... Depuis qu'il est privé d'une plume si sage, Que dis-je? les sçavans n'auront jamais de tombe, Nous négligeons les vingt vers de l'épitaphe du mème et les vingt strophes de dix vers chacune, de sa descente aux chans d'Elisée, où il rencontre Théophile, dont suit l'épitaphe : Au brave Théophile. EPITAPHE. François qui passe icy, si l'œil ne te distille, Car ma muse, qui fut plus haute et plus suprême, Encore un hommage à un poète lauréat, moins connu que Hardy et Théophile. Au sieur Anthoine Serrurier. STANCES. Le tamps qui mange tout et dévore noz jours, (Même refrain, à la suite des deux autres strophes). Enfin, une dernière partie : les Fantaisies poétiques, s'ouvre par un apologue latin, avec cette épigraphe : Non divitiæ, sed virtus, on y expose les résultats opposés des deux genres d'éducation sur deux enfants élevés, l'un dans la mollesse, l'or et la soie; l'autre parmi les privations et les rigueurs d'une vie laborieuse. La conclusion tirée est que ceux qui ne répondent pas à la noblesse de leur naissance, sont plus méprisables que celui qui est né dans l'obscurité et qui se montre digne de s'élever. On trouve, à la suite: 1o l'Adieu du jour à M. Kellam, en 30 strophes de 6 vers; 2° le Voyageur, 17 vers; 3° au Dieu des Vents; 4° les Trépassez; 5° l'Anacorète, 25 strophes; 6o un Pendu à des Corbeaux, élégie en 14 vers; 7° le Prisonnier bacchique; 8° Apollon dans l'onde; 9o les Larmes de la Pauvreté (non terra, sed Cælum), 39 strophes de 6 vers; 10° le Feu est au village à Jean l'Oignon (vinum et mulieres apostatare faciunt sapientes), 19 strophes de 20 vers; 11° Invective, prose et vers; 12° l'Hyver au sieur Maxen Du Mortier, 37 strophes de 6 vers; 13° les Amours des Dieux, 48 strop.; 14° Epitaphe à l'Yvrongne ensevely dans une fustaille; 15° Dialogue entre un Riche et un Pauvre, tous deux au tombeau; 16° un Canart à son Cuisinier, épigramme. Nous laissons de côté quelques sonnets, nous terminons par l'extrait suivant de la pièce intitulée Les larmes des Poètes et Comédiens de Douay ('), sur la mort de M. Dv Mortier, natif au dit lieu. (1) Les artistes signalés seront ainsi remis en lumière et ajoutés aux listes dues aux recherches patientes de MM. Dehaisnes et Asselin. C'est fait la Parque emporte un si brave comique, Douay est aux abois, on ne jette qu'alarmes, Tout criant, ô troupeau qui fais de si beaux carmes, (1) Le Puy de Douai était fort renom né. NOTICE sur MONSEIGNEUR PARISIS par M. l'Abbé ROBITAILLE membre résidant. MESSIEURS, C'est toujours une tâche délicate de reproduire les traits d'un membre de l'Académie qui vient de payer son tribut à la mort, quelle qu'ait été sa position dans le monde. Mais si le défunt fut un homme distingué par ses qualités brillantes, entouré pendant sa vie de l'estime générale, et couronné d'une auréole de gloire, au moment suprême, par les organes de la publicité; si c'est un écrivain illustre dont la place est marquée parmi les meilleurs auteurs contemporains, dont le nom se trouve inscrit dans nos assemblées parlementaires, et qui a joué un rôle considérable dans les luttes |