DES OUVRAGES DE POÉSIE QUI ONT PARU L'AN QUATRIÈME. POËMES. LA JERUSALEM DÉLIVRÉE, en vers françois, par L. P. M. F. Baour-Lormian. Paris, chez lauteur, rue du Mail, et Maradan: 2 vol. in-8. d'environ 280 pag. chacun. Traduction vantée par les amis de l'auteur avant sa publication. Quelques morceaux bien rendus, comme celui de l'assemblée des démons au quatrième chant. Souvent de l'élégance et de la pureté, mais plus souvent encore de la monotonie de la foiblesse ;` peu de verve et de coloris. Le Calendrier Républicain, poëme lu à l'assemblée publique du lycée des arts le 10 frimaire de l'an 3; par le poète de la Révolution, Dorat Cubières, &c. Tessier. Poëme où l'on raconte Comment nos sénateurs firent de leur cerveau Le reste est d'un ton plus sérieux. Pièce du même genre que d'autres poésies pa triotiques du même auteur, insérées dans les v’olumes précédens de l'Almanach des Muses ou annoncées dans les notices. Il saisit par fois assez heureusement la manière familière et expéditive de Voltaire dans ses dernières épîtres. Le Seau enlevé, poëme héroï-comique, imité du Tassoni, par Auguste Creuzé, &c. rue Helvé– tius, n. 605. Imitation excessivement libre distribuée en octaves. Ton de plaisanterie quelquefois agréable, de la légèreté, de l'esprit. Des gaités un peu fortes, des disparates choquantes, comme l'armée du Verbe, dont le généralissime est Jésus, et les combattans sont les saints, la Vierge, les martyrs, opposée à celle de Jupiter, à Vulcain, Neptune, Mars, Vénus, Junon, &c. Les meilleurs morceaux du Tassoni supprimés. Fictions peu heureuses de l'invention de l'imitateur. / La renaissance de la Religion en France, poëme en 4 chants, par N. Maréchal; 1 vol. in-16. De l'imp. de Francklin, rue du Sentier. Les Palmiers, ou le Triomphe de l'amour conjugal, poëme, par le C. Mercier de Compiègne. Chez l'auteur, rue du Coq Honoré. FABLES, ÉPITRES, SATYRES. Fables de Mancini-Nivernois, &c. Didot jeune, Onfroy et Fuchs. 2 vol. in-8°. d'environ 225 p. chacun, avec le portrait de l'auteur. Recueil qui contient à-peu-près le même nombre de fables que celui de La Fontaine. Une cin quantaine ont été lues jadis, par l'auteur luimême, à différentes séances de l'académie françoise, et vivement applaudies par le public; quelques-unes sont insérées dans ce volume. Un peu de sécheresse; des leçons ingénieuses aux chefs des nations; de l'esprit, de la philosophie. Fables et Contes mis en vers; (par le C. Mérard Saint-Just). Chez l'auteur, rue autrefois Sainte-Anne, et dite Helvétius. Apologues imités pour la plupart du Gay, fabuliste anglois ; d'autres puisés dans les ouvrages de Buffon. Epîtres sur la Piété filiale. Moutardier, i 36 pages. in-8°. de Quatre épîtres; les deux premières sur les devoirs des enfans, les deux autres sur ceux des parens. Le Solitaire de Vaucluse. Maret, in-8°. de 15 pages. Espèce de satyre sur les malheurs et les crimes dont nous avons été témoins. Des traits, qui ne sont pas sans énergie, contre ceux que le poète accuse d'en avoir été les auteurs. Paris moderne, satyre par J. V. Campagne, auteur de Caton d'Utique, en 5 actes. Desenne, Maret; in-8°. de 15 pages. O Paris! ô Paris! infâme Babylone! POESIES DIVERSE S. Euvres de Saint-Lambert. Didot l'aîné, 2 vol. petit format. Dans les poésies diverses, des morceaux qui n'avoient pas encore paru. Quelques-uns embel lissent notre choix de cette année. Les Œuvres de Chamfort, recueillies et publiées par un de ses amis.' Chez le directeur de l'imprimerie des sciences et arts, rue Thérèse ; 4 vol. in-8. Trois ou quatre cents pages de vers dans les quatre volumes: la tragédie de Mustapha, la petite comédie de la jeune Indienne; des pièces fugitives. Les Amours, imitations en vers des plus jolis poètes latins. Barrau, au Louvre, sous le téÎégraphe; petit in-12 de 126 pages. Opuscules érotiques qui n'ont pas été asséz remarqués. Ils annoncent du talent. Quelques détails un peu communs ; mais de l'imagination, de la poésie, un ton vraiment passionné. Zilia, par la C. Beaufort. Desenne, Mercier ; in-12 de 112 pages. Petit roman pastoral, mêlé de romances et autres jolies pièces de vers. Plusieurs sont insérées dans ce volume. Les Casernes du Palais-Royal, opuscule en vers contre l'agiotage, par le Č. M. Clavel, D. E. M. Chez l'auteur, rue Honoré, no. 16. Héloïse, romance, par le C. Michel-Pierre Lu minais. Déroy. RECUEIL S. Almanach des Graces. Caillau. Almanach des Muses, pour l'an 4o de la République françoise, 1796 (v. st.) Louis. Le Recueil d'Apollon, ou Galerie littéraire, choix de vers, bons-mots, historiettes, poésies, chansons, &c. Mayeur. OUVRAGES PÉRIODIQUES. Il y a cinq journaux dans lesquels on insère ordinairement des poésies fugitives: le Magasin encyclopédiqué, la Décade philosophique et littéraire, le Mercure, le Bulletin de Littérature, et le Journal littéraire du C. Clément. On en imprime aussi quelquefois dans le Moniteur, le Journal de Paris, les Affiches de Paris, et le Messager du soir. D'autres se bornent à donner l'analyse des pièces de théâtre. THÉATRE DE LA RUE FEYDEAU, OU DES COMÉDIENS FRANÇOIS. TRAGÉDIE REFRÉSENTÉE. Myrrha, tragédie en 3actes, par le C. Sourignère. 12 nivôse. Sujet célèbre dans la Fable; on n'en pouvoit guère choisir de plus ingrat. Myrrha est sur le point d'épouser Périandre, |