Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

pousse l'alliance de la puissance temporelle, pour dire aux humains : « J'invoque le nom de l'Éternel, rendez hommage à notre Dieu ! » Point d'autre stimulant ni d'autres moyens pour arriver au but sacré; point d'invocation ni d'appel à des lois d'oppression et de violence; car << Dieu seul veut guider et inspirer la pensée religieuse, sans l'appui d'aucun secours étranger.» 3 12 11 1797 773 27. Dieu veut descendre dans l'homme par la porte de la foi et de la conviction, et non par la violation du domicile moral ou par la brèche faite à la conscience à l'aide de

וארשתיך לי באמונה .récompenses ou de punitions matérielles

.וידעת את ה'

X

Maintenant, pour voir ce que le judaïsme a donné à l'humanité, élevons-nous au sommet des temps primitifs où nous voyons le Dieu d'Israël occupé du grand travail de la création, et disant en contemplant son œuvre : C'est bien!

Quand le Dieu de la foi juive créa l'homme « à son image et à sa ressemblance », il donna au monde la LiBERTÉ. Car cette image nous représente, à côté de toutes les vertus, la volonté de les acquérir, le pouvoir de les posséder, et la liberté de les pratiquer. L'esclave, celui qui s'est laissé enchaîner moralement, a perdu cette ressemblance divine; il est réduit à l'état d'animal plus ou moins intelligent, à la condition d'un être plus ou moins doué de sensations et d'instincts; il n'est plus l'homme créé le sixième jour, le maître visible de l'univers. L'israélite n'a jamais perdu cette liberté, type, reflet et manifestation de la Divinité. Il a toujours répondu aux despotes de l'épée comme aux tyrans de la soutane : « Je

suis de la race d'Abraham, et ne serai jamais l'esclave de personne. » L'israélite, au moment d'être déchiré par les bêtes du Cirque romain ou par les tenailles de l'inquisition espagnole, disait encore, dans une suprême action de grâces: « Sois béni, ô Éternel, de ne m'avoir

.ב"א י"י א"מ"ה שלא עשני עבד « ! pas fait esclave

Quand Dieu forma l'homme « du limon de la terre » et répandit sur lui « un souffle de vie », il promulgua I'ÉGALITÉ parmi les humains égalité de faiblesse, d'obscurité et de fragilité par l'origine, par la poussière dont l'homme est né; égalité de force, de lumière et d'immortalité par la divine étincelle qui pénètre dans sa tombe, qui éclaire sa route vers des destinées impérissables, qui l'a cherché dans les entrailles de sa mère pour le conduire au soleil et à la vie, et qui le cherchera dans la nuit de la mort pour le conduire à Dieu et à l'existence éternelle.-Grands et puissants de ce monde, vous voulez vous élever au-dessus de vos frères, parce que vous avez beaucoup d'or ou la fortune accidentelle d'un nom superbe; vous n'êtes que du limon de la terre,

Et .כי עפר אתה ואל עפר תשוב ! soyez humbles et modestes

vous, pauvres et infortunés mortels, qui vous laissez aller au découragement, au désespoir, parce que vous souffrez mille misères et éprouvez les humiliations de la pauvreté, relevez-vous! Vous avez « un souffle de Dieu » et «< une âme vivante». Cette égalité du ciel ne vaut-elle pas mieux que l'égalité de la poussière!

Quand Dieu dit : « Il n'est pas bon que l'homme soit seul», il créa la FRATERNITÉ. Car au commencement l'humanité était sauvage, informe, inculte, livrée aux féro

ces instincts de la brute, plongée dans les ténèbres du chaos et de l'abîme, et l'esprit du Très-Haut, l'esprit de concorde, d'alliance et de charité, ne reposait pas sur elle. Le premier contact entre parents était un fratricide, et la première réunion entre citoyens produisait l'œuvre abominable de la tour de Babel. Alors l'Éternel dit : «< Que la société soit », et la société fut. Alors le Judaïsme proclama, du haut du Sinaï, cette parole de paix et d'immortelle harmonie: «Aime ton semblable comme toi-même!» Alors le Judaïsme jeta au monde ce cri d'un ineffable amour du prochain : « Ah! qu'il est beau et parfait lorsque les frères vivent ensemble en paix et en union! »

