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guës, mais ne communiquant pas entre elles. Deux de ces pièces sont très spacieuses. Voici l'indication de leurs sur

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Fet H s'ouvrent directement sur la cour ou du moins sur l'annexe B, 2, de cette cour. Devant l'entrée des pièces C et D sont établies deux chambrettes, E et G, d'égale contenance, disposées de telle sorte qu'il faut traverser la première pour avoir accès dans l'une ou l'autre des pièces C ou G.

Il ne nous reste plus qu'à décrire le corps de logis composant le côté nord de l'habitation, à la suite de la salle H. Ce corps de logis comprend cinq pièces, disposées en deux groupes, de chaque côté de la cour annexe B, 3. Deux petites chambres rectangulaires, I et J, s'ouvrent sur la cour par des entrées en pierres de taille de largeur très inégale. Une troisième salle (K), adossée au mur de façade mérite un examen spécial. Elle comprend une partie rectangulaire, mesurant 640 sur 3 m., terminée à l'ouest par un hémicycle mesurant 110 de rayon. L'absidiole est construite en moellons bruts, comme le reste des murs, et ne présente pas une régularité bien géométrique. Elle était sans doute voûtée en cul-de-four. La partie rectangulaire de cette pièce est coupée à 1m70 de son côté est par deux contreforts latéraux en pierre de taille, qui ne sont autre chose que les jambages d'une porte intérieure à deux battants, large de 195. Le bloc de pierre sur lequel se fermaient les vantaux est encore en place. L'aire de cette pièce, dont la destination demeure indéterminée, mais qui se retrouve, comme nous allons le voir, dans le plan de la maison PC, 2, était revêtue d'un carrelage de briques. Nous n'en avons retrouvé que quelques amorces, mais elles

étaient parfaitement en place et reposaient sur une forte couche d'argile (voir la coupe ab, cote a).

Ces amorces du carrelage nous ont permis de constater que toutes les parties de ce grand bâtiment se trouvent de plain-pied. Les seuils des portes sont tous au même niveau. Or, comme le bâtiment est construit sur un terrain en pente, il a fallu donner une assez grande hauteur aux fondations du côté de la déclivité. Dans la pièce K, nous avons déblayé le mur sur une hauteur de 250. Il aurait fallu pousser la fouille à une plus grande profondeur pour arriver aux dernières assises des fondations, mais ce travail eût été sans profit. Nous nous trouvions déjà au-dessous de l'aire de l'habitation, dans un terrain de remblai dont l'examen ne pouvait nous livrer aucune observation utile sur la destination de cette pièce. Nous avons donc arrêté la fouille, lorsque nous avons constaté que nous nous trouvions à 1 mètre au-dessous du carrelage. La pièce n'était pas pourvue d'un hypocauste. Cette constatation est importante, car la maison PC, 2, montre précisément une salle rectangulaire avec hémicycle semblable à celle-ci et présentant la même abside (voir fig. 4, compartiment B), mais chauffée par un hypocauste. Avant de quitter cette curieuse pièce, notons encore une de ses particularités. Tandis que tous les autres locaux du même bâtiment possèdent une entrée avec chambranles en pierres de taille, très soigneusement établie, nous ne rencontrons ici que des murs pleins sans aucune issue. Le seuil de la porte devait donc se trouver à un niveau un peu plus élevé que le carrelage et la crête des substructions. Celles-ci ne dépassent le carrelage que de 50 à 60 centimètres. De petits escaliers de bois devaient donc racheter la différence de niveau entre la porte et l'aire de la salle.

Il ne nous reste plus qu'à décrire les deux pièces N et M. On accède à la première par une porte ouvrant sur l'annexe B, 3. Cette pièce est la seule dont l'aire soit en contre

bas par rapport au niveau général de l'immeuble. Là encore il faut admettre l'existence d'un petit escalier de bois. Au milieu de cette chambre se développe, dans le sens de la longueur, un petit massif de maçonnerie, haut seulement de 060 et soigneusement revêtu de stuc, à peinture rouge uni. Les parois du mur portaient le même revêtement peint. Près de l'entrée, le massif maçonné se relie au mur par un coude à angle droit. Cette pièce est la seule où nous ayons rencontré des traces de peinture murale et de crépissage.

La pièce M ne comporte aucune description spéciale. On observera la grande largeur de l'entrée, déjà signalée pour la pièce J, qui en est en quelque sorte le pendant. Les angles en pierres de taille se distinguent par la beauté de l'appareil et leur belle conservation.

Cette description terminée, il nous reste à dresser l'inventaire des objets divers trouvés au cours de cette fouille.

