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4° Une lame de couteau en fer dont le manche manque

(pl. XV, 11). Long. 95mm.

5o Un ciseau entier à double tranchant (pl. XVI, 2). Long. 110mm.

6o Plusieurs menus objets de bronze, fragments de fibules, boucle munie de trois gros rivets (pl. XIV, 29). Long. 35mm. 7° Divers débris céramiques.

a) Cinq ou six tessons d'assiettes rouges en terre sigillée, les unes à pâte tendre, les autres à pâte dure, sans estampille.

b) Un débris de col d'amphore portant l'estampille VERO (pl. XXII, 3), marque qui n'a pas encore été signalée dans le Corpus.

c) Un fragment de poterie noire avec le graffite A, tracé après cuisson.

d) Plusieurs débris de marmites, en terre grise, à surface micacée, dont un exemplaire est reproduit sur la planche XVII, 2. La panse est ornée d'un double filet creux; les lèvres sont renforcées d'un rebord plat.

e) Des fragments de tuiles à rebords, tout à fait semblables au modèle italique comme dimensions et comme forme. Il n'est pas rare de rencontrer la tuile romaine dans les maisons du Beuvray, qui n'étaient pas toutes recouvertes en paille. C'était là encore un emprunt récent fait à l'architecture classique.

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Dépôt d'amphores. Près de l'angle sud-ouest de cette maison, en procédant au déblaiement du mur extérieur, nous avons rencontré une large fosse où des amphores gisaient non plus pêle-mêle, mais superposées avec ordre. Mal protégées par une couche mince de terre végétale (épaisseur 050), ces amphores, du même type que les précédentes, gisaient sur une couche de béton de chaux. Elles étaient toutes brisées, à l'exception de deux, dont les anses et les cols avaient d'ailleurs été coupés, suivant l'usage, avant l'enfouissement. Les autres, pour la plupart, avaient

subi cette même mutilation, car nous avons compté plus de vingt panses et très peu de cols. Les deux amphores à panse intacte étaient vides; les autres avaient contenu des ossements incinérés et quelques menus fragments de charbon, mais là encore les ossements étaient en trop menus débris pour se prêter à une détermination. A travers ces débris d'amphores gisaient cinq monnaies :

a) Bronze éduen, au type du quadrupède buvant dans un Atlas, pl. XVI, 5093; Inventaire général, no 43. Bel

vase.

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exemplaire d'une jolie patine.

b) Denier éduen, en argent, à la tête casquée. pl. XVI, 5252; Inventaire général, no 24.

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c) Bronze coulé au taureau cornupète. Atlas, pl. XVI, 5368 et 5401; Inventaire général, no 34.

d) Demi-bronze de la colonie de Nîmes ou de Vienne (?), Inventaire général, p. 36. presque entièrement oxydé.

e) Monnaie de bronze gauloise (?) fruste et indéterminable. Dans cette même fouille, mais à côté des amphores et non plus à travers les débris, on a recueilli :

1o Un outil de fer d'une conservation exceptionnelle, sorte de tranchet ou de racloir coudé, dont la lame très mince affecte une forme semi-circulaire et mesure 009 en largeur (pl. XVI, 5). La tige coudée, amincie près de la lame, est ornée de facettes longitudinales. Elle s'emmanchait à l'aide d'une soie, en partie brisée, et d'une virole qui s'est conservée.

2o Une demi-fibule, type de la Tène, en fer, très oxydée (pl. XV, 9).

3o Une seule marque d'amphore, SALA (pl. XXII, 4).

C. Sondages au nord de l'atelier PCO, 1, 1898.

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Au nord de l'atelier et des deux maisons que nous venons de décrire s'étend une large esplanade triangulaire dont la pointe atteint les ateliers les plus élevés du versant ouest

de la Come-Chaudron. Elle forme aujourd'hui un pacage couvert de genêts et entièrement déboisé. Il y avait intérêt à savoir si elle n'était pas occupée également par des constructions. Nous fîmes à cet effet, au mois de juillet 1898, des recherches méthodiques qui ne donnèrent que des résultats négatifs. Ce champ fut labouré de tranchées sur toute son étendue, sans que la pioche se heurtât jamais à quelque substruction. Il est donc acquis pour la topographie de l'oppidum que ce point formait un emplacement libre ou peut-être un lieu de dépôt pour les ateliers de forges et de fonderie qui l'entouraient.

