Voltaire et les GenevoisJ. Cherbuliez, 1857 - 172 Seiten |
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Seite 124 - Je vous avoue aussi que la majesté des Ecritures m'étonne, que la sainteté de l'Evangile parle à mon cœur. Voyez les livres des philosophes avec toute leur pompe : qu'ils sont petits près de celui-là ! Se peut-il qu'un livre à la fois si sublime et si simple soit l'ouvrage des hommes ? Se peut-il que celui dont il fait l'histoire ne soit qu'un homme lui-même...
Seite 7 - Italie; quinze croisées de face en cintre donnent sur le lac à droite, à gauche , et par devant. Cent jardins sont au-dessous de mon jardin. Le grand miroir du lac les baigne. Je vois toute la Savoie au delà de cette petite mer, et, par delà la Savoie, les Alpes qui s'élèvent en amphithéâtre et sur lesquelles les rayons du soleil forment mille accidents de lumière. M. des Alleurs n'avait pas une» plus belle vue à Constantinople.
Seite 125 - Mais où Jésus avait-il pris chez les siens cette morale élevée et pure dont lui seul a donné les leçons et l'exemple? Du sein du plus furieux fanatisme la plus haute sagesse se fit entendre, et la simplicité des plus héroïques vertus honora le plus vil de tous les peuples. La mort de Socrate, philosophant tranquillement avec ses amis, est la plus douce qu'on puisse désirer; celle de Jésus expirant dans les tourments, injurié, raillé, maudit de tout un peuple, est la plus horrible qu'on...
Seite 125 - Au fond, c'est reculer la difficulté sans la détruire ; il serait plus inconcevable que plusieurs hommes d'accord eussent fabriqué ce livre, qu'il ne l'est qu'un seul en ait fourni le sujet. Jamais des auteurs juifs n'eussent trouvé ni ce ton, ni cette morale ; et l'Evangile a des caractères de vérité si grands, si frappants, si parfaitement inimitables, que l'inventeur en serait plus étonnant que le héros.
Seite 125 - Jésus expirant dans les tourments, injurié, raillé, maudit de tout un peuple, est la plus horrible qu'on puisse craindre. Socrate prenant la coupe empoisonnée bénit celui qui la lui présente et qui pleure; Jésus, au milieu d'un supplice affreux, prie pour ses bourreaux acharnés.
Seite 124 - Se peut-il qu'un livre à la fois si sublime et si simple soit l'ouvrage des hommes ? Se peut-il que celui dont il fait l'histoire ne soit qu'un homme luimême ? Est-ce là le ton d'un enthousiaste ou d'un ambitieux sectaire ? Quelle douceur, quelle pureté dans ses mœurs, quelle grâce touchante dans ses instructions, quelle élévation dans ses maximes, quelle profonde sagesse dans ses discours...
Seite 107 - Monsieur, la seule chose qui trouble la satisfaction générale de voir arriver parmi nous un homme aussi célèbre que vous êtes, c'est l'idée que des ouvrages de jeunesse ont donnée au public sur vos sentiments par rapport à la religion : Je ne vous dissimulerai point que les gens sages qui nous gouvernent et la bonne bourgeoisie ont manifesté, dans 1. Voltaire, OEuiTet ctmp'tle
Seite 60 - Genève n'ont d'autre religion qu'un socinianisme parfait , rejetant tout ce qu'on appelle mystères , et s'imaginant que le premier principe d'une religion véritable , est de ne rien proposer à croire qui heurte la raison : aussi quand on les presse sur la nécessité de la révélation , ce dogme si essentiel du christianisme , plusieurs y substituent le...
Seite 59 - Le clergé de Genève a des mœurs exemplaires : les ministres vivent dans une grande union ; on ne les voit point, comme dans d'autres pays, disputer entre eux avec aigreur sur des matières inintelligibles, se persécuter mutuellement, s'accuser indécemment auprès des magistrats : il s'en faut cependant beaucoup qu'ils pensent tous de même sur les articles qu'on regarde ailleurs comme les plus importants à la religion.
Seite 63 - ... le seul vrai DIEU , et celui qu'il a envoyé , Jésus-Christ , son Fils , en qui a habité corporellement toute la plénitude de la Divinité, et qui nous a été donné pour sauveur , pour médiateur et pour juge , afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Par cette raison, le terme de respect pour...