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réelles ayant des vertus et une action. De là vinrent les erreurs de l'idolâtrie, les talismans qui entraînèrent les hommes dans une voie répréhensible et à des pratiques superstitieuses, ainsi que cela est bien connu.

<< Il n'en était pas ainsi de nos saints patriarches et de leurs enfants, que le Seigneur a choisis pour son peuple, et auxquels il a donné des lois et des commandements pour les préserver de ces abominations. Or, plusieurs peuples employaient, comme signes d'écriture, des fils. avec des nœuds de diverses couleurs. Par les couleurs et le nombre des nœuds, ils connaissaient les événements du passé. En effet, quand des navigateurs hardis conquirent les diverses contrées du nouveaumonde, l'Amérique, ils trouvèrent dans la partie septentrionale, dans les demeures des souverains du Pérou, des caisses fermées remplies de fils teints en diverses couleurs et ayant d'innombrables nœuds variés. Ils ne savaient pas ce que cela voulait dire. Mais les habitants du pays leur expliquaient que c'étaient des signes représentant l'histoire des événements qui leur étaient arrivés dans les temps anciens, et qu'ils comprenaient toute chose d'après les couleurs et les nœuds.

« Le Seigneur, qui nous a séparés de ceux qui marchent dans l'erreur, nous a interdit ces sortes de signes et de figures qui trompent et égarent l'esprit de l'homme, et nous a donné la Thorâ et des commandements pour purifier notre cœur de toute impureté idolâtre et nous réveiller sans cesse par des actes et des œuvres fondés sur les bases de la vraie foi. Il nous a ordonné de faire des signes, des marques de souvenir sur notre corps, nos maisons, nos vêtements, sur tout ce que nous voyons et sentons, afin que les pensées saintes ne disparaissent jamais devant nos yeux. Ce sont les commandements de la Circoncision, de la Mesousa sur les portes de nos maisons, des Tephillin sur notre front et notre bras, et des Tzitzith à nos vêtements, afin qu'en regardant ces choses, nous pensions continuellement au TrèsHaut.

« Nous voyons ainsi dans la loi des Tzitzith un moyen de souvenir, un moyen d'histoire, comme divers anciens peuples l'employaient, la couleur, l'arrangement et les nœuds des fils. Aussi, dit la Beraïta (Menachoth, 43 b): « Pourquoi la loi prescrit-elle le techeleth (bn) dans les Tzitzith? Parce que la couleur du techeleth ressemble à celle de la mer (où Dieu a opéré des miracles en faveur d'Israël), et que la couleur de la mer ressemble à celle du ciel, le trône du Très-Haut.

(ומכח התכלת מזכיר היושב על הכסא ועוד נאה לישראל שיהיה כסאו אליהם) שנא' ותחת רגליו כמעשה לבנת הספיר וכעצם השמים לטהר וכתיב כמראה De cette maniere tous les symboles indiqués par אבן ספיר דמות כסא

les anciens dans le fait des Tzitzith sont vrais et justes: car chaque fil et chaque nœud révèle une pensée précieuse et élevée de la loi divine. En résumé, Dieu voulait nous préserver des erreurs du monde, sanctifier notre cœur par le souvenir, et exciter notre esprit à son culte et à son adoration. »

Grandes sont les bénédictions attachées aux Tzitzith (Sabbath, 32 b); ils sanctifient le cœur, tiennent constamment devant notre regard ce flambeau de la vérité israélite qui perce toutes les hideuses ténèbres, nous donnent, avec le souvenir, la force de résister au mal, de repousser la tentation, de mépriser tous les biens fallacieux et trompeurs qui seraient indignes de nous, de notre passé et de notre avenir. Nos maisons, nos vête-ments, tout ce qui nous entoure, tout ce qui nous touche, toute notre vie, portent l'empreinte de la pensée divine et sont des témoins vivants de nos actes, de notre conduite, des exhortations éloquentes et sublimes contre le péché. Mais, dans sa tendresse infinie pour Israël, Dieu a voulu lui imprimer un sceau encore plus indélébile de sa sainteté, de sa loi, de son alliance.

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LA CIRCONCISION.

מצות מילה

גם את בדם בריתך שלחתי אסיריך מבור אין מים בו.

(Zacharie, IX, 11.)

