Works, in an English Translation, Band 32

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J. Lane, 1909-1926, v. 1, 1923
 

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Seite 207 - Fouquet les funestes reliques ; Et, tandis qu'à sa perte en secret tu t'appliques, Crains qu'on ne te prépare un destin plus affreux . Sa chute quelque jour te peut être commune. Crains ton poste , ton rang , la cour et la fortune. Nul ne tombe innocent d'où l'on te voit monté. Cesse donc d'animer ton prince à son supplice; Et, près d'avoir besoin de toute sa bonté, Ne le fais pas user de toute sa justice. M. Colbert, à qui l'on parla de ce sonnet injurieux, demanda si le roi y était offensé....
Seite 212 - Voilà le précipice où l'ont enfin jeté Les attraits enchanteurs de la prospérité ! Dans les palais des rois cette plainte est commune; On n'y connaît que trop les jeux de la Fortune, Ses trompeuses faveurs, ses appas inconstants; Mais on ne les connaît que quand il n'est plus temps.
Seite 213 - C'est par là que les rois sont semblables aux dieux. Du magnanime Henri qu'il contemple la vie : Dès qu'il put se venger, il en perdit l'envie : Inspirez à Louis cette même douceur; La plus belle victoire est de vaincre son cœur.
Seite 207 - Ministre avare et lâche , esclave malheureux , Qui gémis sous le poids des affaires publiques , Victime dévouée aux chagrins politiques , Fantôme révéré sous un titre onéreux ; Vois combien des grandeurs le comble est dangereux , Contemple de Fouquet les funestes reliques ; Et, tandis qu'à sa perte en secret tu t'appliques, Crains qu'on ne te prépare un destin plus affreux . Sa chute quelque jour te peut être commune. Crains ton poste , ton rang , la cour et la fortune.
Seite 212 - II ne regarde pas ce qu'il laisse en arrière. Et tout ce vain amour des grandeurs et du bruit Ne le saurait quitter qu'après l'avoir détruit.
Seite 214 - N'ont jadis rien laissé de libre Que le courage des Gaulois ; Mais parmi nous sois débonnaire. A cet empire si sévère Tu ne te peux accoutumer, Et ce serait trop te contraindre. Les étrangers te doivent craindre , Tes sujets te veulent aimer. L'amour est fils de la clémence , La clémence est fille des dieux : Sans elle toute leur puissance Ne serait qu'un titre odieux.
Seite 211 - Vous pouvez donner cours à vos douleurs pressantes : Chacun attend de vous ce devoir généreux; Les destins sont contents : Oronte est malheureux.
Seite 181 - Je vous l'avoue, et c'est la vérité, Que monseigneur n'a que trop mérité La pension qu'il veut que je lui donne. En bonne foi, je ne sache personne A qui Phébus s'engageât aujourd'hui De la donner plus volontiers qu'à lui. Son souvenir, qui me comble de joie, Sera payé tout en belle monnoie De madrigaux, d'ouvrages ayant cours. (Cela s'entend sans manquer de deux jours Aux termes pris, ainsi que je l'espère...
Seite 211 - Les soucis dévorants, les regrets, les ennuis , Hôtes infortunés de sa triste demeure, En des gouffres de maux le plongent à toute heure.
Seite 204 - Chambre murée, étroite place, Quelque peu d'air pour toute grâce, Jours sans soleil, Nuits sans sommeil, Trois portes en six pieds d'espace ? Vous peindre un tel appartement, Ce serait attirer vos larmes ; Je l'ai fait insensiblement : Cette plainte a pour moi des charmes.

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