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Depuis lors, nous ne retrouvons, parmi les Mémoires de l'Académie, d'autre travail de M. Harbaville que ses Melanges historiques, concernant la deuxième période du moyen-âge (1860). La plupart des sujets traités regardent la condition des personnes, sous les patronages ecclésiastiques et laïques, du Xo au XIIIe siècles. Nous citerons seulement les titres de ces divers chapitres, ou paragraphes.

Les vassaux de l'Ardresis (XII° siècle).

La Kolvekerlie.

Condition des hommes des abbayes, des hôtes.
Quelques droits seigneuriaux.

Pouvoirs et conditions de certains échevinages.
Franchises et privilèges des bourgeoisies.
Le Past échevinal.

Les Kiefmazuriers d'Ecourt-Saint-Quentin.
Et, enfin, Commerce et Industrie.

Cette dernière étude présente un grand nombre de faits authentiques, et, selon nous, très intéressants ('). Nous répétons: Cette dernière étude, car elle fut en effet la dernière que communiqua, à l'Académie, M. Harbaville. Il semblait réserver le peu de force, les intervalles de calme que lui laissait sa santé altérée, pour les employer au service de sa ville natale; pendant plus de dix ans, on le vit, en qualité de conseiller municipal, chargé des rapports sur les matières les plus diverses. et les plus graves, les éclairer, faire adopter presque toujours ses conclusions, sans perdre de vue les intérêts de la ville, sans leur sacrifier les droits de l'équité.

(1) M. Harbaville a laissé plusieurs mémoires, légendes, etc., inėdits,

S'agit-il de crédits supplétifs réclamés par un ex-direc teur de l'école de médecine (1) le rapporteur (17 mai 1853) n'hésite pas à déclarer, qu'en justice réglée, les crédits ouverts ne devaient pas être dépassés; mais il atténue aussitôt cette déclaration par l'aveu que « ceux qui sont initiés à la pratique des affaires administratives, savent combien les exigences du service rendent parfois difficile de rester dans les limites étroites de certains crédits spéciaux, et ceux-là seront disposés à l'indulgence, surtout à l'égard d'un professeur que recommandent vingt-cinq ans de service. La même modération, n'excluant point la fermeté contre les abus, préside aux rapports subséquents sur les budgets de la susdite école, << dont les cours étaient tenus et suivis avec toute la régularité désirable. »>

Ces dispositions bienveillantes se produisaient également en faveur du collége communal, « dont on reconnaissait la nécessité et dont on désirait favoriser l'accroissement.

Nous ne ferons que mentionner le rapport de M. Harbaville sur l'établissement d'une nouvelle halle à la viande sur la place du Wetz-d'Amain. La question y est examinée sous toutes ses faces. Il est juste de faire remarquer que l'Administration avait espéré, grâce à la concurrence, obtenir l'abaissement du prix de la viande et avait ménagé, dans ce marché, une estrade destinée à la vente en détail, à la criée. Le rapport se résumait, en affirmant, d'après les considérations développées, 1o que le projet était chose bonne, utile, productive de

(1) Le Docteur Leviez.

revenus; 2° qu'il y avait lieu d'adopter les plan et devis; d'autoriser la démolition et la vente des matériaux de la vieille halle; d'établir une taxe sur la viande dépecée, etc., etc. - Le Conseil municipal adopta.

M. Harbaville fut le promoteur d'une mesure utile, dans un autre ordre d'idées. Il faisait partie de la commission de la bibliothèque communale, et ses rapports fréquents avec le bibliothécaire l'avaient mis à même de reconnaître combien étaient justes les plaintes de celui-ci sur l'insuffisance de l'emplacement, envahi par des milliers de volumes, en double, incomplets et défectueux. Il fut établi, d'après le rapport de M. Harbaville, qu'il existait un total de livres inutiles de 7,010 volumes de tous formats, décomposé ainsi :

1o Théologie, 1,521; 2° Jurisprudence, 234; 3° Sciences et arts, 824; 4° Belles-Lettres, 958; 3° Histoire, 1,423. Total, 4,960. Plus, incomplets, 2,050.Total général, 7,010.

