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No 23.1480, 8 septembre.

Monseigneur le Procureur, humblement vous salue en moy recommandant en vostre bonne grace et à vostre femme aussy, et vous prie très humblement qui vous plaise à moy recommander en la bonne grace de Monsieur le Voyeur. Des nouvelles de pardeça depuis que partistes n'y a rien de nouvel, excetté que le messagier de Troyes arriva en ceste ville dimanche derrenier passé, adressant à vous et à monsieur le Voyeur, pour vous baillier aucunes lectres de par Coyffart, desquelles nous advons veus, Ploton et moy, de la teneur d'icelles, je croy c'on vous en a adverty par dela. Et incontinent que les eusmes veus, leues au matin, cuidasmes parler à monsieur le greffier pour luy faire remonstrance des charges que la ville à porter et non obstant le bon vouloir qu'ils ont pour obéir au Roy et à ses officiers, s'efforcent de faire le mieulx qui pourront, et pour ce advons esté après luy jusques à hier, qui party pour luy en aller devers le Roy, luy et monsieur de Choisy, et nous avoit promis de rescripre à la ville de Troyes unes lettres, affin que l'on ne se hastat point de faire venir les mesnagiers sans que l'on ait nouvelles de luy, lesquelles il rescripra en ceste ville, aussytost que la......... au Roy, et incontineut je le vous feray savoir et de toutes choses qui surviendront qui toucheront le fait de la ville à toutes diligences. Hier à l'eure qui veult partir, pour tant que les lectres qui vuelt envoier à Troyes n'estaient pas faittes, il ordonna à Ploton de luy en aller avesques luy et de luy baillier lesdites lettres à Amiens, et pour ce que mondit seigneur de Cerysay ne passa point à Dollens, et ensuite ne passa point à Amiens et demain ne chevauche pour le jour de Nostre-Dame, Ledit Ploton n'est party de ceste ville jusques aujourd'huy. Vous verrez qui vous escripra et aussy Ploton vous dira de bouche plus que je ne vous sauraye escripre, touchant les mesnagiers. Ploton vous dira les provisions que on a donné à aucuns en sa présence, et promés (promets) que cest grant paine de les ouir tous les jours. céans, et aussy tost que vous avez esté partis sont venus et vien

gnent continuellement dissant que vous et monsieur le Voicur leur avez promis que Ploton et moy leur devions bailler ce qui demanderoyent, et tant qui n'avaient point de deffault, il n'est pas possible que je les puisse fournir de ce qui demandent, car vous savez que jay tousjours à faire d'argent et n'est pas chose qui se puisse faire. Je leur ay aitié depuis vostre partement, comme il appert par le roulle que je vous envoye par le porteur de ceste lettre, de la somme de lxiiii 1. v s. xi, et x livres que j'ay bailliés à Ploton, qui est somme de lxxiiii 1. v s. xi, comme Ploton vous dira au pardessus. J'ay, depuis, parlé au maistre d'ostel de inonsieur le gouverneur du Dauphiné, qui m'a dist qui luy samble que monsieur partira de bref pour aller devers le Roy. Il est d'opinion que l'on s'y doit trouver pour la matière que savés et luy samble que l'on y besongnera très bien, et vient bien à point de ce que messieurs de Cerisay et de Choissy font, et me samble, à ce que m'a dist ledist maistre d'ostel, que aussy bien le pourront les trois pour ung, comme les trois pour deux; et pour ce, monsieur le Procureur, je vous communiquerés ceste matière avecques le sieur Guillaume Molé et autres, à qui il vous samble que le cas touche. J'ay veu depuis votre partement et mesmement hier à l'eure que monsieur le greffier (Guillaume de Cerisay), devait monter à cheval baillié par la main de Jehan Crochet, les roulles des marchans des v assemblées de se royaulme qui baillia à mondit sieur le Greffier pour porter au Roy. Je ne scay pourquoy. Je vous en envoye le double. Le sire Guillaume Molé ou sire Jean Molé le vous bailleront, et pourtant, monsieur le Procureur, Ploton vous dira plus avant du résidu. Je vous prie que me faites savoir de vos nouvelles, et s'il

est riens en quoy je vous puisse servir ne vous ne mes seigneurs de la ville, je vous prie faites le moy savoir pour moy y aquittier de toute ma puissance. Au regard de l'argent dont nous advons affaire ensamble, vous en parlerés à sire Guillaume ou au sire Jehan Molé; et si vous leur bailliés i est bien baillié ou se vous l'envoyés par deça, combien que je voudroye qui fust à Paris à l'ostel du sire Pierres de Ruel ou en l'ostel de Henry Hernoult.

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Car aussy bien m'y en fault de l'autre devant qui soit xv jours, pour avoir sertaines marchandises qui fault faire venir de par de là. Au regard des mesnagiers, c'est pitié du charpentier, de sa femme et enfans, car tous sont en ung lit, malades. Au regard de Joliet c'est tousjours de mal en pis. Monsieur me dist hier, présens les eschevins, qui voudrait bien c'on l'en oste de ceste ville. Au pardessus Beaumont, Michault, chascun se recommande à vous cent mille fois et à monsieur le Voieur. Franchois Cailleau est malade et eust hier son fils mort, dont c'est dommage, car il estoit homme pour avoir des biens, il estait chanoine de SteCroix-d'Orliens et curé de Saint-Pierre-en-Pont, et tenoit bien iii livres de rente en bénéfices. Ledit Franchois est en dangier de mourir de dueil. La peste nous fait peur. Dieu doint qu'elle se puisse appaisier et nous doint paix et, à vous, sainte et bonne vie et paradis en la fin.

