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barbares, qui étoient parfaits chrétiens, et qui n'avoient aucun livre canonique écrit en leurs langues. Enfin si le ministère vient, comme nous l'avons prouvé, non de la simple élection du peuple, mais de la commission expresse de Jésus-Christ attachée à l'ordination successive, il est manifeste que, dans l'extrême besoin, le peuple ne peut non plus se faire un ministère nouveau, qu'une Bible nouvelle.

M. Jurieu nous reproche les papes simoniaques et intrus du dixième siècle, avec le schisme d'Avignon, qui semblent avoir interrompu la succession de nos pasteurs. Mais il me permettra de lui dire que quand on connoît nos principes, ceux de l'antiquité et ceux même de sa prétendue réforme, comme il doit les connoître, on ne doit pas proposer cette objection comme une vraie difficulté.

Tout le monde convient que quand on parle de la succession des pasteurs, on parle des ministres dont chacun en particulier a reçu l'imposition des mains de quelque autre ministre qui l'avoit reçue d'un autre, en sorte qu'on remonte ainsi sans interruption jusqu'aux apôtres. D'ailleurs tout le monde convient, et des Protestans mêmes, que l'imposition des mains d'un ministre vicieux est valide. Qu'avons-nous donc à prouver pour justifier notre succession? qu'il n'y a jamais eu d'interruption dans l'imposition des mains des pasteurs. C'est ce que les Protestans n'oseroient nous contester, Ils savent que les papes intrus et vicieux du dixième siècle avoient reçu l'ordination valide. Qu'ils soient tant qu'on voudra illégitimes et nuls pour l'exercice de la juridiction; n'importe. C'est ce qui n'entre point dans notre ques

FÉNÉLON. II.

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TRAITÉ melle (1). Comment M. Jurieu décidera-t-il Mais je n'ai encore qu'à lui opposer ma supp sur l'Ecriture, qui est toute semblable à cell fait sur les pasteurs. Je suppose que ces ch n'ont aucune Bible, et n'en peuvent jamais av sont des matelots et des soldats grossiers et rans, des marchands qui n'ont qu'un souven confus et très-superficiel de l'Ecriture, et qui vent pas même la lire. La referont-ils à leur comme on veut qu'ils fassent un nouveau tère? ou bien se passeront-ils de l'Ecriture? me réponde. Si on dit qu'ils se sauveront sans ture, je dirai de même qu'ils se sauveront sans pasteurs. Mais enfin, comme le besoin donne pas un titre pour refaire l'Ecriture, il n en donne point aussi pour refaire le ministèr toral. L'un est la révélation de Dieu; l'autre e dépôt et sa commission. L'un et l'autre ne p mais être suppléé par l'autorité humaine : il pour l'un et pour l'autre, que Dieu parle luiOn voit par là combien sont inutiles contre no exemples tant vantés, puisqu'ils retombent s Protestans. Qu'ils les abandonnent donc, et remarquent avec nous que la Providence, qui sur les chrétiens, n'a jamais permis que le cas nous objectent soit arrivé tant il est attache promesse, que les troupeaux ne seront jamai quelque pasteur avec qui Jésus-Christ les e trine? Mais si le cas qu'on m'oppose n'est jama rivé, celui que j'objecte aux Protestans n'est p même car saint Irénée nous représente des pe

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barbares, qui étoient parfaits chrétiens, et qui n'avoient aucun livre canonique écrit en leurs langues. Enfin si le ministère vient, comme nous l'avons prouvé, non de la simple élection du peuple, mais de la commission expresse de Jésus-Christ attachée à l'ordination successive, il est manifeste que, dans l'extrême besoin, le peuple ne peut non plus se faire un ministère nouveau, qu'une Bible nouvelle.

M. Jurieu nous reproche les papes simoniaques et intrus du dixième siècle, avec le schisme d'Avignon, qui semblent avoir interrompu la succession de nos pasteurs. Mais il me permettra de lui dire que quand on connoît nos principes, ceux de l'antiquité et ceux même de sa prétendue réforme, comme il doit les connoître, on ne doit pas proposer cette objection comme une vraie difficulté.