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La commission, à l'unanimité, proposait de vendre aux enchères et d'affecter exclusivement le prix en provenant à compléter les grandes collections historiques et à acquérir ce qui manquait à notre bibliothèque communale, parmi les ouvrages concernant l'histoire ou la littérature des dix-sept provinces des Pays-Bas. La proposition fut adoptée, la vente eut lieu, mais ne produisit pas, à beaucoup près, les 5,000 fr. qu'on espérait en obtenir.

On avait confié à une commission spéciale, qui nomma M. Harbaville son rapporteur, l'examen de la question de l'abreuvoir public du faubourg Ronville: il s'agissait, alors comme aujourd'hui, d'un conflit entre la ville et

le génie militaire, compliqué des prétentions de la Compagnie du chemin de fer, et les plaintes n'ont pas cessé... aujourd'hui plus qu'alors, faute d'une solution qui puisse concilier tous les intérêts et dont le rapporteur de 1856 faisait loyalement ressortir la difficulté.

Les rapports sur les budgets du bureau de bienfaisance et sur ceux de l'administration des hospices, en blâmant leur tendance à exagérer les prévisions budgétaires, en proposant des réductions et retranchements, se défendaient «< d'avoir prétendu infliger un blâme à des administrateurs aussi recommandables par leur zèle, que par l'intelligence qu'ils apportent dans leurs délicates fonctions mais la lumière doit se faire.... >>

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La maison des vieillards trouva, en M. Harbaville, un défenseur pour appuyer une demande d'augmentation de la somme annuelle consentie par la ville... « Le prix de la journée de chacun des vieillards, de 31 centimes en 1826, s'est élevé à 72 centimes en 1855. Cette élévation est une conséquence de l'enchérissement progressif de toutes les denrées, depuis trente ans... Rien n'est invariable... le régime alimentaire des vieillards est meilleur également qu'il y a trente ans, tout est mieux dans cette maison régie d'une manière remarquable... »

Nous regrettons de ne pouvoir reproduire les détails statistiques qui abondent dans ces rapports et en justifient les conclusions. Nous mentionnerons avec intérêt l'insistance du rapporteur à reproduire, à l'égard des administrations hospitalières, un avis maintes fois donné et que nous vou rions voir adresser, avec autorité, par M. le Préfet, à nos médecins de village « de mettre plus de réserve dans l'emploi des remèdes exotiques et coùteux. >>>

Un rapport plus important contribua à terminer un conflit entre la ville et l'administration des hospices, en proposant, par transaction, de céder à celle-ci le terrain et les bâtiments du Vivier, affectés au service des vieillards, à la charge d'entretenir à toujours les cent vingtcinq vieillards de la ville, moyennant le paiement, par celle-ci d'une rente annuelle et perpétuelle de 15,000 fr. Le rapport proposait, en outre, la cession aux hospices de la chapelle St-Géry, pour 12,000 fr.

Le rapport de l'année suivante est une preuve du rétablissement de la bonne harmonie. « La commission est heureuse de reconnaitre une notable amélioration d'une part, dans le prix des subsistances, dans la diminution des malades, dans les dépenses de pharmacie; d'autre dans l'augmentation des revenus et l'abstention des travaux extérieurs.... Elle félicite cette administration sur l'intention qu'elle manifeste de conserver ses biens ruraux, dont la valeur tendra sans cesse à augmenter, par la nature même des choses et qui, par leur stabilité, sont à l'abri des dépréciations qui atteignent les valeurs mobilières. » On reconnait ici une allusion critique aux circulaires excitant les possesseurs de biens de main morte à augmenter leurs revenus, en aliénant leurs immeubles. Le rapport se termine par des félicitations aux administrateurs « sur leurs efforts intelligents pour élever leurs revenus au niveau des charges qui leur incombent. >>

Dans les discussions auxquelles donna lieu, dans le Conseil municipal, la question de propriété de l'ancien arsenal, M. Harbaville prouva qu'il faisait encore prévaloir la justice, sur son dévouement patriotique. Remon

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