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vu, en deuxième lieu, que parmi cette multitude de Sociétés de Chrétiens qu'on a vues et qu'on voit encore dans le monde, il y en a toujours eu, et qu'il y en a encore nécessairement une, qui est la véritable Eglise de Jesus-Christ.

Vous avez vu enfin, que les caractères de la véritable Eglise de Jesus-Christ, sont clairement marqués dans l'Evangile, et dans le Symbole de Nicée, qui est une profession de foi que les Protestans reçoivent avec la même vénération que nous. Voici l'article du Symbole de Nicée où ces caractères sont énoncés: « Je crois » l'Eglise qui est Une, Sainte, Catholi»que et Apostolique. »>

Il ne s'agit donc plus que de trouver une Eglise qui ait ces quatre caractères afin que nous puissions nous attacher à elle comme à celle qui est seule la véritable Eglise de Jesus-Christ. Car il est évident par tout ce que nous avons dit, 1.° que la véritable Eglise de Jesus-Christ doit avoir ces quatre caractères; 2.o qu'il n'y a que la véritable Eglise de Jesus-Christ qui puisse avoir ces quatre caractères: et comme il ne peut y avoir qu'une seule Société de Chrétiens qui soit la véritable Eglise de Jesus-Christ; dès que nous aurons trouvé une Société de Chrétiens qui aura ces quatre caractères, il sera évident, et que cette Société est la véritable

Eglise de Jesus-Christ, et qu'aucune autre Société ne peut être cette Eglise. De sorte qu'il faudra que, sans autre examen, nous embrassions la Société en qui nous trouverons ces quatre caractères, et que nous rejetions absolument toutes les autres.

Or je vais prouver, mon cher Théotime, que l'Eglise Romaine, cette Eglise pour laquelle les Ministres Protestans inspirent à ceux de leur Secte tant de mépris et tant d'horreur, a ces quatre caractères dont nous parlons. Et pour mettre plus d'ordre dans cette Conférence, et vous faire passer d'une vérité à l'autre par un progrès plus naturel, j'arrangerai ces quatre caractères d'une autre manière qu'ils ne sont dans le Symbole de Nicée et je ferai de chacun un article séparé.

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Où l'on montre que l'Eglise Romaine est véritablement Apostolique. QU'EST-CE qu'une Eglise Apostolique ?

C'est sans doute celle qui a été fondée par les Apôtres; celle qui a duré depuis les Apôtres jusqu'à nous par une succession non interrompue de Pasteurs légitimes; celle enfin qui, depuis les Apôtres jusqu'à nous a conservé sans altération la foi qu'elle a reçue des Apôtres. Or, l'Eglise Romaine a tous ces avantages.

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I.

1. Elle a été fondée par les Apôtres. Toute l'Histoire Ecclésiastique dépose que S. Pierre a fondé l'Eglise de Rome, et qu'en établissant son siége dans cette fameuse ville, qui était alors la capitale de l'Empire Romain, il en fit la capitale de l'Empire de J. C. qui embrasse toute la terre. Tous les Papes se sont portés à la face de l'univers pour successeurs de S. Pierre, et pour héritiers de son autorité, etjamais ces deux qualités ne leur ont été contestées. Toutes les Eglises qui sont dans la communion du Pape, jouissent du même privilége que celle de Rome; elles ont toutes été fondées, ou par S. Pierre, ou par les autres Apôtres, ou par les successeurs légitimes de S. Pierre, ou par d'autres Evêques qui reconnaissaient les successeurs légitimes de S. Pierre, pour Chefs de l'Eglise universelle ainsi, l'Eglise de Tours a été fondée par S. Gatien, qui avait été envoyé par le Pape pour porter la foi dans ces contrées. Toutes les Eglises qui sout dans la communion du Pape, remontent donc jusqu'à S. Pierre, et sont Apostoliques comme celle de Rome, dont elles font partie. C'est une multitude de branches dont l'une porte l'autre, et qui vont se réunir à un trone commun qui les porte toutes, et avec lequel elles ne font qu'un même arbre: celle de ces branches qui est la plus nouvelle, la plus

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faible et la plus éloignée du tronc, n'est pas moins de l'arbre que celle qui est là plus ancienne et la plus forte, et qui sort immédiatement du tronc.

2. L'Eglise Romaine a duré depuis les Apôtres jusqu'à nous, par une succession non interrompue de Pasteurs légitimes. Cela est si évident, que les Protestans sont forcés d'en convenir, malgré l'intérêt qu'ils auraient à le nier; toutes les histoires rendent témoignage à ce fait. Depuis PIE VII, qui gouverne aujourd'hui l'Eglise, nous remontons de Pape en Pape jusqu'à S. Pierre, sans trouver d'autre vide que celui que la difficulté des élections a quelquefois occasionné. C'était là une des principales raisons qui fixait S. Augustin, ce génie si lumineux, si vaste et si profond, dans l'Eglise Catholique. Ce qui me retient dans l'Eglise, dit-il, c'est la succession des Evêques depuis S. Pierre, jusqu'à celui qui est aujourd'hui sur le Trône de cet Apôtre. Deux siècles avant S. Augustin, Tertullien avait déjà dit la même chose, en parlant des Hérétiques de son temps. << S'ils prétendent, dit-il, recourir aux » Apôtres pour faire croire que c'est d'eux » qu'ils tiennent leur doctrine, nous n'a»vons qu'à leur répliquer ainsi qu'ils >> nous montrent donc l'origine de leurs >> Eglises; qu'ils fassent voir la liste de leurs Evêques: c'est par une telle succession,

>>prise dès le commencement, qu'il sera >> aisé d'appercevoir si ce premier Evêque » qu'ils ont eu, était un successeur légitime » de quelqu'un des Apôtres, ou un Pasteur » envoyé par les Apôtres, ou au moins par » quelqu'un de ces hommes Apostoliques, » qui ont vécu et persévéré avec les Apô» tres; car voilà quel est le titre que » produisent les Eglises Apostoliques. Par » exemple, l'Eglise de Rome montre un » Clément ordonné par S. Pierre. Que les » Hérétiques inventent, s'ils le peuvent, >> une telle succession de Pasteurs. »

S. Irenée, qui vivait avant Tertullien, et peu de temps après les Apôtres s'exprime encore plus nettement. Voici ses termes : « Soit que les gens s'écartent >> par suffisance ou par vaine gloire, » par aveuglement, par erreur ou en >> quelqu'autre manière que ce soit, il nous » est aisé de les confondre; nous n'avons » qu'à leur montrer de quelle manière la » foi et la doctrine des Apôtres est venue » jusqu'à nous, savoir par tradition, c'est» à-dire, par la succession des Evêques » de Rome, qui ont rempli le Trône de > cette Eglise Apostolique. »

Si cette succession non interrompue de Pasteurs légitimes depuis S. Pierre, suffisait pour fixer S. Augustin, et même Tertullien et S. Irenée, dans le sein de l'Eglise Romaine, quelle autorité ne doit

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