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cette femme que tu as entraînée à sa perte est bannie du Ciel par ta faute, pense un moment à ce que tu éprouveras alors: ton agonie pourroit - elle être plus terrible, lors même que ses péchés retomberoient avec les tiens sur ta tête coupable? Eh bien, ce n'est point un rêve de l'imagination, c'est la vérité. que je te présente.

; en

C'est en vain qu'un monde corrompu cherche à excuser de tels crimes vain des coupables comme toi cherchentils à t'étourdir sur le jour de la ven~ geance ; l'heure viendra; elle approche, et tu sentiras l'horreur du plus noir de tous les crimes. Oh! vous qui oubliez votre Créateur, repentez-vous, et implorez sa miséricorde avant qu'il soit trop tard et vous qui êtes encore innocens, vous, mes jeunes amis, je vous le répète, considérez ce monde comme un état d'épreuve, et votre âge comme un temps de danger; préservez-vous

de la vanité, de la présomption et des séductions du vice; fuyez les mauvaises compagnies, l'oisiveté, et surtout pénétrez-vous de tes paroles: Souvienstoi de ton Créateur dans le temps de ta jeunesse (Eccles., XII, 3). Faites enfin de constans efforts pour suivre l'exemple éclatant d'une conduite pure et sans tache qui vous a été donné par celui qui fut tenté comme nous en toutes choses, sans qu'il ait commis aucun péché. Rendons-lui nos actions de grâces, ainsi qu'au Père et au SaintEsprit. Amen.

SERMON XI.

SUR LE MARIAGE.

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St. Mathieu, XIX, 5, 6. A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, en sorte que les deux ne seront qu'une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair: que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.

J

E me propose, dans ce discours, de considérer les devoirs réciproques des maris et des femmes l'un envers l'autre, et envers leurs enfans, suivant ce que nous enseigne l'Ecriture sur ce sujet. Quoique nous ne puissions pas égard prendre notre divin Sauveur pour modèle, il exprime cependant de la manière la plus forte, dans les paroles de

à cet

mon texte, son approbation du saint engagement du mariage; et ses apôtres expliquent plus particulièrement les devoirs qu'il entraîne. St. Paul dit : Femmes, soyez soumises à vos maris comme au Seigneur ; vous, maris, aimez vos femmes comme JésusChrist a aussi aimé son Église, et s'est livré lui-même pour elle (Ephes., V, 22, 25). St. Pierre, qui étoit luimême un homme marié, engage la femme à la soumission envers son mari, et le mari à demeurer avec sa femme et à avoir beaucoup d'égards pour elle comme pour un sexe plus foible, et devant hériter ensemble de la grâce de la vie. Et St. Jean, dans l'Apocalypse, place la dignité du mariage sous le plus beau point de vue, quand il donne ce titre à l'union de Christ avec son Église. C'est en effet la gloire de la religion Chrétienne, que tandis qu'elle réprime tout penchant au vice et condamne

même une pensée impure, elle sanctifie toutes les affections vertueuses de notre nature, et lie toutes les relations de la vie avec nos devoirs envers Dieu; elle. nous ordonne, pour l'amour de lui, ces attentions délicates qu'une affection naturelle nous porteroit à avoir envers ceux qui nous tiennent de près, tandis qu'elle augmente le charme et diminue les chagrins qui peuvent résulter de l'amour et de l'amitié, par l'espérance qu'elle nous donne d'une éternelle union, en présence de notre Père Céleste, avec ceux qui nous furent si chers sur la terre.

C'est à l'institution sacrée du mariage que nous devons les plus grandes jouissances dont nous soyons susceptibles dans notre état actuel d'imperfection. C'est à elle que nous devons plusieurs des vertus qui nous conduiront un jour au Ciel. Il n'étoit pas bon pour l'homme d'être seul, même dans le paradis, et c'est pourquoi notre Dieu, dans sa bonté,

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