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dent le croyant capable de toutes les grandes choses et de tous les grands sacrifices. Il a besoin d'apprendre aussi les malheurs de sa race pour qu'il comprenne la nécessité de se conduire dignement au milieu des hommes, de faire honneur à sa croyance par ses actes et ses vertus, de montrer la sainteté du judaïsme dans sa manière de vivre, l'amour du judaïsme dans ses rapports avec ses concitoyens, et la charité du judaïsme par les bienfaits et les consolations qu'il prodigue à toutes les souffrances; afin que les préjugés disparaissent de la terre et que la vérité israélite et sa justice brillent enfin dans toutes les ténèbres, guérissent les blessures du passé et préviennent les dangers de l'avenir... L'enfant israélite doit enfin pouvoir se livrer librement, au milieu d'autres enfants de son culte, à toutes les pieuses manifestations de son âme croyante, à toutes les divines joies des pratiques religieuses, à tous les enthousiasmes de ses saintes aspirations vers le Dieu de ses ancêtres, et se préparer ainsi à la lutte qu'il aura un jour à soutenir contre les séductions des uns, la raillerie des autres, contre l'impiété qui a la puissance et le parjure qui a l'or et les dignités... Et alors Dieu dira au père de famille qui aura conduit son enfant à l'école israélite, comme il a dit à Abraham sur Morïa: « Puisque tu as agi de la sorte et que tu ne m'as pas refusé ton fils ( x now b1), je te bénirai infiniment et je multiplierai ta postérité comme les étoiles du firmament et les grains de sable de l'Océan.»> (Genèse, XXII, 16 17.)

La religion israélite a placé si haut l'instruction, qu'elle nous a ordonné d'aimer et de vénérer nos maîtres à l'égal de nos parents, à l'égal de Dieu!

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Avoir des mœurs pures, une conduite honorable, une vie honnête et vertueuse, ce n'est pas, en Israël, posséder un mérite particulier, une qualité rare, digne de louanges; c'est le simple, strict et nécessaire accomplissement d'une loi formelle et positive, qui déclare crime toute atteinte portée à la pureté et à la sainteté des mœurs. Tout homme, en Israël, qui se conduit mal viole la loi divine et se rend passible du châtiment; il déchire en quelque sorte ses lettres de naturalisation israélites et se frappe lui-même de dégradation. Il fait plus : il imprime une tache, une flétrissure à sa communauté tout entière, dont il est membre, à son peuple, dont il est un représentant sur la terre. Il fait encore plus : il outrage son Dieu, qui l'a proclamé son fils, et nous a dit, à nous tous: « Vous êtes mes témoins qu'il n'est point d'autre Dieu que moi. » (Isaïe, XLIII, 16.) Or, quel té

moignage en faveur de la Divinité un homme corrompu, perdu par les vices, pourrait-il apporter dans l'humanité? Si donc il était permis à l'israélite, personnellement, de se dégrader et se suicider par des mœurs mauvaises, il le lui est sévèrement défendu à cause de sa race qu'il déshonore et dont il détruit en sa personne une racine pour l'avenir, et à cause de son Dieu qu'il offense et qu'il humilie devant le monde, de ce Dieu qui nous a dit: «Vous serez un peuple saint à l'Éternel votre Dieu, car c'est vous que l'Éternel votre Dieu a choisis pour lui être un peuple de prédilection parmi toutes les nations de la

כי עם קדוש אתה לה' אלהיך בך בחר ה' אלהיך להיות לו לעם ( .terre (.6 ,Deut., VII) סגלה מכל העמים אשר על פני האדמה

Certes il faut à l'homme une grande force morale, nonseulement pour combattre ses penchants, ses convoitises, ses inclinations mauvaises, et en triompher, mais pour les modérer, les régler et leur dire : Vous n'irez pas plus loin! A chaque pas qu'il fait dans le monde il rencontre l'arbre fatal aux fruits si séduisants et si dangereux, et il entend la voix du tentateur qui le fascine, l'enivre et l'égare mirage trompeur et homicide, qui lui promet le bonheur après lequel son âme languit, et qui l'entraîne loin de la vie véritable et loin de Dieu, jusqu'à l'abîme et jusqu'à la mort....

