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LIVRE TROISIÈME.

Avant-propos.

de fidèles.

nombre.

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Argument.

Objections des incrédules. - Il n'appartient pas à l'homme

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de sonder les mystères de Dieu. Sa parole doit nous suffire. finition d'une véritable foi. Très-peu de chrétiens méritent le titre Les violateurs des préceptes évangéliques sont en grand Les Apôtres n'exigent de nous que ce qu'ils ont fait euxCe que Dieu veut de nous dans la paix de l'Église.— Nous ne devons point choisir entre les commanLes lois les moins importantes et les moins faciles

mêmes. Vie laborieuse de Saint Paul.

demens de Dieu.

sont aussi les plus négligées. — La chasteté est une vertu rare.

C'est

à Dieu à se plaindre des hommes; nos plaintes à son égard sont injustes. Désordres qui règnent dans le monde. Irrévérence dans

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les temples. Aucune condition n'est exempte de vices.

Récapitu

lation.

Liber Tertius.

BENE se res habet. Jacta sunt fundamenta operis pia molitione cœpti, et divini officii amore suscepti. Et ideo non sunt solubili luto posita, nec temporali lapide constructa, sed sacrarum expensarum confectione valida, et divini magisterii arte firmata; quæ, ut ipse in Evangelio Deus dicit (1), nec ventis possint furentibus concuti, nec alluvione fluminum subrui, nec pluviarum infusione dissolvi. Cum enim opus hoc manus quodammodo divinorum voluminum instruxerit, et cœlestium scripturarum compago solidarit, necesse est tam firma hæc per Dominum Jesum Christum esse quæ facta sunt, quam firma illa sunt quæ fecerunt. Edificium

(1) Math. VII, 24-27.

Livre Troisième.

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VOILA qui va bien. J'ai jeté les fondemens d'un ouvrage commencé dans un pieux motif et entrepris dans le désir de remplir mes devoirs envers Dieu. Et c'est pour cette raison qu'ils ne sont point assis sur un terrain facile à se dissoudre, ni construits de matériaux périssables, mais consolidés avec les trésors célestes, et appuyés sur les divins enseignemens du Maître; ainsi, comme Dieu lui-même le déclare dans l'Évangile, ils ne sauraient être ébranlés par la fureur des vents, ni entraînés par le débordement des fleuves, ni ruinés par la chute des pluies. Comme ce sont en quelque sorte les mains des volumes sacrés qui ont élevé ce monument, et que l'assemblage de diverses parties des célestes Écritures en fait la solidité, cet ouvrage nécessairement doit être, par le Seigneur Jésus-Christ, aussi inébranlable que le sont les matières dont il se compose. Cet édifice tire

itaque hoc naturam status sui de stirpe sumit, et labefactari salvis auctoribus suis non potest. Sicut enim in terrenis ædificiis dejicere parietes nullus potest, nisi prius lapides et cæmenta dejecerit, sic ædificium quod construximus dissolvere nullus valet, nisi id unde structum est et consummatum ante dissolverit ; quod quia labefactari utique nequaquam potest, recte etiam a nobis incolumitas ædificii præsumitur, cujus status subsidiis immortalibus continetur.

Quæritur itaque, cum hæc ita sint, si totum quod in hoc mundo est, cura et gubernaculo et judicio Dei agitur, cur melior multo sit barbarorum conditio quam nostra ; cur inter nos quoque ipsos sors bonorum durior quam malorum; cur probi jaceant, improbi convalescant; cur iniquis, et maxime potestatibus, universa succumbant. Possum quidem rationabiliter et satis constanter dicere: Nescio. Secretum enim et consilium divinitatis ignoro. Sufficit mihi ad causæ hujus probationem dicti cœlestis oraculum. Deus a se, ut libellis superioribus jam probavimus, omnia dicit aspici, omnia regi, omnia judicari. Si scire vis quid tenendum sit, habes litteras sacras. Perfecta ratio est hoc tenere quod legeris.

Qua causa autem Deus hæc de quibus loquimur ita faciat, nolo a me requiras. Homo sum, non intelligo, secreta Dei investigare non audeo, et ideo etiam attentare formido: quia et hoc ipsum

donc sa force de son origine, et ne peut crouler tant que subsisteront ses constructeurs. Car de même que, dans les bâtimens terrestres, on ne pourrait abattre les murs, si l'on n'a renversé d'abord les pierres et le ciment, ainsi, personne ne peut détruire l'édifice que je viens d'élever, s'il n'a auparavant dissipé les matériaux dont je me suis servi. Et comme il ne saurait chanceler, j'ai bien droit de croire à son éternelle durée, appuyé qu'il est sur des secours immortels.

Cela posé, l'on va nous dire : Si Dieu prend soin de toutes les choses de ce monde, s'il régit et s'il juge, pourquoi donc la condition des barbares vaut-elle mieux que la nôtre? Pourquoi, même parmi nous, le sort des bons est-il plus malheureux que celui des méchans? Pourquoi les justes sont-ils dans l'abaissement, les impies dans la force et la prospérité? Pourquoi voyons-nous toute la terre succomber sous d'iniques pouvoirs? Je pourrais sans doute, avec assez de raison, me borner à répondre : Je ne sais. Car j'ignore les secrets et les desseins de Dieu. Pour prouver cette cause, il me suffit des oracles célestes. Dieu, comme nous l'avons démontré dans les livres précédens, nous assure qu'il voit tout, qu'il gouverne tout, qu'il juge tout. Voulez-vous savoir à quoi vous en tenir? Vous avez les pages sacrées. La perfection consiste à croire ce que vous y lirez.

Ne me demandez donc pas pourquoi Dieu en agit de telle ou telle manière. Je suis homme, je ne le comprends pas. Je n'ose pénétrer ses secrets; je crains de l'entreprendre, car c'est une témérité sacrilége de vou

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