Bulletin du bibliophile: petite revue d'anciens livres

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Librairie Giraud-Badin., 1926
 

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Seite 227 - C'est l'exécution des lois religieuses. Pourquoi -at-on semé une foi pareille dans mon esprit. ' On les (i) parents ont fait mon malheur, et le leur, ce qui m'importe peu. On a abusé de mon innocence. Oh ! l'idée du baptême. Il y en a qui ont vécu mal, qui vivent mal, et qui ne sentent rien ! C'est mon baptême et ma faiblesse dont je suis esclave.
Seite 26 - Maintenant qu'écrire? Qu'écrire, puisque je n'ai pas voulu l'ivresse, qui m'apparaît grossière et comme une injure à ma béatitude? (Qu'on s'en souvienne, je ne jouis pas, mais je vis dans la beauté.
Seite 227 - C'est la honte et le reproche à côté de moi ; c'est Satan qui me dit que son feu est ignoble, idiot ; et que ma colère est affreusement laide. Assez. Tais-toi ! Ce sont des erreurs qu'on me souffle à l'oreille, les magies, les alchimies, les mysticismes, les parfums maudits \ les musiques naïves.
Seite 442 - Je lègue à mon fils les boîtes, ordres, et autres objets tels qu'argenterie, lit de camp, armes, selles, éperons, vases de ma chapelle, livres, linge qui a servi à mon corps et à mon usage, conformément à l'état annexé, coté (A}. Je désire que ce faible legs lui soit cher, comme lui retraçant le souvenir d'un père dont l'univers l'entretiendra. 2" Je lègue à lady Holland le camée antique que le pape Pie VI m'a donné à Tolentino.
Seite 29 - de vieille pierre, souriant dans un séraphique outremer qui semble être la prière sortant de leurs yeux bleus plutôt que notre vulgaire azur, des anges blancs comme des hosties chantent leur extase en s'accompagnant de harpes imitant leurs" ailes, de cymbales d'or natif, de rayons purs contournés en trompettes, et° de tambourins où résonne la virginité des jeunes tonnerres : les saintes ont des palmes, — et je ne puis regarder plus haut que les vertus théologales, tant la sainteté'...
Seite 27 - Donc je n'ai plus qu'à me taire, — non que je me plaise dans une extase voisine de la passivité, mais parce que la voix humaine est ici une erreur, comme le lac, sous l'immobile azur que ne tache pas même la blanche lune des matins d'été, se contente de la refléter avec une muette admiration que troublerait brutalement un murmure de ravissement.
Seite 28 - Arrivé, je vois de mornes bassins disposés comme les plates-bandes d'un éternel jardin : dans le granit noir de leurs bords, enchâssant les pierres précieuses de l'Inde, dort une eau morte et métallique, avec de lourdes fontaines en cuivre où tombe tristement un rayon bizarre et plein de la grâce des choses fanées.
Seite 513 - ... d'or Dans la feuillée incertaine et fleurie De fleurs splendides où le baiser dort, Vif et crevant l'exquise broderie. Un faune effaré montre ses deux yeux Et mord les fleurs rouges de ses dents blanches Brunie et sanglante ainsi qu'un vin vieux Sa lèvre éclate en rires sous les branches. Et quand il a fui - tel qu'un écureuil Son rire tremble encore à chaque feuille Et l'on voit épeuré par un bouvreuil Le Baiser d'or du Bois, qui se recueille...
Seite 558 - La Fleur des chansons amoureuses où sont comprins tous les airs de court, recueillis aux cabinets des plus rares poètes de ce temps.
Seite 25 - ... mon ennemie, et cependant mon enchanteresse aux breuvages perfides et aux mélancoliques ivresses, je te dédie, comme une raillerie ou, - le sais-je ? — comme un gage d'amour, ces quelques lignes de ma vie écrites dans les heures clémentes où tu ne m'inspiras pas la haine de la création et le stérile amour du néant. Tu y découvriras les jouissances d'une âme purement passive qui n'est que femme encore, et qui demain peut-être sera bête.

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