Œuvres complètes de Voltaire: Études et documents biographiques. 1883

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Garnier frères, 1877
 

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Seite 31 - C'est d'un scrupule vain s'alarmer sottement, Et vouloir aux lecteurs plaire sans agrément. Bientôt ils défendront de peindre la Prudence, De donner à Thémis ni bandeau ni balance, De figurer aux yeux la Guerre au front d'airain, Ou le Temps qui s'enfuit, une horloge à la main ; Et partout des discours, comme une idolâtrie, Dans leur faux zèle iront chasser l'allégorie.
Seite 34 - Je chante ce héros qui régna sur la France Et par droit de conquête et par droit de naissance...
Seite 156 - Fuit, et revient sans cesse à ce palais terrible ; Et de là sur la terre il verse à pleines mains Et les biens et les maux destinés aux humains. Sur un autel de fer, un livre inexplicable Contient de l'avenir l'histoire irrévocable : La main de l'Eternel y marqua nos désirs, Et nos chagrins cruels, et nos faibles plaisirs.
Seite 471 - Si vous voulez que j'aime encore, Rendez-moi l'âge des amours; Au crépuscule de mes jours Rejoignez, s'il se peut, l'aurore. Des beaux lieux où le dieu du vin Avec l'Amour tient son empire, Le Temps, qui me prend par là main, M'avertit que je me retire. De son inflexible rigueur Tirons au moins quelque avantage. Qui n'a pas l'esprit de son âge, De son âge a tout le malheur.
Seite 181 - Tel qu'échappé du sein d'un riant pâturage, Au bruit de la trompette animant son courage, Dans les champs de la Thrace un coursier orgueilleux, Indocile, inquiet, plein d'un feu belliqueux...
Seite 41 - Mornay1, son confident, mais jamais son flatteur; Trop vertueux soutien du parti de l'erreur, Qui, signalant toujours son zèle et sa prudence, Servit également son Église et la France ; Censeur des courtisans, mais à la cour aimé; Fier ennemi de Rome, et de Rome estimé.
Seite 231 - Au milieu des clartés d'un feu pur et durable, Dieu mit , avant les temps, son trône inébranlable. Le ciel est sous ses pieds; de mille astres divers Le cours , toujours réglé , l'annonce à l'univers. La puissance, l'amour, avec l'intelligence, Unis et divisés , composent son essence.
Seite 187 - Tels, au fond des forêts, précipitant leurs pas, Ces animaux hardis, nourris pour les combats, Fiers esclaves de l'homme, et nés pour le carnage, Pressent un sanglier, en raniment la rage; Ignorant le danger, aveugles, furieux, Le cor excite au loin leur instinct belliqueux; Les antres, les rochers, les monts en retentissent...
Seite 69 - A cet air vénérable, à cet auguste aspect, Les meurtriers surpris sont saisis de respect; Une force inconnue a suspendu leur rage, « Compagnons, leur dit-il, achevez votre ouvrage, Et de mon sang glacé souillez ces cheveux blancs, Que le sort des combats respecta quarante ans ; Frappez, ne craignez rien, Coligni vous pardonne; Ma vie est peu de chose, et je vous l'abandonne... J'eusse aimé mieux la perdre en combattant pour vous...
Seite 71 - Des oiseaux dévorants fut l'indigne pâture; Et l'on porta sa tête aux pieds de Médicis, Conquête digne d'elle et digne de son fils.

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