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SERMON II.

LA NATURE ET LA MISSION DU FILS DE DIEU.

St. Jean, I, 1. La Parole étoit au commencement, la Parole étoit avec Dieu, et la Parole étoit Dieu.

J'AI

'AI cherché dans un discours précédent, à vous retracer ce que Dieu a bien voulu nous révéler, dans l'Ancien Testament, sur la création du monde, sur la chute de l'homme et sur le pardon qu'il lui fut permis d'espérer du Rédempteur qu'il attendoit; souhaitant ardemment que le peu que j'en ai dit puisse accroître l'empressement des vrais Chrétiens pour l'étude de ce livre sacré, étude qui de nos jours est beaucoup trop négligée. J'ose dire, sur l'autorité des meilleurs juges, que la

Bible, considérée seulement comme l'ouvrage de l'homme, réclameroit encoré notre attention, par la beauté et la simplicité des histoires qu'elle raconte, la sagesse des conseils qu'elle renferme, et l'instruction qu'elle nous donne sur plusieurs sujets, dans lesquels nous sommes tous vivement intéressés. Qui peut lire sans plaisir l'histoire de Joseph, sans terreur le récit du déluge? Où trouverons-nous une description de l'amitié aussi intéressante que celle de David et de Jonathan, des instructions aussi utiles que celles que nous puisons dans les Proverbes de Salomon? Mais si nous croyons que Toute l'Écriture a été divinement inspirée, et qu'elle est utile à enseigner, à convaincre, à corriger et à instruire des devoirs de la justice (2 Tim. III, 16), sûrement nous recevrons la parole avec empressement, et nous nous ferons un devoir d'étudier tous les jours les Écritures.

Le plan que je me suis proposé ne me permet pas de m'arrêter plus longtemps sur les sujets intéressans qu'on trouve dans l'Ancien Testament. Je ne saurois trop recommander la lecture attentive et réfléchie de ce livre sacré, à tous ceux qui peuvent l'étudier comme il le mérite; mais je passe à la considération de ce qui nous est révélé dans le Nouveau Testament, à l'égard de celui dont Moïse et les prophètes ont parlé, Jésus le Fils de Dieu. Je me propose, avec la grâce de Dieu, de vous exposer en peu de mots la doctrine de l'Écriture et de notre Église, concernant Christ notre Sauveur; et de considérer les bénédictions dont nous jouissons à présent, ainsi que tout le genre humain et celles que nous espérons recevoir après la mort, par son mérite et sa médiation.

Au commencement étoit la parole, la parole étoit avec Dieu, et

la parole étoit Dieu (St. Jean, I, 1).

Zw purvio u inc fuin vivir co u fill

bité parmi nous (St. Jean, I, 14). Cette expression sublime, comparée à plusieurs autres parties de l'Écriture, nous apprend que la parole étoit Dieu et étoit homme. L'Évangile nous dit que notre Seigneur Jésus-Christ, appelé par St. Jean la Parole, étoit le Fils de Dieu; que toutes choses ont été faités par lui; qu'il est le Roi des Rois, le Seigneur des Seigneurs ; que tout ce qui est dans le ciel, sur la terre, ou sous la terre, doit fléchir le genou devant lui; qu'il est digne de recevoir le pouvoir, les richesses, la sagesse la force, l'honneur, la gloire et la bénédiction. Mais il nous dit aussi qu'il a été fait homme, qu'il a revêtu notre nature, et s'est humilié même jusqu'à la mort sur la croix. Nous ne devons pas demander avec Nicodème: Comment cela peut-il être ? Nous ne de

vons pas être surpris si de pauvres créa

tures, fivics et ignorantes comme nous le sommes, ne peuvent pas comprendre la nature du Grand Dieu des Cieux. Nous ignorons également comment l'ame et le corps réunis forment notre existence; et si nous ne devions jamais croire que ce que nous comprenons parfaitement, nous ne croirions rien, rous ne saurions rien, et nous ne ferions rien. Il nous suffit de savoir ce que la Bible nous dit, que notre Sauveur étoit Dieu et qu'il a été fait homme pour l'amour de nous; que le Père et lui ne sont qu'un, et que tous doivent honorer le Fils comme ils honorent le Père. Elle nous dit qu'il a souffert pour notre salut, est ressuscité le troisième jour, et qu'il est monté au ciel, où il est assis à la droite de Dieu; què selon sa promesse il a envoyé à ses disciples un autre consolateur, le SaintEsprit, l'esprit de vérité, qui toujours

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