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sistance de sa grâce; et quand ils auront fini l'oeuvre qui leur avoit été donnée à faire, il verront que leur travail n'a pas été fait en vain. Le Seigneur reviendra d'un pays éloigné pour leur demander compte des talens qu'il avoit confiés à leur soin. Heureux sont ceux à qui il dira: Cela va bien, bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Seigneur (Matth. XXV, 21)! Amen.

SERMON III.

L'EXEMPLE DE JÉSUS-CHRIST.

St. Jean, VI, 38. Je suis descendu du Ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m a envoyé.

DANS

ANS mes précédens discours, j'ai tâché d'extraire des Saintes Écritures ce qu'il nous est permis de savoir sur la nature et la mission du Fils de Dieu. J'ai considéré Jésus-Christ comme notre créateur et notre rédempteur; je vais maintenant vous indiquer ce que nous pouvons apprendre dans ce même livre sacré, sur son caractère comme homme, et vous montrer l'exemple qu'il nous a laissé pour nous engager à suivre ses traces. Cependant, même en sa qualité d'homme, nous ne pouvons le suivre qu'à une humble distance. Aucun de nous ne

peut dire comme lui: Qui me convaincra ae pecne (Jean VIII, 45) ? Aucun de nous ne peut cheminer au travers des soucis, et accomplir les devoirs de la vie, sans imperfection et sans erreur; mais si nous ne pouvons pas atteindre à la sublime vertu de notre Seigneur, nous avons quelques devoirs à remplir comme hommes foibles et sujets au péché, qui ne regardent point un caractère sans tache. Le Fils de Dieu n'avoit pas besoin de repentance, d'examen de luimême, et de tous les humbles devoirs de l'homme pécheur. Mais il y a un grand nombre de ses vertus que nous pouvons et devons imiter, afin de suivre d'aussi près que possible le grand exemple qu'il nous a laissé. Pour mieux apprécier ses vertus, considérons sa conduite envers Dieu, et ensuite envers les hommes.

Notre Sauveur nous dit dans mon texte qu'il est descendu du Ciel, non pour faire sa volonté, mais la volonté

de celui qui l'a envoyé; cela est évident dans tout le cours de oa vice Daing enfance, quand ses parens retournèrent à Jérusalem pour le chercher, et le trouvèrent dans le temple, il leur dit: Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon père (Luc II, 49)? Durant le cours de son ministère, il dit à ses disciples: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'achever son ouvrage (Jean IV, 34). A la veille de sa mort, dans ce moment solennel où pour la dernière fois il s'offre en sacrifice à Dieu, il dit: J'ai achevé l'ouvrage que tu m'avois donné à faire. (Jean XVII, 4). Pendant son agonie, dans le jardin, quoiqu'il demandât avec ardeur, que si c'étoit possible, ce calice s'éloignât de lui, il ajoute: néanmoins, que ma volonté ne se fasse point, mais la tienne (Luc XXII, 42); et ayant accompli cette volonté par ses terribles

souffrances sur la croix; ayant, par ce sacrifice plein, entier et parfait, expié le péché du monde, alors, et seulement alors il dit: Mon Père, je remets mon esprit entre tes mains (Luc XXIII, 46). Voilà, mes Frères, le grand exemple que chacun de nous est appelé à suivre, dans quelque situation qu'il ait plu à Dieu de le placer. Nous avons tous été envoyés dans ce monde, non pour faire notre volonté, mais celle de notre Père qui est au Ciel. La piété est le premier et le plus grand devoir d'un chrétien. La différence entre l'homme vraiment religieux et celui qui ne l'est pas, consiste en ce que le premier s'efforce de faire la volonté de Dieu, et le second la sienne propre. Nous pouvons voir. cette différence, même entre ceux qui ne sont pas coupables de ce que nous appelons de grands crimes, et la suivre dans toutes les circonstances de leur vie: l'homme sans religion court après les

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