justitiæ. Quare Cels. Vestra in consideratione allatarum causarum, nempe scandali, curarum, laborum ac sollicitudinum et corporis infirmitatis, velit hanc rem æquâ lance perpendere, et simul in memoriam revocare, quod Deus ex modernâ conjuge pulchram sobolem utriusque sexùs dederit, ita ut contentus hac esse possit. Quot alii in suo matrimonio debent patientiam exercere ad vitandum scandalum! Nam nobis non sedet animo, Cels. Vestram ad tam difficilem novitatem impellere aut inducere. Nam ditio Cels. Vestræ aliique nos ideo impeterent, quod nobis eo minus ferendum esset, quod ex præcepto divino nobis incumbat, matrimonium omniaque humana ad divinam institutionem dirigere, atque in eo, quoad possibile, conservare omneque scandalum removere. Is jam est mos sæculi, ut culpa omnis in prædicantes conferatur, si quid difficultatis incidat, et humanum cor in summæ et inferioris conditionis hominibus instabile; unde diversa pertimescenda. Si autem Vestra Cels. ab impudicà vitâ non abstineat, quod dicit sibi impossibile, optaremus, Cels. Vestram in meliori statu esse coram Deo et securâ conscientiâ vivere, ad propriæ animæ salutem et ditionum ac subditorum emolumentum. Quod si denique Vestra Cels. omnino concluserit adhuc unam conjugem ducere, juramus id secreto faciendum, uti superius de dispensatione dictum, nempe ut tantum Vestræ Cels., illi personæ ac paucis personis fidelibus constet Cels. Vestræ animus et conscientia sub sigillo confessionis. Hinc non sequuntur alicujus momenti contradictiones aut scandala: nihil enim est inusitati Principes concubinas alere et quamvis non omnibus e plebe constaret ratio, tamen prudentiores intelligerent, et magis placeret hæc modesta vivendi ratio, quàm adulterium et alii belluini et impudici actus : nec curandi aliorum sermones, si rectè cum conscientiâ agatur, sic et in tantum hoc approbamus. Nam quod circa matrimonium in lege Mosis fuit permissum, Evangelium non revocat aut vetat, quod externum regimen non immutat, sed adfert æternam justitiam ad æternam vitam, et orditur veram obedientiam erga Deum, et conatur corruptam naturam reparare. Habet itaque Cels. Vestra non tantum omnium nostrùm testimonium in casu necessitatis, sed etiam antecedentes nostras considerationes, quas, rogamus, ut Vestra Cels. tanquam laudatus, sapiens et christianus princeps velit ponderare. Oramus quoque L'eum, ut velit Cels. Vestram ducere ac regere ad suam laudem et Vestræ Cels. animæ salutem. Quod attinet ad consilium hanc rem apud Cæsarem tractandi, existimamus illum adulterium inter minora peccata numerare: nam magnopere verendum, illum Papistica, Cardinalitia, Italica, Hispanica, Saracenica imbutum fide, non curaturum Vestræ Cels. postulatum et in proprium emolumentum vanis verbis sustentaturum, sicut intelli gimus, perfidum ac fallacem virum esse, moresque Germanici oblitum. Videt Cels. Vestra ipsa, quod nullis necessitatibus christianis sincere consulit. Turcam sinit imperturbatum, excitat tantum rebelliones in Germania, ut potentiam Burgundicam efferat. Quare optandum, ut nulli christiani principes illius infidis machinationibus se misceant. Deus conservet Cels. Vestram. Nos ad serviendum Vestræ Cels. sumus promptissimi. Datum Witenberge die Mercurii post festum Sancti Nicolaï, MDXXXIX. Vestræ Celsitudinis parati ac subjecti servi MARTINUS LUTHERUS, PHILIPPUS MELANCHTHON, FIN DU TOME TROISIÈME ET DERNIER. - Pamphlets divers qu'il écrit pour ruiner la symbolique wittembergeoise. Naissance du sacramentarisme. - Luther, à léna, prêche contre les prophètes.