.הנה מה טוב ומה נעים שבת אחים גם יחד

Et quand le Dieu des Hébreux dit : « C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils formeront un seul corps », il institua la FAMILLE. Cette institution, où a-t-elle pris tant de racines, conservé tant de pureté et de sainteté, engendré tant de vertus et de bonnes mœurs, fait naître tant de force, de fidélité et de dévouement que dans la race juive? Voyez cé que dit un écrivain chrétien en parlant de la famille israélite «Il existe une nation qui, depuis dix-huit siècles, erre dispersée, sans patrie, sans gouvernement, sans loi politique, étrangère en tous lieux, partout haïe, méprisée, persécutée. Cette nation est pourtant devenue si nombreuse que la terre qu'elle occupa jadis serait aujourd'hui trop étroite pour la contenir. Savez-vous quelle puissance défend la nation juive contre les agents de dissolution dont elle est assaillie, maintient et fortifie, de siècle en siècle, le lien de son unité, perpétue, de génération en génération, ce type héréditaire que rien

ne peut altérer ou diversifier chez les individus, ni les temps, ni les éléments, ni les mœurs, ni les lois, ni les idiomes dont elle affronte les influences? Savez-vous où est le foyer de la vie nationale chez les juifs? Il est dans la famille, famille vénérable et sainte, qui a conservé la vertu de l'institution patriarcale et en a rejeté les vices (1), »

Quand Dieu dit au premier homme et à la première femme « Remplissez la terre et vainquez-la; je vous ai donné toutes les plantes répandues sur la surface de la terre et tous les arbres portant des fruits pour servir à votre nourriture », il constitua la PROPRIÉTÉ; non cette propriété du sauvage et du brigand, arrachée par la violence ou par le droit du plus fort, obtenue par le vol organisé du partage des biens, et dont l'Écriture dit : << Malheur à celui qui bâtit sa maison avec injustice, qui remplit ses greniers avec du bien mal acquis, qui fait travailler pour rien son prochain, et ne lui donne point son salaire!» mais cette propriété sainte et légitime, basée sur la justice et sur l'honneur, acquise par le travail

,לעבד את האדמה אשר לקח משם,et les fatigues de la culture

et par cette éternelle loi de l'humanité : « Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front. » Aussi, dans le judaïsme, quel est le bonheur suprême promis par le prophète? Le voici : << Chacun reposera en paix à l'ombre de sa vigne et de son olivier. »

Quand le Très-Haut fit garder l'entrée du Paradis par des chérubins au glaive flamboyant, il créa la VERTU, la

(1) BERT., Lettre à MM. les membres de l'Académie des Sciences morales et politiques sur la condition des femmes.

[ocr errors]

את דרך עץ החיים

, וחר לעולם

conscience, la sentinelle veillant dans le cœur de l'homme, l'ange gardien qui protége sa vie, sa prospérité, son honneur, son salut éternel Ne pensez pas, ô mortels! que des croyances sans œuvres, des cérémonies dans le temple sans actions méritoires dans le monde, la prodigalité envers le ciel à côté de l'égoïsme envers notre prochain, des indulgences et des absolutions prononcées au nom d'un Dieu de justice et de sainteté, puissent vous donner cette vie, vous assurer ce salut éternel si vous ne cherchez à les conquérir par vos actes et votre perfectionnement. La vertu, la vertu israélite avec sa divine pureté, ses renoncements, ses austérités et ses rigueurs pour soi, ses dévouements, ses sacrifices et son amour pour les autres, ses combats, ses résignations, ses persévérances, ses douleurs et ses triomphes, la vertu israélite avec son auréole de la lumière du ciel, voilà le souffle créateur qui transforme la poussière en Séraphin, voilà la clef puissante et infaillible qui vous ouvrira les portes du séjour de Dieu !

Et quand Dieu plaça dans le jardin de l'Éden l'arbre de la vie et l'arbre de la science du bien et du mal, l'arbre qui donne l'immortalité et l'arbre qui cause la perdition, il fit descendre dans l'humanité la RELIGION. « Crois-moi, dit le Créateur au premier homme, ne mange pas de ce fruit, car tu en mourras; mais cet autre fruit procure la vie éternelle.» Cependant le mal triomphe; mais après - les enivrements du péché, après avoir goûté les fausses et amères jouissances de la chose défendue, Adam et Ève ouvrent les yeux, by pen, voient « leur nudité, » et entendent dans leur conscience, dans leur réveil à la

« ZurückWeiter »