DES MUSES. LES AMIS DE LA PATRIE. A HYMNE pour le 14 juillet. MIS, que de faits glorieux Pour les François, quel jour heureux! Il réveilla les sentimens Tous les amis de la patrie. Sur les pas de la Liberté, Mais dans sa marche un peu plus lente, 1797. Il vit la douce Egalité De loin sourire à notre attente: Elle menoit à son côté Sa compagne la plus chérie, La troisième divinité Des vrais amis de la patrie. Egalité! Fraternité! Nous vous rendons un pur hommage; Dans nos chants, dans notre gaîté, Vous reconnoissez votre ouvrage. Nous vous jurons fidélité; Ce serment à jamais nous lie, Pour défendre la liberté. En vrais amis de la patrie. Vous dont l'intrépide valeur Et vous dont ce jour glorieux Soyez unis: secondons tous De la France l'heureux génie, Que des amis de la patrie. U LE CHA PELIER, CONTE. N chapelier venoit purifier Sa conscience aux pieds d'un Barnabite. Çà, mon ami, votre état ? Chapelier. Bon! Et quelle est la coulpe favorite? Voir la donzelle est mon cas familier. Hem! tous les mois? Et quel est l'ordinaire? Ah! c'est trop peu, mon père. Tous les huit jours? Je suis plus coutumier. De deux jours l'un? Plus encor; j'ai beau faire A tous momens le plus ferme propos..... Quoi! tous les jours? Je suis un misérable. Soir et matin? - Justement! Comment diable! Et dans quel temps faites-vous des chapeaux? Par feu CHAMFORT. L'EMPRUNTEUR EXIGEANT, IMITATION DE MARTIAL. LOYAL et vif, je hais qui me joue et m'amuse, Pourquoi cette tardive excuse? Quand je te dis: Ami, j'ai besoin de cela ; Ou, pour le refuser, n'appelle point la ruse ; Au nom de l'amitié, Cinna! Décide-toi donne ou refuse. Par le C. DROBECQ. QUATRA I N. LA Muse de Newton, souveraine des airs, VERS Pour demander la survivance d'une lieutenance de roi pour un ami. 1760. IL s'agit de la lieutenance D'un fort d'assez peu d'importance Qui ne sera jamais bloqué, Mais dont le grenadier qui veille à sa défense Rendroit bon compte un jour, si, contre l'apparence, Il pouvoit se voir attaqué Sur cette chétive éminence. Ce n'est pour le moment qu'un titre sans séance, Dont nous briguons la survivance. Ses histoires de garnisons, Et ses pipes et ses marrons, |