Escript à Franchise, ce jeudi viii jour de septembre.

(Sans adresse ni suscription).

Le tout vostre humble serviteur,

JOSSE DU MONCEL.

No 24. 18 septembre.

Troyes. - Lettre (minute) des habitans de Troyes aux commissaires royaux pour demander décharge de fournir des marchans et ménagers.

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Compte de la recepte et despence faicte par Jehan Perricart et » Colinet de Montewis commis à mener et conduire les mesnagiers ⚫ envoyez de la ville de Troyes demeurer à Franchise, ensemble leurs bagues et ustancilles et uthiz de leurs métiers.

Vingt pages Le comptable fait emploi de 2,456 1, 6 s. 6 d.

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Décompte de sommes payées par Josse du Moncel aux ménagers.

de Troyes à Franchise, lequel est adressé au procureur des habitans de Troyes.

No 27.1480, 16 janvier.

Troyes.-Autre décompte de recettes versées à Nicolas Berthier et provenant de levées de deniers sur les habitans de Troyes, pour le fait de Franchise.

Nos 28, 29 et 30. - 1480, 26 janvier, 2 mars.

Trois quittances de sommes versées pour les faits dont il s'agit.

No 31.1484, 11 juin. No 32. 1481, 3 juin (Cléry).

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Franchise. A tous ceulx qui ces présentes lectres verront les eschevins de la ville et cité de Franchise, salut. Savoir faisons que aujourd'hui unzième jour de juing l'an mil CCCC quatre vingt et ung, par Gilles Escoullant, greffier et notaire royal de l'eschevinnage, ville et cité de Franchise, nous a esté tesmoingné avoir veu, leu, visité et diligemment regardé mot après autre, unes lettres patentes du roy nostre sire, scellées de son grant scel en simple queue en cire jaune, saines et entières en scel, seing et escripture desquelles la teneur s'ensuit Loys, par la grace de Dieu, roy de France, à nos amez et feaulz conseillers Oliviers de Quoactmen et nostre lieutenant et gouverneur de Franchise, Jehan Briçonnet, le patron, et à nos chiers et bien amez maistre Richard Nepveu, lieutenant du prévost d'Orléans, Mathieu Dineaume, de Rouen, Jehan Nicolas, marchant à Paris, Guillaume Molé, marchant de Troyes. Jehan Rousselet, marchant de Lion, Jehan de Bray, marchant de Tours, et Pierre Aubert, de Poitiers, commissaires de de par nous audit lieu de Franchise, salut et dillection

Comme puis aucun temps en ça pour repopuler noz ville et cité de Franchise nous eussions entre autres choses voulu et ordonné certain nombre de marchans, et semblablement d'autres mesnagiers, gens de mestier et mécanicques estre esleuz et choisiz en aucunes des bonnes villes de nostre royaume et iceulx env yés demorer en

nostre dite ville et cité de Franchise, duquel nombre en reste encore à y envoyer plusieurs, mesmement quarante desdits marchans et plus qui sont défaillants; et pour ce que en icelle ville y a jà demeurans et habitans grant nombre de marchans, à ceste cause, pour le plus expédient et moins dommageable à la chose publique, que au lieu desdits xl marchans qui encore restent à y envoyer, les villes et lieux qui estoient tenuz de les envoyer, au lieu d'iceulx, lesquelz avons ordonné faire résidence en personne et avoir chacun mille escuz en marchandise en ladite ville, seront tenuz et contrains à faire quatre bonnes bourses de cinq cens escuz pour chacun marchant défaillant, pour convertir en l'achapt de laynes et autres choses touchans et concernans le fait et artifice de drapperie, que nous voulons et désirons singulièrement être eslévé et mis sus en icelle ville. Lesquelles quatre bourses seront conduictes par quatre facteurs, hommes de bien, expers et entenduz audit fait de drapperie, lesquelz facteurs scront tenuz en rendre bon et loyal compte à ceulz qu'il appartiendra et qui auront baillé ledit argent; et semblablement que oultre les autres mesnagiers, gens de mestier et méquanicques qui sont à présent demeurans esdites ville et cité de Franchise, et pour du tout le parachever de peupler, y en seront encore envoyez el nombre et quantité de trois cens cinquante, qui soient gens receant, par les villes et lieux qui n'ont fourny le nombre qui leur avait esté enjoint, nous voulans la dite délibéracion estre mise en exécution, vous mandons, commettons par ces présentes que incontinant et en la plus grand diligence que faire se pourra, vous fêtes faire exprès commandement de par nous, sur grandes et grosses peines à nous à appliquer, aux manans et habitans des pays, villes et lieux qui n'ont fourny le nombre desdits marchans, mesnagiers, gens de mestier et mécanicques, qu'ilz facent et fournissent, c'est assavoir, au lieu desdits marchans, quatre bourses qui seront chacune de cinq mil escuz, qui est à la raison de cinq cens escuz par chacun marchant, et pour icelle conduire et faire valloir audit mestier et artiffice de drapperie, eslire quatre marchans ou facteurs, hoinmes solvables, entenduz et expers, pour

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