Lettres écrites á un provincial: Précédées d'un éloge de Pascal

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F. Didot frères, 1854
 

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Seite xlv - Quand on voit le style naturel, on est tout étonné et ravi; car on s'attendait de voir un auteur, et on trouve un homme.
Seite xlvi - Avec combien peu d'orgueil un chrétien se croit-il uni à Dieu ! avec combien peu d'abjection s'égale-t-il aux vers de la terre ! La belle manière de recevoir la vie et la mort, les biens et les maux I IX.
Seite xli - Tout l'éclat des grandeurs n'a point de lustre pour les gens qui sont dans les recherches de l'esprit. La grandeur des gens d'esprit est invisible aux rois, aux riches, aux capitaines, à tous ces grands de chair.
Seite xli - Tous les corps, le firmament, les étoiles, la terre et ses royaumes, ne valent pas le moindre des esprits; car il connaît tout cela, et soi; et les corps, rien. Tous les corps ensemble, et tous les esprits ensemble, et toutes leurs productions, ne valent pas le moindre mouvement de charité; cela est d'un ordre infiniment plus élevé.
Seite xxxviii - Le nœud de notre condition prend ses replis et ses tours dans cet abîme ; de sorte que l'homme est plus inconcevable sans ce mystère que ce mystère n'est inconcevable à l'homme.
Seite 391 - Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : Polissez-le sans cesse et le repolissez ; Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
Seite xxxiii - Ne me plaignez point; la maladie est l'état naturel des chrétiens, parce qu'on est par là , comme on devrait toujours être , dans la souffrance des maux , dans la privation de tous les biens et de tous les plaisirs des sens , exempt de toutes les passions qui travaillent pendant tout le cours de la vie , sans ambition , sans avarice , dans l'attente continuelle de la mort.
Seite lxii - Je ne puis pardonner à Descartes ; il aurait bien voulu, dans toute sa philosophie, pouvoir se passer de Dieu, mais il n'a pu s'empêcher de lui faire donner une chiquenaude, pour mettre le monde en mouvement : après cela, il n'a plus que faire de Dieu.
Seite 191 - Quand la force combat la force, la plus puissante détruit la moindre; quand on oppose les discours aux discours, ceux qui sont véritables et convaincants confondent et dissipent ceux qui n'ont que la vanité et le mensonge : mais la violence et la vérité ne peuvent rien l'une sur l'autre.
Seite lx - L'homme est visiblement fait pour penser : c'est toute sa dignité et tout son mérite; et tout son devoir est de penser comme il faut : or l'ordre de la pensée est de commencer par soi, et par son auteur et sa fin. Or, à quoi pense le monde? Jamais à cela; mais à...

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