La dernière fée

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Calmann Lévy, 1876 - 276 Seiten
 

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Beliebte Passagen

Seite 8 - Marguerite, il ne faut pas dire : « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau ; » le temps passe, et la mort vient.
Seite 7 - Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise /.... Je ne suis pas bien, mais qui sait vivre sait mourir.
Seite 118 - Ces accens cles passions dans un cœur attristé , ressemblent aux murmures qui troublent le silence d'une forêt ; on les entend , mais on ne peut les dépeindre. Chose incroyable! je trouvais de la douceur dans mes peines , et quelque chose de voluptueux se glissait dans mon âme. Moi , le plus tendre ami , enfin le frère de ma sœur, je craignais de lui parler et de la voir. Ma main tremblait en lui offrant quelque chose, et ce frémissement ressemblait à celui de la haine.
Seite 271 - Au pied de l'échafaud j'essaie encor ma lyre. Peut-être est-ce bientôt mon tour. Peut-être avant que l'heure, en cercle promenée, Ait posé sur l'émail brillant, Dans les soixante pas où sa route est bornée, Son pied sonore et vigilant, Le sommeil du tombeau pressera ma paupière ! Avant que...
Seite 104 - ... —Triple bordée, mes amis, j'enrage lorsque j'examine notre genre de vie : traîner sur les ponts cette ( ici un juron) pierre infernale; toujours travailler, durement menés, sans consolation, sans avenir, sans pain, et ( un juron ) qu'avons-nous fait pour mériter un pareil sort? nous sommes venus au monde de la même manière que ceux qui sont riches,, et qui dorment dans de bons lits, sans être toujours séparés de la mort par quatre planches pourries. Lequel , à votre avis, vaut mieux...
Seite 82 - Ainsi , mes premières années se sont écoulées loin des villes , loin des hommes , loin des vices; je fus livré à la nature, et je puis me dire son élève, car madame Hamel ne me contraignit jamais; elle me laissa suivre les...
Seite 156 - Une circonstance vint achever la défaite de ma vertu chancelante: le plus grand des hasards fit que j'entrai dans le cabinet secret de ma tante; j'y trouvai la Nouvelle Héloïse, je la lus. Dans ce livre, je vis l'histoire fidèle de mes sentimens; l'éloquent auteur de ce chef-d'œuvre me persuada que je resterais brillante, pure, candide, malgré mon amour satisfait.
Seite 83 - En contemplant cette immense nature de l'Amérique, j'ai senti naître dans mon cœur des sentiments élevés, et je n'ai trouvé que l'Évangile qui fût à la hauteur de ces merveilles : on y reconnaît la même main. Ce livre est, comme la nature, immense et simple dans son ensemble, et compliqué à l'infini dans ses détails, naïf et grand, varié, sublime.
Seite 32 - C'est un endroit où il ya beaucoup de monde et des autorités; c'est une ville. — Une ville comme dans nos contes : il ya des princes, des mandarins, des princesses? — Et des poulardes, ajouta Caliban.
Seite 97 - ... des lois humaines, je fus ravi... Je me livrai au doux charme de trouver une maîtresse, une amante, une épouse dans ma sœur, et je me gardai bien de l'instruire des découvertes que j'avais faites dans mon propre cœur. Une joie céleste vint jeter son baume rafraîchissant sur la plaie passagère que venait d'ouvrir le nègre, et je bénis en quelque sorte cette aventure.

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