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Conférence, que parmi cette multitude de Sociétés Chrétiennes qui ont été et qui sont encore dans le monde, il ne peut y en avoir qu'une qui soit Apostolique, et qu'il y en a nécessairement une qui l'est: les promesses de Jesus-Christ y sont claires et formelles.

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D'une autre part il est constant que lorsque Luther et Calvin parurent dans le monde il ne restait que les misérables débris des Sociétés hérétiques que l'Eglise Romaine avait autrefois proscrites, et que les Protestans condamnent comme elle.

Je dis donc aux Protestans: Quand vous parûtes dans le monde, ou P'Eglise Romaine était véritablement Apostolique, ou elle ne l'était pas. Si l'Eglise Romaine était alors une Eglise véritablement Apostolique, vous avez donc eu tort de vous séparer d'elle, et vous n'êtes que des rebelles et des hérétiques; et si dans ce temps - là l'Eglise Romaine n'était pas l'Eglise Apostolique, il n'y en avait donc point depuis plusieurs siècles: Jesus-Christ, contre sa promesse, avait donc abandonné son Eglise, et les portes de l'enfer avaient prévalu contre elle. Vous êtes donc dans la funeste nécessité de recourir au blasphème, pour montrer que vous n'êtes pas hérétiques; et vous n'avez point d'autre moyen de vous disculper du crime

que

d'en commettre

dont vous accuse , un plus grand. Enfin, mon cher Théotime, il est constant que, dans tous les temps, les infidelles même ont regardé les Catholiques Romains comme les seuls vrais Chrétiens; parce qu'il n'y a qu'eux qui puissent prouver qu'ils viennent de JesusChrist et des Apôtres par une succession non interrompue.

C'est sur ce principe que l'empereur Aurélien rendit, tout païen qu'il était ce jugement qui est si célèbre dans l'His toire Ecclésiastique.

Paul de Samosate, patriarche d'Antioche, qui avait été déposé par deux Conciles à cause de ses erreurs, ne voulant pas quitter la maison Patriarchale, l'affaire fut portée devant cet Empereur, et il ordonna que la maison appartiendrait à ceux à qui les Chrétiens d'Italie et les Evêques de Rome l'adjugeraient par leurs lettres.

Les Juifs, qui ont toujours été mêlés parmi les Chrétiens, qui connaissent aussi bien que nous l'origine de notre Religion, et qui ont observé toutes les révolutions qui sont arrivées dans le Christianisme, ne pensent pas autrement que l'empereur Aurélien, et que tous les autres Romains idolâtres de ce temps-là.

L'Eglise Romaine est donc véritable

ment et incontestablement Apostolique, puisqu'il est démontré qu'elle tire son origine des Apôtres, et qu'elle a conservé sans altération, jusqu'à nos jours, la foi qu'elle a reçue d'eux.

Cette Eglise a donc toujours pu dire, et en effet elle a toujours dit avec confiance, en publiant sa doctrine: (I.re Ep. de S. Jean, ch. 1.) « Nous annonçons tou>> chant le Verbe de vie ce qui était dès » le commencement, ce que nous avons » ouï, ce que nous avons vu de nos yeux, » ce que nous avons considéré avec atten» tion, et ce que nous avons touché de > nos mains. » Au lieu que les Hérétiques, et singulièrement les Protestans, n'ont jamais pu dire autre chose, en publiant leur doctrine, sinon Nous annonçons, non pas ce que nous avons vu ou entendu, mais ce que nous avons imaginé. La doctrine que nous prêchons est à nous, parce que c'est nous qui l'avons inventée; personne ne la connaissait avant nous, parce qu'elle est née de nous; et si nous ne nous fussions jamais montrés au monde, jamais elle n'y aurait paru.

:

ARTICLE

I I.

Où l'on montre que l'Eglise Romaine

est une.

La première Conférence vous a pleine

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ment convaincu, mon cher Théotime qu'un des caractères essentiels de cette Société de Chrétiens, qui est seule la véritable Eglise de Jesus-Christ, c'est d'être une. Ces paroles de Jesus-Christ: « Il n'y » aura qu'un troupeau et qu'un Pasteur;>> et ces autres de S. Paul: « Il n'y a qu'un » Seigneur, qu'une Foi, et qu'un Baptême,» sont claires et décisives sur ce point.

L'Eglise est le Corps mystique de Jesus-Christ c'est l'idée que S. Paul en donne par-tout. Or dans le corps humain tout se réduit à l'unité, par le rapport que les membres qui le composent ont entr'eux, pour ne faire qu'un même tout parfaitement beau et parfaitement régulier; il en est donc de même de l'Eglise, qui est le Corps de Jesus-Christ. C'est la conséquence que tire le même Apôtre.

Après avoir rappelé ces principes dans votre esprit, il faut que je vous montre que l'Eglise Romaine est véritablement une, et qu'elle l'est de la manière la plus parfaite, puisqu'elle est, 1.o une dans sa Foi, 2.o une dans sa Morale,3.o une dans son Gouvernement.

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Nous avons avancé dans la première Conférence, comme un principe que la raison naturelle nous découvre, que Dieu ayant révélé par Jesus-Christ un certain nombre de vérités qui composent le corps de la Doctrine chrétienne, tous les hom mes sont obligés de croire ces vérités sans exception, parce qu'il est évident que tout ce que Dieu révèle est également digne de foi. De sorte, avons-nous dit, que si Dieu, en révélant des vérités aux hommes, leur eût laissé la liberté de n'en croire que ce qu'ils voudraient, il se serait comporté d'une manière tout-à-fait indigne de lui. Si c'est un devoir essentiel pour les hommes de croire sans exception. tout ce que Dieu a révélé, c'est donc en eux un grand crime de refuser leur créance à une seule des vérités que Dieu a révélées, ou de croire quelqu'autre chose que ce qu'il a révélé. L'unité de foi consiste donc nécessairement en deux choses: 1.o recevoir avec une parfaite docilité d'esprit et de cœur, tout ce que Dieu a révélé; 2.0 rejeter avec horreur toute doctrine contraire ou étrangère à la révélation.

Ainsi, toute Société de Chrétiens qui rejette quelqu'une des vérités révélées, n'a

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