Le romantisme française: A selection from writers of the French romantic school, 1824-1848

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Thomas Frederick Crane
G. P. Putnam's sons, 1886 - 362 Seiten
 

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Beliebte Passagen

Seite 140 - Que ta voix ici-bas doive rester muette. Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Seite 140 - Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage, Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux, Ses petits affamés courent sur le rivage En le voyant au loin s'abattre sur les eaux. Déjà, croyant saisir et partager leur proie, Ils courent à leur père avec des cris de joie, En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Seite 114 - Comme lui, la muse moderne verra les choses d'un coup d'oeil plus haut et plus large. Elle sentira que tout dans la création n'est pas humainement beau, que le laid y existe à côté du beau, le difforme près du gracieux, le grotesque au revers du sublime, le mal avec le bien, l'ombre avec la lumière.
Seite 23 - Oh ! combien de marins, combien de capitaines Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, Dans ce morne horizon se sont évanouis ! Combien ont disparu, dure et triste fortune...
Seite 160 - Ninette! où sont-ils, belle muse adorée, Ces accents pleins d'amour, de charme et de terreur, Qui voltigeaient le soir sur ta lèvre inspirée, Comme un parfum léger sur l'aubépine en fleur? Où vibre maintenant cette voix éplorée, Cette harpe vivante attachée à ton cœur?
Seite 152 - Au milieu des transports d'un peuple furieux Qui semblait en passant crier à ma jeunesse : " Toi qui pleures ce soir, n'as-tu pas ri comme eux ? " C'est là, devant ce mur, où j'ai frappé ma tête, Où j'ai posé deux fois le fer sur mon sein nu ; C'est là, le croiras-tu ? chaste et noble poète, Que de tes chants divins je me suis souvenu. O...
Seite 17 - Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux, Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, Se dérident soudain à voir l'enfant paraître, Innocent et joyeux.
Seite 25 - Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre Dans l'étroit cimetière où l'écho nous répond, Pas même un saule vert qui s'effeuille à l'automne, Pas même la chanson naïve et monotone Que chante un mendiant à l'angle d'un vieux pont!
Seite 119 - La poésie née du christianisme, la poésie de notre temps est donc le drame; le caractère du drame est le réel; le réel résulte de la combinaison toute naturelle de deux types, le sublime et le grotesque, qui se croisent dans le drame, comme ils se croisent dans la vie et dans la création. Car la poésie vraie, la poésie complète, est dans l'harmonie des contraires.
Seite 126 - ... est déjà bien avancée, le libéralisme littéraire ne sera pas moins populaire que le libéralisme politique. La liberté dans l'art, la liberté dans la société, voilà le double but auquel doivent tendre d'un même pas tous les esprits conséquents et logiques...

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