Pessimisme et individualisme

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F. Alcan, 1914 - 166 Seiten
 

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Seite 74 - Et si les Nations sont des femmes guidées Par les étoiles d'or des divines idées, Ou de folles enfants sans lampes dans la nuit, Se heurtant et pleurant et que rien ne conduit...
Seite 15 - Une sensibilité extrême, refoulée dès l'enfance par les maîtres et à l'armée par les officiers supérieurs, demeura enfermée dans le coin le plus secret du cœur. — Le monde ne vit plus pour jamais que les idées, résultat du travail prompt et exaft de l'intelligence. — Le Docteur Noir seul parut en moi, Stello se cacha.
Seite 32 - La prévision attristante, ce n'est pas la mort, c'est la certitude de n'y arriver que dégradés; et peut-être cette honte, réservée à nos descendants, nous pourrait-elle laisser insensibles si nous n'éprouvions, par une secrète horreur, que les mains rapaces de la destinée sont déjà posées sur nous. » frappants de la déchéance morale des métis sémitisés, ce dégoût effrayé de l...
Seite 135 - Si les citoyens d'une décadence sont inférieurs comme ouvriers de la grandeur du pays, ne sont-ils pas très supérieurs comme artistes de l'intérieur de leur âme?
Seite 64 - Je ne savais pas qu'il y eût quelque chose de si triste dans la vie, et qu'elle fît peur à ceux qui la regardent... Et rien ne serait arrivé que j'aurais peur à les voir si tranquilles... Ils ont trop de > confiance en ce monde... Ils sont là, séparés de : l'ennemi par de pauvres fenêtres... Ils croient ' que rien n'arrivera parce qu'ils ont fermé la porte...
Seite 136 - Le désert, hélas, c'est toi, démocratie égalitaire, c'est toi qui as tout enseveli et pâli sous tes petits grains de sable amoncelés. Ton ennuyeux niveau a tout enseveli et tout rasé.
Seite 78 - La vie n'a pas l'air d'une salle d'examen. Elle ressemble plutôt à un vaste atelier de poterie où l'on fabrique toutes sortes de vases pour des destinations inconnues et dont plusieurs, rompus dans le moule, sont rejetés comme de vils tessons sans avoir jamais servi. Les autres ne sont employés qu'à des usages absurdes ou dégoûtants. Ces pots, c'est nous.
Seite 31 - ... leurs bassesses , ni de leurs distinctions, ni de leurs humiliations, ni de leurs élections, ni de leurs moyens de faire fortune, ni de leurs fortunes même , ni de leurs déboires ! Je serais romanesque si , concevant mes désirs d'après une imitation puérile , j'y mêlais les choses de la vie commune , sans cesse préparé à abandonner ce qui ne serait que des rêves pour des réalités banales, dont je n'aurais ni su ni voulu me détacher; mais...
Seite 104 - ... contraire, une libératrice; ce qui nous permettra de la regarder fixement, de vaincre ce que la peur que nous en avons mêle de lâcheté dans tous nos actes, et de la braver au besoin. Croyons-le, parce que tout cela est aisé à croire; croyons-le, parce que tout cela est bon à pratiquer; et croyons-le enfin parce que tout cela est maintenant court, simple, et facile à prouver'.
Seite 20 - Si la nature a un but, il faut s'y prêter; obéir à la nature, suivre ses indications ou même seulement se laisser aller à sa pente, est déjà une loi. Or si la vie a une loi, elle a un sens. Schopenhauer n'est pas un révolté comme Byron ou Henri Heine, qui ne voient pas la loi morale ; c'est un révolutionnaire bien plus hardi, un homme non résigné à la nature, qui prétend aller contre ce qu'elle veut. En premier lieu , cela est coupable ; en second lieu, cela est inutile ; car la nature...

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