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ne sont rien en comparaison des Catholiques. Et en effet, si à l'Italie, où est la Chaire de S. Fierre et le centre de la Catholicité on joint la Sicile, la Sardaigne et les Iles voisines, la France l'Espagne, le Portugal, la Savoie, les Pays-Bas, la plus grande partie de l'Allemagne, la Hongrie, la Pologne, Firlande, les Eglises fondées par les Apôtres de nos jours en Asie et en Amérique, tous les Catholiques qui sont mêlés par-tout avec les Protestans et les autres Sectes; on verra que les Protestans se perdent, pour ainsi dire dans l'immensité de l'espace que les Catholiques occupent.

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Faisons ici, mon cher Théotime, une réflexion qui est bien intéressante. Dieu avait promis à Jesus-Christ, par la bouche de David (Pseaume 2), qu'il lui donnerait toutes les nations en héritage, et que son domaine s'étendrait jusqu'aux extrémités de la terre. Jesus-Christ, sûr de l'accomplissement des promesses de son Père, et regardant toute la terre comme son royaume, dit à ses Apôtres, avant que de monter au Ciel: «Tout pouvoir m'a été » donné, au Ciel et sur la terre ; allez » donc, instruisez toutes les nations, leur » enseignant à observer tout ce que je > vous ai commandé. »

On ne doit donc regarder comme la

véritable Eglise de Jesus-Christ, que celle qui s'est toujours regardée comme chargée d'exécuter l'ordre que Jesus-Christ donna à ses Apôtres, avant que de monter au Ciel; c'est-à-dire, celle qui a toujours eu un caractère conquérant, si je puis m'exprimer ainsi; qui, dans tous les temps, a envoyé des Apôtres dans toutes les parties du monde et chez tous les peuples infidelles, pour y porter la lumière de l'Evangile. Car il est plus clair que le jour que s'il y a une Eglise qui soit destinée à conquérir l'univers, c'est celle qui, poussée d'une sainte ambition, travaille sans cesse à faire cette grande conquête, et que toute Eglise qui ne pense pas à cette conquête n'est pas destinée à la faire.

Or, en parcourant l'Histoire Ecclésiastique, je vois, 1.o que l'Eglise Romaine a le caractère conquérant dont je parle. C'est cette Eglise qui a porté la foi par ses Missionnaires dans les Gaules, les Espagnes, l'Allemagne, l'Angleterre, les Indes, le Japon. C'est cette Eglise qui, encore de nos jours, envoie des ouvriers Apostoliques dans toutes les parties du monde connu, et chez les peuples les plus sauvages et les plus féroces.

Je vois en second lieu, dans l'Histoire Ecclésiastique, que tous les Hérétiques, sans exception, se sont toujours contentés de pervertir autant de Catholiques qu'ils

ent pu, et de se faire un parti puissant contre l'Eglise Romaine, parmi les enfans de cette Eglise; mais aucun d'eux n'a jamais travaillé à convertir les Nations infidelles. Tels ont été les Manichéens, les Ariens, les Pélagiens, les Nestoriens, et les Protestans mêmes. C'est un fait de notoriété publique, et que personne ne peut

contester.

Je vois enfin dans la même histoire, que tous les Hérétiques, après avoir fait, par la permission de Dieu, certains progrès, se sont arrêtés tout d'un coup, sans pouvoir aller plus loin; on les a vus pendant quelque temps se soutenir dans cet état, ensuite s'affaiblir peu à peu, et périr enfin tout-à-fait ; c'est-à-dire, qu'on les a vus lutter pendant quelque temps, mais en vain, contre cette malédiction de Jesus-Christ: << Toute plante qui n'aura pas été plantée » par mon Père sera arrachée, » eten éprouver enfin tous les effets. Tel a été le sort de tous les Hérétiques qui ont précédé les Protestans, et tel sera un jour celui des Protestans eux-mêmes ; et l'on ne peut donner une idée plus juste en parlant des Hérétiques, qu'en les comparant à ces nuées d'insectes, qui, poussées par un vent pestilent, tombent à l'improviste sur une campagne fertile, la ravagent en peu de momens, et meurent ensuite au pied des plantes qu'ils ont broutées.

Quelle conséquence faut-il tirer de tout ce qui vient d'être dit? sinon que l'Eglise Romaine est la seule qui soit destinée à conquérir tout l'univers à Jesus Christ, puisque c'est la seule qui travaille sans cesse avec un zèle infatigable,à faire cette glorieuse conquête ; la seule qui est demeurée ferme au milieu de tant d'orages qui se sont élevés contr'elle; la seule qui ne s'est jamais ressentie de ses pertes, parce qu'elle les a toujours réparées, et par conséquent la seule qui porte juste-ment le titre de Catholique?

CATÉCHISME

DE LA IV. CONFÉRENCE. Où l'on montre que l'Eglise Romaine est la véritable Eglise de JesusChrist, parce qu'elle a tous les caractères de la véritable Eglise, qui sont marqués dans l'Evangile et dans le Symbole de Nicée.

D. QUI

UELS sont les caractères de la véritable Eglise de Jesus-Christ?

R. Ce sont ceux qui sont marqués par cet article du Symbole de Nicée: Je crois l'Eglise qui est Une, Sainte, Catholique et Apostolique.

D. Quelle est l'Eglise qui a tous ces caractères ?

R. C'est l'Eglise Romaine qui a tous ces caractères, et il n'y a qu'elle qui les ait. D. Comment prouvez-vous que l'Eglise Romaine est Apostolique ?

R. Je le prouve, i.o parce que ce sont les Apôtres qui ont fondé cette Eglise ; 2.o parce que cette Eglise s'est perpétuée depuis les Apôtres jusqu'à nous, par une succession non interrompue de Pasteurs légitimes; 3.o parce que depuis les Apôtres jusqu'à nous, elle a conservé dans toute sa pureté la doctrine qu'elle avait reçue d'eux.

D. Pourquoi dites-vous que l'Eglise Romaine est Une ?

R. L'Eglise Romaine est UNE, parce qu'elle n'a qu'une foi, qu'une morale, qu'un gouvernement.

D. Čomment prouvez-vous que l'Eglise Romaine n'a qu'une foi?

R. Je prouve que l'Eglise Romaine n'a qu'une foi, 1.o parce que tous les Catholique de tous les pays du monde croient les mêmes dogmes sans variation; 2.o parce qu'ils rejettent tous avec la même horreur tous les dogmes opposés ; 3.o parce qu'il est impossible de montrer que cette Eglise ait jamais rien changé à la doctrine qu'elle a reçue des Apôtres.