Du principe de la morale envisagée comme science

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A. Durand, 1862 - 320 Seiten
 

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Seite 199 - ... en quelque sorte communes à tous, autant qu'il se pourra, comme les yeux, les oreilles, les mains, et que tous les citoyens s'imaginent qu'ils voient, qu'ils entendent, qu'ils agissent en commun, que tous approuvent et blâment de concert les mêmes choses, que leurs joies et leurs peines roulent sur les mêmes objets : en un mot partout où les lois viseront de tout leur pouvoir à rendre...
Seite 223 - ... ils sont politiquement indisciplinables , et n'ont jamais pu conquérir leurs voisins. En Asie , au contraire , les peuples ont plus d'intelligence, d'aptitude pour les arts ; mais ils manquent de cœur, et ils restent sous le joug d'un esclavage perpétuel. La race grecque, qui topographiquement est intermédiaire , réunit toutes les qualités des deux autres.
Seite 244 - Mais nous demandons à ceux qui vantent l'excellence de la royauté, quel sort ils veulent faire aux enfants des rois? Est-ce que, par hasard, eux aussi devront régner? Certes s'ils sont tels qu'on en a tant vus, cette hérédité sera bien funeste.
Seite 237 - Attribuer la souveraineté à la multitude plutôt qu'aux hommes distingués , qui sont toujours en minorité , peut sembler une solution équitable et vraie de la question , quoiqu'elle ne tranche pas encore toutes les difficultés. On peut admettre en effet que la majorité , dont chaque membre pris à part n'est pas un homme remarquable, est cependant au-dessus des hommes supérieurs , sinon...
Seite 241 - ... leurs besoins. Partout où la fortune extrême est à côté de l'extrême indigence , ces deux excès amènent ou la démagogie absolue, ou l'oligarchie pure , ou la tyrannie...
Seite 217 - De part et d'autre, même vice, même oppression des bons citoyens : ici les décrets , là les ordres arbitraires. Le démagogue et le flatteur ont une ressemblance frappante. Tous deux ils ont un crédit sans bornes, l'un sur le tyran, l'autre sur le peuple ainsi corrompu.
Seite 245 - Lorsqu'une race entière, ou même un individu de la masse, vient à briller d'une vertu tellement supérieure, qu'elle surpasse la vertu de tous les autres citoyens ensemble, alors il est juste que cette race-là soit élevée à la royauté, à la suprême puissance, que cet individu-là soit pris pour roi.
Seite 227 - ... il ne suffit pas d'imaginer un gouvernement parfait; il faut surtout un gouvernement praticable, d'une application facile et commune à tous les États. Loin de là, on ne nous présente aujourd'hui que des constitutions inexécutables , et excessivement compliquées; ou, si l'on s'arrête à des idées plus pratiques , c'est pour louer Lacédémone, ou un État quelconque aux dépens de tous les autres États qui existent de nos jours.
Seite 218 - Quand on croit avoir trouvé le principe unique de vertu politique, on le pousse aveuglément à l'excès La démocratie et l'oligarchie, tout en s'éloignant de la constitution parfaite, peuvent être assez bien constituées pour se maintenir ; mais si l'on exagère le principe de l'une ou de l'autre, on en fera d'abord des gouvernements plus mauvais, et on les réduira à n'être plus même des gouvernements.
Seite 5 - ... à l'esprit un cadre dans lequel toutes les questions viennent se classer; c'est de montrer, en évitant de descendre aux circonstances particulières, comment les principes abstraits peuvent se traduire en règles de conduite. La méditation, lorsqu'elle reste ainsi dans une certaine généralité, donne, pour ainsi dire, de l'efficace aux principes de la morale, sans rien ôter à la liberté de la pensée et de l'action. » C'est ainsi que s'exprime M. Jules Simon dans .son livre du Devoir...

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