la ville. J'ay attendu, voyant les grans charges que la ville a à porter, et aussi qui vousit à point et sans vous contraindre en fasson que la ville n'y eust point de dommage, car il me desplairait. de faire chosse qui fust au dommage de la ville, mais vous savez qui fault que chascun ait sa raison, pour quoy je vous prie que vous et messieurs faciez tant que je n'aye cause de poursuivre encontre lesdits Colenet et Ploton; car enfin il fauldrait que tout vînt sur la ville, chascun a afaire du sien pardeça comme vous povez assez savoir, vous congnoysiez assez les pertes courantes et dommages qui puis ung an en ça son advenus en l'ostel de céans, tant par ennuye que autrement. Le porteur va pardelà en partie par l'ordonnance de maistre Guillaume de Choisy, car se il n'y fust alé il y eust envoyé ung homme propre pour contraindre la ville, tant pour la somme que je demande, que pour le fait des mesnagiers dont il dist, et ausy fait chascun pardeça, que vous vous acquittiez premièrement tant de la provision qui leurs a estée donnée que de leurs habillemens et aussy des marchans qui devaient venir pardeça.

En toutes ces choses l'on donne grans charges à la ville, dont je suis fort desplaisant, pourquoy je vous prie que par ledit présant porteur, vueilliez moy faire la raison, car selon ce que vous ferés à luy et luy venu pardeça, maistre Guillaume de Choysy m'a dit

qui vous envoira contraindre, qui sera grant dommage de la ville; monsieur le procureur, s'il est riens en quoy je puisse servir ne à Messieurs de la ville, commandez-le moy pour m'y employer de toute ma puissance à l'aide de Dieu, qui vous doint ce que plus désirez et Paradis à la fin.

Escript à Franchise le XVe jour de may IIII© IIII".

De par le tout vostre humble serviteur,
JOSSE DU MONCEL.

Au dos est écrit: A mon très cher sieur et amy Estienne de Baussancourt, procureur de la ville de Troyes.

Josse.

Et encore Reçues par Perrinet Lemaire, serviteur de Josse du Moncel, le..... (Le surplus manque).

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

Lettre (minute) des commissaires de la ville de Troyes sur le fait de Franchise, aux commissaires royaux, concernant l'élection et le choix des marchands et mesnagers, et s'expliquant sur les difficultés soulevées par certains dentr'eux pour être dispensés de se rendre à Franchise.

No 21.1480, 2 juillet.

Procès-verbal d'élection, à Troyes, de Jean de Marisy et d'Etienne de Baussancourt, en qualité de commissaires chargés de se rendre à Franchise.

Franchise.

No 22. 1480, 21 août.

Revue par les commissaires royaux, les sires du Lude et de Baudricourt, Guillaume de Serisay et Guillaume Choisy, en présence d Etienne de Baussancourt et de Jean de Marisy, des ménagers envoyés à Franchise par la ville de Troyes.

« ZurückWeiter »