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A Maistre Pierre Barbet, conseiller et advocat de mondit Sr pour avoir fez les escriptures de mondit Sr qui contiennent environ dix feuilles de papier, III f.

A Maistre Jehan le Boiteux, pour ses escriptures, v f.

A Maistre Jehan Quartier, lieutenant, pour ses peinnes et salaire, x f. A Jehan Troux, clerc et libellance de la court dudit bailliage, pour ses peinnes et salaire d'avoir vacqué par l'espace desdits x jours avec et en compaignie d'icelluy Maistre Jehan Quartier, v f.

Audit Jehan Troux pour II vIIII piez d'escriptures faiz et grossez en son parchemin. C'est assavoir: CII piez pour la grosse des faiz et enqueste de mondit Sr, xvIII piez pour la grosse des contredits de mondit Sг, IIII** piez pour la copie des faiz et enqueste des seigneurs de la Roiche, et VIII piez pour la copie des contredits desdits seigneurs de la Roiche, qui sont les dits II VIII piez pour chacun desdits piez, non obstant qu'il soit tauxé par le stile de la Court vi blancs, a traité à forfait pour les II VIII piez, XVII f. v gr. Somme desdites missions pour ledit procès, vixx fr. vIII gr. III bl.

Le fameux rotulus de 209 pieds étant resté introuvable, les causes, les péripéties et l'issue du procès ne sont point

connues.

Au reste, les effets de la guerre continuaient d'avoir une fâcheuse répercussion sur toute la contrée. Une importante réduction des impôts dut être accordée, en 1418, à cause de l'abandon des terres qualifié par les comptes «< vacances de meix. »>«< Car depuis 1412, disent-ils, que le siège fut mis par l'ordonnance de Monseigneur à Chatel Chinon, par le moien dudit siège, et aussi parceque, par les ennemis qui estoient dedans ledit Chatel Chinon, ycelles chastellenies furent comme destruite et perdues. :

D'autre part, le receveur fut obligé de rembourser les avances faites par M. de Saint-Georges et de Sainte-Croix 1, gouverneur et capitaine général « pour le fait de la guerre ou pays de Bourgoigne, pour le paiement des gens d'armes

1. Guillaume de Vienne, sire de Saint-Georges et de Sainte-Croix, fit bâtir à Dijon, en 1430, un hôtel qui prit le nom de Saint-Georges et le transmit à la place Saint-Georges actuelle.

et de traits mandés pour résister contre les ennemis, lesquels à très-grant nombre et très-grant compaignie se sont mis sus et assemblés et desja ont prise la ville de Tournus et neuf ou dix forteresses bien prochaines d'icelle et de la Iville de Chalon. >>

Voici l'explication de ces événements comme la ville de Château-Chinon était occupée par les « ligués », sorte de bandits qui dévastaient les alentours, le duc, avec l'assentiment du roi, résolut de porter le siège devant la place, et chargea son receveur général, Regnault de Thoisy, de préparer et de faire conduire les approvisionnements du siège. Au mois de juillet 1412, la duchesse qui, en l'absence de son mari, avait le gouvernement du pays, donna d'abord à son receveur une somme de 3,400 fr. qui fut insuffisante. Puis elle emprunta de part et d'autre et demanda 15,000 fr. aux États de la province. Malgré tout, le siège ne pouvait se poursuivre, faute de ressources, et d'autres. emprunts forcés furent décidés.

L'Auxois fournit d'une manière toute spéciale, et c'est à l'aide de ces subsides qu'on parvint seulement à délivrer la ville. Les « ligués », après un mois de siège, consentirent à s'éloigner, moyennant qu'une somme de 500" leur serait versée.

La place fut aussitôt démolie par les troupes de Bourgogne, et l'on s'occupa de rembourser les emprunts contractés. Le roi lui-même mit, pour y participer, son trésor à contribution, car le siège s'était fait dans l'intérêt commun du duc et du roi contre les courses des pillards. On s'explique ainsi l'accroissement des charges du peuple.

Pour comble de maux, le remaniement des monnaies vint jeter le trouble dans les transactions. Une note des comptes de 1421 fait savoir, en effet, que la bonne monnaie de 6 livres 3 sous tournois le marc d'argent sur le pied de 30" commença à avoir cours le 1er janvier 1421, mais, si nous en croyons le Journal d'un bourgeois de Paris, publié par dom

des Salles et dom Guillaume Aubry de la Barre, en 1729, <«<le peuple en fut si oppressé et grevé, que pouvres gens ne povaint vivre; car, comme choux, poreaux, oignons, verjus, etc., on n'avoit à moins de deux blancs, car ils ne valloient que ung denier après le cry, et qui tenoit à loüaige, maison ou autre chose, il en convenoit payer huit fois plus que le loüaige, c'est assavoir du franc huit francs, de huit francs soixante-quatre francs, ainsi des autres choses, dont le pouvre peuple ot tant à souffrir de faim et de froit que nul ne le scet que Dieu. Il geloit aussi fort à la Toussaint qu'il fist oncques à Nouël, et ne finoit-on de rien qui n'avoit menüe monnoye. »

Au milieu de ces calamités de toute nature, les revenus de la châtellenie fondaient littéralement entre les mains du receveur, d'autant plus que les ressources diminuaient progressivement en raison de l'appauvrissement des tail

lables.