La délicatesse du sujet ne doit point empêcher le croyant de remplir son devoir, d'étudier, de chercher et de rendre hommage à la vérité. L'étude d'une loi divine, quelle qu'elle soit, ne saurait éveiller dans tout cœur honnête que des pensées chastes et saintes, des idées pures et élevées. C'est seulement après le péché que l'homme a connu la nudité. Le vrai israélite, dans sa vie pieusement morale, ignorant les vices et repoussant le mal, n'a pas besoin de baisser les yeux de sa foi devant les prétendues convenances du monde qui souvent cachent la vérité pour mieux l'étouffer.

« Dieu dit à Abraham: Et toi, observe mon alliance, toi et ta postérité après toi, et les générations futures.

« Voici l'alliance que vous garderez entre moi et vous, et votre postérité après vous vous circoncirez tout enfant mâle.

« Vous circoncirez votre chair; ce sera le signe de l'alliance entre moi et vous.

« Vous circoncirez tout enfant mâle à l'âge de huit

jours....... Mon alliance sera ainsi à votre chair une alliance éternelle.

<< Tout homme qui n'opère pas la circoncision de sa chair sera retranché de son peuple, car il a rompu mon alliance.» (Genèse, XVII, 9-14.)

Abraham avait atteint l'âge de presque cent ans; il avait employé toute sa vie à connaître Dieu et à le proclamer au milieu des plus horribles ténèbres; il avait déclaré la guerre à l'idolâtrie et défié la fournaise d'UrKasdim; il avait élevé des autels au Créateur au milieu des barbares, et marchait à chaque pas à la mort et au martyre; il avait pratiqué toutes les vertus et toutes les nobles actions, et pourtant, la veille de la circoncision, Dieu lui dit : «< Marche devant moi et sois parfait. » La perfection ne pouvait lui venir que par l'accomplissement de ce commandement.

Il ne pouvait pas non plus obtenir plus tôt le bonheur d'avoir un fils avec Sarah, la sainte compagne de sa vie : Dieu ne voulait pas qu'Israël, son peuple choisi, pontife et sauveur de l'humanité, sortît d'un homme incirconcis! Le monde physique est né du chaos; Israël, c'est-à-dire le monde moral et spirituel, devait naître de la lumière.

On a souvent prétendu que la circoncision avait été une coutume de beaucoup de peuples de l'antiquité, les Éthiopiens, les Syriens, les Égyptiens, etc.; on a même soutenu, sur l'autorité d'Hérodote, que les Hébreux avaient emprunté aux Égyptiens cette pratique, qui était une précaution d'hygiène, surtout dans les pays chauds. Ces suppositions sont démenties par toutes les probabilités et par des faits nombreux.

Dieu a créé l'homme parfait; il n'a rien laissé d'in

complet, de défectueux dans son œuvre; il n'a pas réservé à sa créature le soin d'achever sur elle-même le travail de son organisation: croire le contraire serait absurde selon la raison, impie selon la religion (1). Dieu a bien annoncé à la première femme des souffrances physiques comme châtiment de sa faute; mais il n'a pas frappé Adam d'une opération douloureuse indispensable pour le punir de sa complicité.

Et puis, qui aurait enseigné aux peuples anciens la pratique de la circoncision? Beaucoup de remèdes, et même les plus efficaces, ont été révélés aux hommes par les animaux, qui, dans certaines maladies, ont recours à certaines plantes que leur instinct leur indique. Jenner, l'illustre chirurgien anglais, a découvert la vaccine d'après des indications fournies par une paysanne, qui avait remarqué quelque chose d'analogue dans une épidémie de bestiaux. Mais où les races primitives, les sauvages des premiers siècles, auraient-ils pu apprendre une opération difficile, douloureuse, dont l'utilité hygiénique, affirmée par les uns, est positivement niée par les autres, même encore de nos jours!

L'opinion de Maïmonide (Moreh, III, 49), qu'une des pensées de ce commandement était de diminuer l'ardeur de la passion par un affaiblissement local, cette opinion est combattue par des autorités médicales nombreuses. Il faudrait, dans cette hypothèse, admettre encore un défaut dans la création physique de l'homme

(1) « Plusieurs ont pensé que la circoncision complétait ce qui manquait dans la création, opinion qui a rencontré de justes adversaires. Comment la nature aurait-elle laissé ses œuvres imparfaites pour avoir besoin d'une assistance étrangère? » (Moreh, III, 49.)

עם מה שהתבאר מתועלת העור ההוא לאבר

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