Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

dans son jeune âge, elles le lui assureront dans un âge avancé. Elles lui enseigneront à se Souvenir de son Créateur dans les jours de sa jeunesse, à craindre Dieu et à n'avoir point d'autre crainte. « Je vous ai fait chercher, disoit le bon et célèbre M. Addison à un jeune homme qu'il aimoit, je vous ai fait chercher, pour vous montrer comment un Chrétien peut mourir. » C'est en effet une vue glorieuse et le triomphe de notre Sainte Religion.

Souvenons-nous maintenant de quelle manière il faut considérer la mort. Elle est un changement solennel pour tous, pour les méchans seuls un objet de terreur. Pour eux, en vérité, elle est terrible audelà de toute expression; cependant elle les atteindra comme nous. On peut éviter d'autres maux; quelques crimes échappent à la punition des lois, quelques méchans semblent jouir de la prospérité; mais la gloire des méchans est de

courte durée. Il est arrêté que les hommes meurent une fois, après quoi suit le jugement (Hébreux, IX, 27). Cela doit faire trembler tous ceux qui n'ont pas de raisons d'espérer la miséricorde de Dieu; pour eux seuls la mort est terrible, mais elle paroît semblable à un ami, à l'humble Disciple de Christ. Elle est pour lui la route de la vie, elle n'a point de terreurs aux yeux du vrai fidèle. Il la regarde comme la porte des Cieux, le chemin qui conduit à la joie éternelle. La mort finira toutes ses peines, confirmera ses espérances, scellera le pardon de ses péchés, et couronnera ses vertus. La mort n'a pas la puissance de retenir le Chrétien Ioin de son Sauveur et de son Dieu. Comme le grand Auteur de son salut, il se lèvera triomphant de la tombe, il jettera ses regards sur ce monde, comme sur un songe lorsqu'on s'éveille ; il contemplera ses plaisirs avec indifférence, ses chagrins avec un sourire. Il

entendra cette voix qui appelle tous les fidèles serviteurs de Christ. Venez, vous qui êtes les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde (Matth., XXV, 34). Telles 'sont les bénédictions de l'amour de notre Rédempteur, telle est l'attente, telles sont les espérances qui soutiennent le Chrétien mourant, Dans les souffrances les plus aiguës, même avec le sentiment le plus profond de sa foiblesse et de son imperfection, sur un lit de douleur et au moment de la dissolution, il pourra encore s'écrier: O mort, où est ton aiguillon! ó sépulcre, où est ta victoire?

Maintenant à Celui dont l'amour pour nous triompha de la mort et nous ouvrit les portes de la vie éternelle, à lui, au Père et au Saint-Esprit, soient honneur et gloire, dès maintenant et à jamais. Amen.

30g

SERMON XVIII.

SUR LA VIE A VENIR.

St. Matthieu, XXVI, 64. « .... dans la suite, vous verrez le Fils de l'Homme assis à la droite de Dieu tout-puissant, el venir sur les nuées du Ciel. »

NOTRE

OTRE Sauveur lui-même nous autorise par ces paroles à espérer ce grand événement, qui mettra le comble à nos espérances. Il prépare toute personne pieuse à répéter: Oui, Seigneur, Jésus vient (Rével. XXII, 20).

En discourant sur un sujet si fort audessus de notre foible entendement, mon intention est d'éviter avec soin de m'écarter des Saintes Écritures, mais je m'efforcerai de rassembler ce qu'elles nous disent sur le grand jour du jugement, et sur la sentence de bonheur ou

de malheur, qui nous attend après cette

vie.

Il n'est pas

vans,

,

de sujet plus digne de fixer notre attention. Les recherches des sala gloire des armes toutes les petites distinctions du monde s'évanouissent devant un si puissant intérêt. Nous savons que tout est vanité et tourment d'esprit ici-bas. Les païens cherchoient vainement à s'éclairer sur le sujet que nous traitons aujourd'hui, les Saintes Écritures seules peuvent nous fournir des lumières à cet égard. Ils livroient aux flammes ou à la terre, les restes de leurs amis, sans savoir s'ils se ranimeroient jamais. En remettant leurs ames à Dieu, ils n'avoient qu'une espérance vague d'une meilleure vie après celle-ci. Toutes vues humaines finissoient à la mort, la raison lixrée à elle-même ne pouvoit rien entrevoir au-delà jamais les morts ne sortirent de leurs tombeaux pour révéler aux vivans les secrets de ce

« ZurückWeiter »