Pour résister à tant de puissantes séductions, il faudrait fermer les yeux, fermer les oreilles, fermer le cœur, en comprimer les battements, quitter pour ainsi dire la vie, descendre vivant dans la tombe, ou s'élever tout esprit au ciel. Ce n'est pas pour rien que nos sages ont dit: «Qui est réellement un héros? Celui qui sait vaincre ses passions.» (Aboth, IV, 1.) Tous les jours les sociétés

les plus civilisées découvrent de nouvelles maladies pour le médecin, de nouvelles plaies pour le Code pénal, de nouveaux ravages dans les bases même de l'ordre social, et un écrivain célèbre disait naguère avec une tristesse profonde: « Un fait est incontestable: au milieu de tant de progrès matériels, intellectuels, le sens moral a baissé; tout avance et se développe; une seule chose diminue c'est l'âme. >>

Le judaïsme, plein d'une paternelle et divine sollicitude pour ses enfants, nous a armés de moyens nombreux et d'une efficacité infaillible, merveilleuse, pour notre lutte avec le mal. La langue du judaïsme est un idiome sacré, d'une pureté et d'une chasteté qu'on ne trouve dans aucune autre parole humaine. Pour exprimer certaines choses et certaines pensées qui blessent la pudeur, l'hébreu n'a pas de terme et doit recourir à tous les détours, à tous les voiles qui en affaiblissent singulièrement la crudité et les cachent au public, tandis que les mêmes choses et les mêmes pensées ont, dans les autres langues, des mots grossiers, souvent d'un cynisme révoltant. La littérature du judaïsme, à très peu d'exceptions, est une littérature sacrée, ne traitant que des matières les plus saintes, les plus élevées, les plus dignes de l'esprit humain, qui est une étincelle de la lumière de Dieu. Voilà déjà deux puissantes causes de corruption, une langue obscène et une littérature frivole ou immorale, et dont les victimes se comptent tous les jours par milliers, écartées du chemin de notre existence.

Mais le judaïsme a fait bien plus encore. Par les nombreuses et saintes pratiques qu'il a ordonnées à ses enfants, il n'a pas laissé au mal de place dans leur vie; il nous

a détournés du chemin des Philistins pour nous conduire sur la route de Canaan; il ne nous a pas mis en présence de Satan pour le combattre, mais en présence de Dieu pour l'adorer. Dans la lumière israélite, les ténèbres sont inconnues. « Celui qui pratique le commandement

שומר מצוה לא ידע « .ne connait aucune chose réprehensible

(Ecclésiaste, VIII, 5). Israël, par l'accomplissement de ses lois religieuses, évite et ignore les prétendues jouissances de la vie, qui ne sont que les pourvoyeuses de la mort. La corruption et la dissolution ne peuvent l'atteindre, car il est enfermé dans le sanctuaire du Très-Haut, à la porte duquel le serpent s'arrête impuissant, désarmé, épouvanté: voilà le secret de sa longue conservation au milieu des sépulcres de tant de mondes. La terre a englouti de puissantes et illustres races, car elles avaient pratiqué toutes ces abominations, et le Seigneur les a prises en horreur » 35 on 13 (Lev., XX, 23); « tandis que vous, qui êtes attachés à l'Éternel, votre Dieu, vous vivez encore

,.Deut) ואתם הדבקים בה' אלהיכם חיים כלכם היום « ! aujourd'hui

IV, 4.)

Le judaïsme, indépendamment de cette hauteur où il élève ses enfants pour les éloigner et les séparer du mal, a des enseignements précieux, des recommandations et des prescriptions admirables, pour maintenir dans la famille israélite toutes les pieuses vertus, toutes les mœurs nobles et saintes, toutes les bonnes œuvres et tous les sentiments purs qui sont la vie de l'homme sur la terre et son immortalité dans le ciel.

Nos sages ont dit : « Conformez votre volonté à la volonté de Dieu; effacez votre volonté devant la sienne. »

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