Voici l'inventaire des objets trouvés au cours de ces travaux :

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1° Sept monnaies gauloises.

a) Denier en argent, fruste.

b) Denier, classé aux Séquanes, à la légende TOG[IRIX]. Atlas, pl. XVI, 5550; Inventaire général, no 68.

c) Bronze coulé éduen, à la légende ALAV(COS). — Atlas, pl. XVI, 5080; Inventaire général, no 40.

d) Bronze classé aux Bellovaques. Le droit est oxydé. R. VANDIIL(os). Aigle éployé; à sa droite, un cercle pointé et un pentagramme. Atlas, pl. XXXII, cf. 7981-7988; Inven

taire général, no 11.

e) Bronze coulé au taureau cornupète. 3 exemplaires. Atlas, pl. XVI, 5368 et 5401; Inventaire général, no 34.

2o Une demi-monnaie de la colonie de Nimes, au crocodile. Tête d'Auguste, laurée.

3o Un petit annelet en métal blanc, dont l'aspect est semblable à celui des monnaies en bronze coulé, appelées ordinairement potins.

4o Une fibule en bronze à charnière (pl. XIV, 9). Long. 65mm.

5o Deux marques d'amphores, apposées sur le rebord du col: RAE (?) rétrograde et MD (pl. XXII, 10 et 11).

6o Un tesson de poterie commune, portant au revers le graffite IN, écrit après cuisson (pl. XXII, 6).

Au cours de ces recherches, à quelques mètres au nordouest de l'extrémité ouest du grand atelier, un dépôt d'amphores funéraires a été rencontré. Quatre d'entre elles gisaient dans cette fosse, telles qu'elles y avaient été déposées, c'est-à-dire privées de leur col et de leurs anses. Elles ne contenaient que de la terre, d'une couleur un peu noire, mêlée à des débris d'ossements réduits en miettes. Au dessus, dans la même fosse, une couche de débris d'autres amphores a donné quatre monnaies gauloises :

a) Denier éduen. Tête imberbe, à gauche, avec torques. R. 40[YB]NO. Cheval à droite. Ar., 1 exemplaire (pl. XIII, 9). - Atlas, pl. XV, 4886; Inventaire général, no 31.

b) Bronze coulé éduen, type dit à l'hippocampe.

pl. VII, 2935; Inventaire général, no 37.

c) Deux bronzes coulés, complètement oxydés.

Atlas,

II

FOUILLES DANS LE PARC AUX CHEVAUX

A. Petite maison de bains et enclos voisin (1899).

(Planches V, VI et X.)

Au mois d'août 1899, nous fîmes ouvrir une tranchée de sondage, dans le voisinage de la maison du Parc aux Chevaux où M. Bulliot avait découvert, en 1894, le petit pécule d'un habitant de Bibracte, caché, pièce par pièce, dans les interstices des pierres du mur de sa demeure. Au-dessus de cette maison, une étendue de terrain assez large n'avait pas encore été explorée. Il paraissait peu probable, étant donné l'importance de ce quartier de l'oppidum, que les fouilles y demeurassent stériles.

TOME XXXII.

3

La tranchée rencontra presque aussitôt les ruines d'une construction dont les murs extérieurs furent tout d'abord dégagés. On ne tarda pas à reconnaître que ce n'était pas là une de ces spacieuses villas, bâties sur un plan grécoromain avec de rustiques matériaux, mais un petit bâtiment tout à fait isolé et dont les substructions se trouvaient encore en très bon état de conservation.

Nous procédâmes aussitôt au déblaiement intérieur qui fut opéré intégralement. A 20 centimètres du niveau du sol apparaissait la crête des murs. Une masse considérable de tuiles romaines, brisées en menus fragments, se mêlaient à la terre végétale dans une première couche du remblai. Ces mêmes tuiles se retrouvèrent ensuite sur tous les points et à tous les niveaux de la fouille. Elles ne portaient pas la trace du feu d'un incendie et les rares débris de la charpente, noircis par l'humidité du sol mais non carbonisés, ne nous ont pas paru avoir subi non plus l'action des flammes.

La rencontre d'un hypocauste et d'un fourneau de chauffe, ainsi que d'autres détails non moins caractéristiques, comme nous allons le voir, ne tardèrent pas à révéler la destination de cette construction. Nous étions en présence d'un petit établissement balnéaire, de type romain, le premier qui se fût encore rencontré à Bibracte. Sur plusieurs points de l'oppidum, on avait découvert antérieurement des restes d'hypocauste, mais jamais encore un balnéaire proprement dit.

Lorsque le déblaiement fut en voie d'achèvement, nous informâmes le musée de Saint-Germain de cette intéressante découverte. Sur la proposition de MM. Bertrand et Reinach, M. Champion, directeur des ateliers du musée, reçut du Ministère la mission de se rendre au Beuvray pour exécuter un modèle en relief du bâtiment déblayé. Ce modèle, d'une parfaite exactitude, est aujourd'hui exposé au musée. Un plan, avec coupe (pl. X), et deux vues pho

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