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elle qui les a présentés à Jesus-Christ comme un présent digne de lui. De quelle religion étaient les Ignace, les Polycarpe, les Irenée, les Basile, les Athanase, les Cyprien, les Hilaire, les François d'Assise, les François Xavier, les Agnès, les Thècle, les Cécile, les Thérèse, les JeanneFrançoise de Chantal, en un mot, tant de Martyrs, de saints Docteurs, de saints Moines, de saintes Vierges, dont l'Histoire Ecclésiastique cite les noms avec vénération? ils étaient Catholiques; ils ont tous professé la foi de l'Eglise Romaine ; c'est dans cette foi qu'ils ont vécu et qu'ils sont morts; c'est pour cette foi qu'ils ont versé leur sang; c'est dans leurs écrits que nous puisons encore aujourd'hui les preuves authentiques de cette foi les Protestans ne peuvent en revendiquer un seul.

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Enfin, dans tous les temps, Dieu a manifesté, par les plus grands miracles l'approbation qu'il donnait aux vertus qui étaient pratiquées dans l'Eglise Romaine.

Le monde, mon cher Théotime, est plein de miracles; il s'en est fait dans tous les temps; il s'en est fait par-tout: toutes les histoires les attestent; les preuves en sont claires et évidentes; il faudrait avoir perdu la raison pour les révoquer en doute. Or tous ces miracles ont été faits dans l'Eglise Romaine, et par ceux qui professaient la foi de cette

Eglise; c'est encore un fait incontestable, et que les Protestans mêmes sont forcés de reconnaître outre l'aveu formel de M. Collin Protestant, touchant les miracles de Saint Augustin qui fut envoyé par le Pape Saint Grégoire pour prêcher l'Evangile aux Anglais Saxons, nous avons encore ceux de Luther même, et de Calvin, et des Centuriateurs de Magdebourg, et de plusieurs autres. Jamais les miracles n'ont cessé dans l'Eglise Romaine: nous en avons vu de notre temps; et si nous n'en voyons pas un si grand nombre que nos pères, c'est que ceux que nos pères ont vus, ont été faits pour nous comme pour eux, et rendent encore aujourd'hui dans l'histoire un témoignage authentique à la sainteté de l'Eglise Romaine, dans le sein de laquelle ils ont été opérés.

L'Eglise Romaine a donc tous les caractères de sainteté que nous avons marqués plus haut; et d'un autre côté, les Sociétés Protestantes n'ont aucun de ces caractères: et comment pourraient-elles les avoir, puisqu'elles professent une doctrine directement contraire à la sainteté, niant formellement la nécessité de la Pénitence et des bonnes œuvres, traitant les conseils évangéliques avec un souverain mépris, et enseignant que pourvu qu'on ait la foi, on ne peut plus perdre la justice, quand

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on se livrerait aux plus grands désordres? Pour ce qui est des miracles, on n'en a jamais vu chez eux, et jamais aucun membre de leur secte ne s'est vanté d'avoir été ou le sujet ou l'instrument d'un seul miracle.

ARTICLE

IV.

Où l'on montre que l'Eglise Romaine est Catholique.

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Si vous arriviez aujourd'hui à Londres mon cher Théotime, et que vous priassiez quelqu'un des habitans de cette superbe et fameuse capitale de vous mener chez l'Evêque des Catholiques ou bien au lieu où les Catholiques ont coutume de s'assembler; quand celui à qui vous vous adresseriez serait le plus entêté de tous les Anglicans, sachez qu'il n'oserait jamais vous mener ni chez l'Evêque, ni dans un des Temples de sa Secte.

On connaît donc à Londres, comme à Paris, les Chrétiens Romains sous le nom de Catholiques. Or, mon cher Théotime, il en est de même par-tout, et il en a été de même dans tous les temps; jamais aucune Secte hérétique n'a pu dépouiller l'Eglise Romaine du titre de Catholique ni le partager avec elle. Quand les Protestans parlent de nous entre eux, ils nous appellent les Catholiques; et quand ils

parlent d'eux-mêmes, ils s'appellent Protestans, ou bien Calvinistes, Luthériens, Zuingliens, Anglicans, suivant les différens Auteurs de leurs Sectes. I e titre de Catholique appartient donc proprement à l'Eglise Romaine, à l'exclusion de toutes les autres Sociétés de Chrétiens, puisque les plus grands ennemis de cette Eglise lui cèdent ce titre glorieux; et c'était-là une des raisons qui attachait S. Augustin à l'Eglise Romaine. « Je suis retenu dans » cette Eglise (disait ce grand Docteur), » par le nom de Catholique, qu'elle a » toujours tellement conservé parmi toutes » les hérésies, que quand un étranger demande où les Catholiques s'assemblent, » un Hérétique n'oserait montrer sa mai» son ni son Temple. »

Catholique signifie universel; et ce nom convient parfaitement à l'Eglise Romaine, puisqu'elle possède, si je puis m'exprimer ainsi, l'universalité des temps, l'universalité des lieux, l'universalité des hommes.

L'universalité des temps. Nous avons montré dans le premier article de cette Conférence, que l'Eglise Romaine a été fondée par les Apôtres; qu'elle a duré sans interruption depuis les Apôtres jusqu'à nous; qu'elle a conservé sans altération la doctrine sainte qu'elle a reçue d'eux.

L'universalité des lieux. L'Eglise Romaine a vu autrefois tout l'Empire Romain

soumis à ses lois ; que dis-je ? elle a étendu sa domination bien au-delà des bornes de ce vaste Empire; elle a arboré la croix chez des Nations où les Césars n'avaient jamais arboré leurs étendards: aujourd'hui même, outre plusieurs grands royaumes qu'elle possède tous entiers elle compte des sujets et des enfans dans toutes les parties du monde et presque chez tous les Peuples.

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L'universalité des hommes. Tout le monde n'est pas Catholique Romain, et il est impossible qu'il le soit, parce qu'il est écrit qu'il faut qu'il y ait des hérésies, et qu'il est nécessaire qu'il arrive des scandales; mais parmi les Sociétés qui se disent Chrétiennes, il n'en est aucune que l'Eglise Romaine ne surpasse infiniment en nombre.

On défie les Protestans de prouver qu'ils ont une seule de ces universalités. Car s'ils veulent s'attribuer l'universalité des temps, nous leur ferons voir qu'ils n'ont pas trois cents ans d'existence. S'ils prétendent qu'ils ont l'universalité des lieux, nous leur montrerons qu'ils n'occupent que quelques coins de l'Europe, où ils sont encore divisés entre eux et forment une infinité de sectes particulières. S'ils disent qu'ils ont l'universalité du nombre, nous les convaincrons par le témoignage de leurs propres yeux, qu'ils

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