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s'écrie avec les fidèles qui entourent son lit: « Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est un Dieu un et unique; béni soit son nom à tout jamais; l'Éternel seul est Dieu! >>

זמן שמחתינו

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La résurrection dans le ciel, c'est le Soukoth, le repos et la béatitude de l'âme, sa joie, au milieu des élus, inondée de félicités ineffables, contemplant la divine majesté dans ses sublimes et lumineuses perfections, entendant le concert des séraphins dans un ravissement sans fin, et célébrant le simchath-thorâ, le triomphe et la gloire de la vérité israélite auprès de son foyer étoilé et sa source trois fois sainte... Ĉ'est le o, l'époque de la récolte, la saison de la rentrée des fruits..., quand on a bien semé sur la terre, quand on a bien cultivé l'Eden terrestre que Dieu nous a donné à garder.

Toute notre histoire, notre passé et notre avenir sont dans les grandes fêtes de Tischri.

Nous avons eu notre Rosch Haschanâ, l'anniversaire de la création du monde, le jour du jugement, où AdamIsraël, à cause de ses fautes, fut exilé du paradis, de la Palestine, sa belle et merveilleuse patrie. Après le péché, il a reconnu qu'il était nu, dépouillé de son manteau de gloire et de ses richesses du ciel et de la terre... Alors a commencé pour lui le Kipour, une longue et terrible expiation, la torture de sa chair et l'affliction de

une quintuple macération ... ועניתם את נפשתיכם,son ame

() de vingt siècles : la ruine du divin sanctuaire, la perte de la patrie, la perte de la nationalité, la dispersion dans le monde, la persécution et le martyre......... Mais déjà nous entrevoyons les lueurs de la fin pro

chaine, le Néïlah de cette mortification immense; déjà de brillantes et bienheureuses étoiles se lèvent sur notre tête et nous annoncent la Néoménie de Jérusalem et la résurrection de Sion; déjà nous entendons la voix des

II » והוא רחום יכפר עון : élus et des anges chanter en cheur

est miséricordieux, il a pardonné! » le cantique suprême du soir de nos souffrances... Bientôt nous célébrerons le Soukoth, 2, l'époque de notre joie éternelle et de notre bonheur éternel, la période de notre repos sous les bénédictions de Dieu et l'amour des hommes, la fête de la régénération de l'humanité par Israël, par sa foi, ses vertus et ses lumières, le jour où les quatre espèces, , les quatre races, israélites, chrétiens, mu—

sulmans et païens, seront réunies dans une vérité immortelle et dans une fraternité impérissable!

.הרחמן הוא יקים לנו את סכת דויד הנפלת

HANOUKA. — FÊTE DES ILLUMINATIONS.

חנוכה

הנרות הללו אנחנו מדליקין על הנסים ועל התשועות ועל הנפלאות שעשית לאבותינו

L'hiver a envahi la ville et la campagne avec sa tristesse et ses ténèbres, son ciel voilé par des nuages de glace, et sa terre couverte d'un linceul de neige. Un sommeil de mort pèse sur la nature comme la pierre froide de la tombe, les arbres ressemblent à des squelettes et les oiseaux ne chantent plus; on n'entend d'autres voix que le mugissement de la tempête et les cris sauvages poussés par les bêtes affamées des bois. Partout le silence, le froid, l'obscurité. Cependant des lumières s'allument dans les demeures d'Israël, la joie et la sérénité de l'âme y règnent et illuminent les yeux des enfants et des vieillards, la table est ornée comme dans un jour de fête, et on entend un divin cantique. Quel est donc l'heureux événement que nous célébrons saintement au milieu du deuil des champs et des bacchanales des villes?

C'est le vingt-cinquième jour du mois de Kislev, un des plus glorieux anniversaires du judaïsme.

Cent soixante-dix ans avant l'ère vulgaire, Jérusalem et la Judée étaient envahies par les légions d'AntiochusÉpiphanes, roi de Syrie. Le temple était souillé et saccagé, le culte du Seigneur remplacé par une monstrueuse idolâtrie, les divins commandements du judaïsme pro

scrits sous peine de mort. Des milliers d'israélites, des princes, des pontifes, des docteurs de la loi, des femmes et des enfants, avaient payé de leur vie leur fidélité à notre foi; d'autres, brisés par les tortures, avaient cédé et se prosternaient devant les idoles ; d'autres enfin, en petit nombre, s'étaient réfugiés dans le désert, où les creux des rochers, la demeure des serpents et des bêtes fauves, leur servaient d'abri et de temple. L'idolâtrie et ses abominations, la tyrannie et ses cruautés semblaient invinciblement assises sur la terre sacrée d'Israël.