Tout le monde convient que quand on parle de la succession des pasteurs, on parle des ministres dont chacun en particulier a reçu l'imposition des mains de quelque autre ministre qui l'avoit reçue d'un autre, en sorte qu'on remonte ainsi sans interruption jusqu'aux apôtres. D'ailleurs tout le monde convient, et des Protestans mêmes, que l'imposition des mains d'un ministre vicieux est valide. Qu'avons-nous donc à prouver pour justifier notre succession? qu'il n'y a jamais eu d'interruption dans l'imposition des mains des pasteurs. C'est ce que les Protestans n'oseroient nous contester, Ils savent que les inpapes trus et vicieux du dixième siècle avoient reçu l'ordination valide. Qu'ils soient tant qu'on voudra illégitimes et nuls pour l'exercice de la juridiction; n'importe. C'est ce qui n'entre point dans notre quesFÉNÉLON. II. 5

tion. On prouveroit seulement par là que le siége de Rome auroit été vacant de droit, et rempli de fait par des évêques véritablement consacrés, et véritablement capables d'exercer les fonctions, quoique peut-être ils n'eussent pas un droit véritablement légitime d'exercer en ce lieu leur épiscopat. Si un des ministres qui ont été autrefois à Charenton usurpoit maintenant une chaire dans quelque église de Hollande, au préjudice du pasteur établi selon les règles dans cette église, il seroit vrai ministre selon les Protestans, mais faux ministre de cette église-là. Il en est de même de ces intrus dont nous parlons. Ils étoient évêques vraiment consacrés, et capables par conséquent d'en consacrer d'autres véritables comme eux. Il n'y avoit que leur droit d'exercer le ministère dans une telle église, qui étoit mal fondé, selon la discipline ecclésiastique.

Les papes et les autres évêques des deux obédiences d'Urbain et de Clément avoient aussi l'imposition des mains successive, s'il m'est permis de parler ainsi. Jamais Urbain n'a prétendu que Clément n'eût été validement ordonné, et qu'il ne fût véritable évêque. Jamais Clément n'a douté qu'Urbain n'eût reçu le même caractère. Mais se reconnoissant tous deux réciproquement évêques, ils disputoient pour savoir lequel de ces deux évêques devoit exercer légitimement les fonctions pontificales dans le siégeromain. Ce seroit abuser de la patience du lecteur, que de s'étendre davantage pour montrer que ce schisme entre des ministres bien ordonnés n'a point interrompu l'ordination successive qui distingue nos pasteurs de ceux des Protestans.

CHAPITRE VII.

Des paroles de saint Paul sur les élections.

QUAND nous viendrons aux élections de l'ancienne Eglise, nous montrerons que l'évêque qui imposoit les mains étoit regardé comme le principal électeur. C'est par cette raison que l'évêque, dans nos ordinations, où les anciennes formes restent encore, écoute d'abord l'archidiacre qui lui rend compte de ceux qui sont proposés. Puis l'évêque dit : Nous avons élu, etc. Enfin il consulte le peuple pour savoir s'il s'oppose à l'élection faite. Cette puissance de l'évêque paroît dès le temps de saint Paul. Cet apôtre écrit à Timothée: N'impose point hátivement les mains sur qucun (1), comme porte la version de Genève; c'està-dire, choisissez avec de grandes précautions ceux que vous ordonnerez, de peur de vous charger des fautes des ministres que vous auriez ordonnés sans les bien connoître. Vous voyez donc qu'il donne à l'évêque le choix du ministre aussi bien que l'ordination. Il donne encore au même Timothée un pouvoir sans restriction pour choisir les pasteurs, quand il dit : « Et les choses que tu as entendues de moi » entre plusieurs témoins, commets-les à des gens » fidèles qui soient suffisans pour enseigner aussi les >> autres (2). » C'est Timothée, non apôtre, mais simple pasteur ordinaire, comme ceux de notre siècle, qui doit confier le dépôt de la doctrine et du minis

(1) I. Tim. v. 22. ---- (2) II. Tim. II. 2.

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