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eje dépo n'est pas qu'autrefois l'explication des préhonorer ceptes fût complètement isolée de l'application; de même qu'aujourd'hui l'imitamoi je n tion n'exclut pas absolument l'explication es lettres des principes élémentaires. Mais autrefois

en se:

l'explication dominait dans l'enseignement; e sagess' l'élève écoutait le maître, il était enseientimen gné longtems avant d'agir et de produire. nes voeux Au contraire, dans l'esprit et dans la prarance. V tique des méthodes nouvelles, qui tiennent e dans

surtout

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I toutes plus ou moins au système si connu sollicité sous le nom de Jacotot, l'élève agit tout d'abord ; il écrit, il raisonne, il peint, il chante bien ou mal, avant d'avoir entendu la moindre parole du maître ; l'explication, quand elle vient, suit l'action et le travail.

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Chacun de ces deux modes opposés d'instruction a ses défauts. Dans le premier, l'esprit de l'enfant se fatigue et se rebute, parceque les formules qu'il doit étudier avant tout ne sont que de sèches abstractions qu'il a peine à comprendre et dont il ne devine pas l'utilité pratique. Dans le second, on donne trop au hasard ; le jugement de l'élève ne se forme pas ; il imite, il copie sans savoir ce qu'il fait; sa raison est comptée pour rien; il n'est plus qu'un écho.

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Ne serait-il pas possible de remédier à ces inconvéniens et de fondre les deux systèmes en un seul, de manière à réunir les avantages de l'un et de l'autre ? Je le

crois.

Dans les méthodes anciennes, l'enseignement et l'explication occupaient trop de place; dans les méthodes nouvelles, on les néglige pour l'imitation. Dans les unes et dans les autres, l'enseignement est isolé de l'exercice. Le secret est de les faire marcher ensemble, c'est-à-dire, d'expliquer les principes et d'en exiger l'application immédiate, de telle sorte que la parole du maître soit encore dans les oreilles de l'élève lorsqu'il travaille.

Par exemple, dans l'enseignement des langues anciennes, au lieu de contraindre l'enfant à apprendre toute la nomenclature des déclinaisons et des conjugaisons, et les règles de la syntaxe, avant de l'appliquer au travail si intéressant de la traduction, rien n'empêche de lui montrer dans un auteur facile et agréable, que le professeur expliquera, les formes apprises dans les premières leçons. On peut de même, dans l'enseignement des mathématiques, traduire en applications pratiques les premiers théorèmes. On peut encore enseigner› la logique par l'histoire des systèmes, la

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rhétorique par la lecture et l'analyse des grands orateurs. Ainsi, partout et toujours, les préceptes et les exemples se prêteront un mutuel appui ; l'explication et l'imitation se donneront la main; l'enfant ne sera pas seulement enseigné, il agira lui-même et se développera, sans être pourtant abandonné, dès ses premiers pas dans la carrière des études, à ses seules forces ou plutôt à sa faiblesse et au petit bonheur de ses inspirations.

Ces idées sont bien simples; c'est pour cela qu'elles sont justes. Voyez l'enfant dans le mystérieux travail de sa première éducation. Il entend parler, et aussitôt il s'efforce de répéter le son qui a frappé son oreille; il applique immédiatement la parole qu'il a recueillie. Voilà la nature: faisons comme elle, nous ne pouvons nous égarer ici en marchant sur ses traces.

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