Parmi ceux qui avaient bravé les ordres tyranniques d'Antiochus, se trouvait Matathias, fils de Jean, le grand prêtre, de la famille des Asmonéens. Il habitait Modin, bourg de Judée; il avait onze fils, dont Juda, surnommé Machabée (1), était le plus valeureux. Cette pieuse famille était plongée dans le plus profond deuil à cause des malheurs de son peuple et de la profanation de ses sanctuaires, quand arrivèrent à Modin des envoyés du roi, accompagnés de soldats, pour amener et pour forcer les habitants à embrasser le culte des faux dieux. Ils firent briller aux yeux de Matathias toutes les promesses, les honneurs, les dignités, les richesses, s'il voulait obéir aux ordres du roi. Le fidèle pontife repousse énergiquement ces offres, et, transporté d'une sainte colère, tueun Juif qui va sacrifier sur l'autel païen, ainsi que l'en

(1) Plus tard toute la famille reçut ce nom de Machabée qui a été l'objet de nombreuses explications. On l'a fait dériver du mot hébreu "ap, marteleur (forgeron), à cause des coups terribles donnés par Juda à l'ennemi. D'anciens poëtes hébreux ont comparé les héros victorieux à des forgerons (Zacharie, II, 3-4); on en trouve une analogie dans le nom de Charles Martel. Dans les temps plus anciens, on pensait que le sur

,מי כמוכה באלים ה' nom de Machabée formait les initiales des quatre mots

que Juda avait fait écrire sur les drapeaux de son armée.

voyé du roi venu pour contraindre à l'apostasie, et renverse l'autel de l'idolâtrie. Le signal de la révolte est donné. Matathias fait un appel au peuple et se retire avec ses fils et ses adhérents dans les montagnes. Ils livrent une première bataille aux capitaines syriens, rétablissent partout le culte du Seigneur, organisent la résistance, défendent la loi divine contre la puissance des païens. L'héroïque vieillard va mourir; il appelle ses fils et leur dit :

« L'orgueil et le châtiment, le temps de la destruction et de la colère ardente, sont venus dans toute leur force. Et maintenant, mes enfants, combattez pour la loi et donnez votre vie pour l'alliance de nos pères. Souvenez-vous de nos ancêtres et des actions qu'ils ont accomplies au milieu de leurs générations, et acquérez une grande gloire et un nom éternel. Abraham n'a-t-il pas été trouvé fidèle dans l'épreuve et mérité par là une récompense? Joseph, aux jours de ses malheurs, observa la loi et devint maître de l'Égypte. Pinéhas, notre aïeul, obtint l'alliance de l'éternel sacerdoce, parce qu'il s'était enflammé pour le Seigneur. Josué, parce qu'il remplissait le commandement, devint juge en Israël. Caleb hérita du pays, parce qu'il témoigna la vérité devant l'assemblée du peuple. David, à cause de sa piété, obtint le trône et le règne comme héritage pour l'éternité. Élie fut élevé au ciel, parce qu'il combattait pour la loi. Anania, Asaria et Misaël, furent, à cause de leur foi, sauvés des flammes. Daniel, dans son innocence, fut arraché de la gueule des lions. Et ainsi reconnaissez de génération en génération que tous ceux qui espèrent en Dieu ne succombent pas. N'ayez pas peur devant les discours de l'homme impie, car son pouvoir devient poussière; aujourd'hui il s'élève avec orgueil, et demain on ne le trouvera plus, car il sera retourné à la tombe, et son plan est déjoué. Et vous, mes enfants, soyez forts et soutenez virilement la loi, alors vous serez glorifiés. Simon, votre frère, je le sais, est un homme sage; obéissez-lui tous les jours, il vous servira de père. Juda, le Machabée, est un homme vaillant depuis sa jeunesse; qu'il soit votre chef dans la guerre et combatte le combat du peuple. Réunissez autour de vous tous les partisans de la loi, et vengez le peuple. Rendez aux païens ce qu'ils vous ont fait, et faites attention aux prescriptions de la loi.» (I Machabée, II, 49-68.)

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