-- Défi porté par Carlstadt à Luther. — Dispute des deux théologiens sur la cène à l'auberge de l'Ours noir. —Luther à Orlamunde, où il retrouve Carlstadt. — Aux prises avec un cordonnier. Il est chassé d'Orlamunde. — Carlstadt a donné le signal de nouvelles révoltes contre Luther. -- Hardiesses du rationalisme.. Comment Luther s'y prit pour légitimer l'exil des moines. Désordres produits dans les couvents par les écrits du réformateur contre le célibat. · défroqués se mettent au service des imprimeurs. · Ce sont des auxiliaires Luther offre aux princes, pour les gagner à ses doctrines, les dépouilles des monastères. L'Allemagne féodale aspirait depuis longtemps à briser la tutelle où Rome la tenait, dans l'intérêt des peuples. - Effet de la parole luthérienne sur les grands vassaux de l'empire. Code formulé par le moine saxon à l'usage des princes qui convoitaient les biens des églises. Envahissement du pouvoir temporel sur les attributions du pouvoir spirituel. - Ces attentats sont justifiés et glorifiés par Luther, Mélanchthon, Bucer, Bullinger et tous les chefs de la réforme. Doctrines d'esclavage qu'ils enseignent. Pillage des églises et des propriétés catholiques. Indignation tardive de Luther. N'avait-il pas prêché la spoliation et le meurtre? -- Avances inutiles qu'il fait à quelques-uns L'enfance, en Allemagne, sous le régime des couvents. — Après la sécularisation des moines l'éducation du peuple tombe abandonnée. — Plaintes que profère Luther sur la négligence des princes réformés à instruire la génération nais- sante. Visites des communes conseillées par le réformateur. — C'est le prince qui a le choix des visiteurs. Le pasteur n'est plus qu'un instrument dans les mains du pouvoir. - Désorganisation du culte catholique opérée par Luther, d'accord avec les princes. - Abolition du chant grégorien. - Cantiques alle- mands destinés à remplacer nos hymnes et nos proses. Est-il vrai que Luther ait le premier, dans ses chants laïques, glorifié le sang du Christ?. Accusations d'intolérance, d'obscurantisme, de mensonge, qu'Erasme porte contre les réformateurs. Il n'a pas tout dit. Funestes influences de la réforma- tion sur les mœurs et les lettres, avouées par Luther, Mélanchthon, Pirkhei- Le célibat de Luther. - Prévision des catholiques touchant le mariage du docteur. Luther répond à Argula, qui le presse de se marier. - Motifs qui, peut-être, ont déterminé Luther à différer d'écouter Argula. — Sa lettre à l'archevêque de Mayence. Comment il se venge du cardinal qui refuse de se marier. — Hymen inattendu de Luther. - Lettre de Justus Jonas à ce sujet. — Douleur de Mélan- chthon. --- Chants de joie des moines catholiques. - Épithalame d'Emser. — Cari- cature de Conrad Wimpina. Lettres d'Erasme à Mauch d'Ulm et à Nicolas Éverard, président du haut conseil de Hollande, sur la maternité précoce de Catherine. Témoignages d'autres écrivains. - Controverse sur l'accouchement Élisabeth, Jean, ses enfants. — Luther à Cobourg et le Sa lettre à son enfant. - Luther jardinier. - Lans son intérieur. Logement de Luther. Le couvent d'Erfurt en 1838. Luther à - - table. - Ce qu'il pense de la musique. - Registre des dépenses de la ville de Ses aumônes. Sa fierté dans l'indigence. Son culte pour les muses. CHAPITRE IX. LUTHER A TABLE. - LES TISCH-REDEN. SUITE DES TISCH-REDEN. - LA FEMME. - LE TENTATEUR. La femme, sujet fécond des causeries de table à l'Aigle noir. Image de l'état Le dogme catholique touchant la présence réelle. Carlstadt l'a le premier nié. -Son exégèse. Esprit nouveau qui surgit dans l'Église de Wittemberg. sens figuré de Zwingli est déterminé par sa doctrine sur les sacrements. -- Théorie de Luther sur la cène. La haine du papisme, le grand argument des Suisses pour repousser la présence réelle, combattu par Luther. - Colloque de Marbourg. Luther refuse d'accorder le titre de frère à Zwingli. — Échanges d'anathèmes entre Wittemberg et Zurich. Appel des deux écoles à l'autorité. - Enseignement qui ressort de cette invocation à l'autorité. Triste destinée de Carlstadt. Schwenckfeld se détache de Luther et attaque à son tour la 189 |