L'énumération en sera brève. Il est à remarquer qu'à Bibracte les grandes habitations sont les moins riches en monnaies et en menus objets. L'atelier de forgerons de la Pâture du Couvent nous avait procuré une abondante moisson de monnaies, au total quatre-vingt-sept exemplaires déterminables. Nous n'en avons pas recueilli plus de quatorze dans cette spacieuse demeure. C'est dans les petites cases et les ateliers que les trouvailles sont copieuses. Autour des ateliers s'accumulaient des déchets et rebuts de fabrication de toute nature. Les cases sont souvent des boutiques de marchands. Faciles à égarer en raison de leur petitesse, les pièces gauloises qu'on laissait tomber par mégarde sur le sol de ces demeures encombrées de marchandises, y disparaissaient en s'enfonçant peu à peu dans la simple couche d'argile battue qui tenait lieu de carrelage.

Voici d'abord la liste des monnaies :

Edui. Tête casquée, à gauche. Derrière la tête, quatre points en croix. R. Cheval à gauche. Au dessus, une rouelle; au dessous, un cercle à point central; devant le poitrail, un annelet à tige horizontale. Argent, 1 exemplaire. Atlas, pl. XVI, 5138; Inventaire général, no 26.

Bronze coulé au taureau, 3 exemplaires. général, n° 34.

Inventaire

Idem. Type à la tête de face, 1 exemplaire. - Inventaire général, no 36.

Bellovaci. - Buste à gauche, le cou orné d'un torque. R. Aigle éployé, la tête à gauche. A ses pieds, à gauche, un pentagone; à droite, un annelet. Près de sa tête, à droite, un pentagone. Traces de la légende VANDIILOS. Bronze, 1 exemplaire. Atlas, pl. XXXII, cf. 7988-7981;

Inventaire général, no 11.

Arverni. — [CICII]DV BRI. Tête imberbe, à droite. R. Cavalier armé d'une lance galopant, à droite. Incomplète. Bronze, 1 exemplaire. Atlas, pl. XII, 3894. Cette pièce ne s'était pas encore rencontrée au mont Beuvray où les monnaies arvernes sont relativement rares.

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Incertaines. ATEVLA. Buste ailé, à gauche, le cou orné d'un torque. R. VLATOS. Quadrupède à droite; au dessus, un S couché; au dessous, un pentagramme et un croissant. Argent, 1 exemplaire. Atlas, pl. XXIX, 7191; Inventaire général, n° 75.

Trois objets indistincts en forme de S autour d'un globule central. Grènetis à gros globules. R. Type similaire, mais les types en S sont remplacés par des objets en forme de vessie de poisson. Bronze coulé, 3 exemplaires, dont un très fruste. — Atlas, pl. XXXIII, 8329. Monnaie jusque-là inconnue dans les trouvailles du mont Beuvray.

Imitation des deniers romains au type des Dioscures. [DV]RNACVS. Tête casquée, à droite. R. AVSC[RO]. Cavalier à droite. Argent, 1 exemplaire (pl. XIII, fig. 11). Atlas, pl. XVII, 5762 et suiv.; Inventaire général, no 71.

Monnaies romaines. Bronze de la colonie de Lyon. [IMP · CAESAR] DIVI F [DIVI IVLIVS]. Têtes adossées de César et d'Auguste séparées par une palme. R. [C]OPIA. Proue de vaisseau. Ce bronze a été coupé en deux intentionnellement. Cette moitié porte la tête de César. Atlas, pl. VII, 4669.

Cette monnaie est nouvelle au mont Beuvray, où l'on recueille d'ailleurs en assez grande abondance des bronzes des colonies de Nimes et de Vienne, ainsi que ceux de la colonie de Lyon au revers de l'autel. Sur ce nouveau type, Octave ne porte pas le titre d'Auguste qui lui fut décerné en l'an 27 avant Jésus-Christ. Cette pièce est donc antérieure à cette date.

Bronze fruste qui paraît être une monnaie du même type ou de la colonie de Vienne.

Toutes ces monnaies proviennent soit de l'intérieur de la cour, soit des petites pièces situées à gauche et à droite. de l'annexe B, 3. Avec ces monnaies nous avons recueilli un petit nombre d'objets dont voici le détail :

De nombreux fragments de tuiles.

Des débris assez rares d'amphores et de poterie commune. Quelques tessons sont ornés de stries ondulées, du même genre que ceux reproduits sur la planche XVIII.

Un fond de soucoupe en terre sigillée, jaune orangé, à vernis rouge orangé; pâte tendre. Au fond la marque ERO dans un timbre circulaire entre deux palmes (pl. XXII, 15). Cf. Corpus inscr. lat., XV, 5192.

Deux autres fonds de vases unis sigillés (pl. XXII, 1 et 2). Marques illisibles.

Un fragment de poterie commune avec graffite SA, gravé après cuisson (pl. XXII, 9).

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