Il survint, à cette époque, un changement dans la destination des revenus de Glenne, par suite du mariage de Marguerite de Bourgogne. Cette princesse, l'aînée des sept filles de Jean sans Peur, avait épousé en premières noces Louis de France, fils de Charles VI, le 31 août 1404. Louis de France, qui était en même temps duc de Guyenne et dauphin de Viennois, mourut sans enfant le 18 décembre 1415; il avait à peine vingt ans. Marguerite, restée veuve, fut mariée huit ans après avec Artus de Bretagne, comte de Richemont, Sr de Parthenay et connétable de France. Les articles de ce mariage furent dressés et signés en la ville d'Amiens, le 14 avril 1423. Philippe le Bon, alors duc de Bourgogne, promit à sa sœur et à son beau-frère une somme de 100,000' et, jusqu'à ce qu'elle eût été payée, 5,000" de rente sur son duché de Bourgogne, avec pouvoir de s'acquitter partiellement en payant 10,000" pour le rachat de chaque 1,000' de rente. On affecta à la garantie de cette rente les revenus des villes et châtellenies de Montbard,

Pouilly, Arnay-le-Duc, Duesme 2, Aignay 3, Saint-Marc', Tonnerre, Cussy, Roussillon et Glenne; le tout d'une estimation de 6,000" de rente. Jehan de Rye, Sr de Balançon, en fut nommé capitaine et bailli spécial. Mais le comte de Richemont s'aperçut bientôt que cette garantie était un leurre. Le comté de Tonnerre, qui en formait la partie la plus solide, lui avait été presque aussitôt retiré pour être rendu à la comtesse de Tonnerre. Aignay ne rapportait absolument rien, de telle sorte que Richemont pria son beau-frère de le reprendre. Quant aux châtellenies restantes, elles étaient loin d'atteindre le revenu de 5,000" promis par contrat de mariage.

Glenne, cependant, continuait d'être administrée avec la même conscience par son châtelain, Regnault de Thoisy, mais le comte de Richemont, frustré dans son attente, se décida à faire des remontrances au duc Philippe. Il lui envoya, à cet effet, le 10 mars 1438, deux de ses officiers, Jehan de Thoisy, conseiller, et Jehan Gilet, secrétaire, munis d'une procuration pour solliciter le paiement de la rente échue, et l'assignation des fonds suffisants pour garantir l'avenir. Cette réclamation eut pour résultat de faire attribuer à Marguerite de Bourgogne, pour remplacer Tonnerre et Aignay, les seigneuries de Mont-Réal et de Châtel-Girard. 5

Au reste, l'effet de cette nouvelle concession ne fut pas de longue durée, car la comtesse de Richemont mourut le 2 février 1441. Comme elle ne laissait pas d'enfant, les châtellenies qui formaient la garantie de sa dot firent retour au duc de Bourgogne qui s'empressa d'en faire hommage à sa troisième femme, Isabelle de Portugal. Aussi, Pierre Ballard, nommé receveur de Glenne pour le comte

1. Pouilly-en-Auxois.

2. Duesme (Côte-d'Or).

3. Aignay-le-Duc (Côte-d'Or).

4. Saint-Marc (Côte-d'Or).

5. Montréal et Châtel-Gérard dans l'Yonne.

de Richemont, en 1440, reçut-il une institution nouvelle en 1441, au nom de la duchesse de Bourgogne.

La conséquence des événements qui précèdent fut de produire une lacune dans les registres de Glenne, car ceux-ci, remis au connétable de Richemont jusqu'à la mort de sa femme, ne furent jamais restitués à la Chambre des comptes. Seule la châtellenie de la Toison, qui avait été exclue de l'apanage, continua de rendre ses comptes au duché par l'intermédiaire de Regnault de Thoisy.

A partir de 1441, la recette de Glenne et celle de Roussillon furent confiées à des receveurs différents. Pierre Balard eut Glenne, et Lambert Laval, Roussillon. Tous deux administrèrent conjointement leur châtellenie durant vingthuit années, pendant lesquelles nous signalerons seulement quelques faits intéressants.

Le compte de 1446 mentionne un remboursement fait par le duc à Huguenot Alardot, tanneur à Dijon, pour « un prêt fait à l'armée de Calais. »1

Celui de 1447 nous donne la recette de la foire des vingt jours de Noël, tenue à Verrière-sous-Glenne. Le bœuf, le porc, le mouton, produisaient par tête un denier; les vaches, les brebis et les chèvres donnaient chacune une obole.

En 1448, Lambert Laval propose une réduction de comptes pour deniers d'exploits non perçus « sur plusieurs povres personnes de la chastellenie, dont les aulcuns se sont absentez de leurs lieux, les ungs alez de vie à trespas, les aultres sont mendiants par le païs, la plupart des aultres sont en sentence d'excommuniement; et aussi y en a beau

1. L'armée de Calais, dont il est ici question, avait été réunie dix années auparavant, après la réconciliation de la France et de la Bourgogne, pour mettre le siège devant Calais. Le manque d'argent empêcha qu'on ne délogeât les Anglais, et aussi, il faut bien le dire, la défection des Flamands qui, ne se voyant pas assez soutenus par les Français et les Bourguignons, abandonnèrent l'armée en réclamant leur solde, « une robe par homme. » Le compte de 1416 nous donne un exemple des moyens employés pour parer aux dépenses de cette expédition.

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