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puis de moi-même vous apaiser et vous satisfaire. Je trouve en JÉSUS-CHRIST tout ce qui manque à ma faiblesse, en lui seul j'ai une satisfaction surabondante à vous offrir.

Ne considérez donc, Seigneur, ni votre justice ni mes œuvres, mais la personne de votre CHRIST, Voyez-le immolé pour moi sur l'autel sanglant de la Croix et sur celui de votre Eglise sainte, écoutez la voix de son Sang adorable qui vous demande miséricorde.

Toute la vie chrétienne devant être une pénitence continuelle, ne vous contentez pas de vous être confessée, et d'avoir pratiqué quelques œuvres satisfactoires pour vos péchés; mais conservez toujours l'esprit de pénitence, et, dans cet esprit, humiliez-vous devant Dieu que vous avez eu le malheur d'offenser, détestez votre ingratitude; veillez sans cesse sur votre conduite, pour ne pas retomber après la grâce reçue; exercez-vous aux œuvres de piété, de mortification et de charité; faites tous les jours l'examen de votre conscience, et si vous vous retrouvez coupable de quelques fautes, cherchez-en le remède dans la contrition du cœur, et recourez souvent à la piscine salutaire qui guérira vos maladies spirituelles.

Paroles de l'Ecriture sainte.

Vous voilà guérie, ne péchez plus à l'avenir, de peur qu'il ne vous arrive quelque chose de pis.

Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés sont effacés.

Heureux l'homme, à qui le Seigneur ne reproche aucun péché.

Cependant, ne soyez pas sans crainte pour l'offense qui vous a été remise.

Faites de dignes fruits de pénitence. Fuyez désormais le péché comme un serpent qui donne la mort.

Quiconque aime le péril, y périra.

Hé! que sert à l'homme de gagner le monde entier, s'il vient à perdre son ame?

Le Royaume des Cieux doit être conquis par la force, et c'est la violence qui l'emporte. Prenez donc garde à vous, veillez et priez, parce que vous ne savez pas le temps où votre Juge doit venir.

PRATIQUE

POUR LE JOUR DE LA SAINTE COMMUNION.

SANCTIFIEZ-VOUS aujourd'hui, et soyez préparée, parce que demain la Majesté divine doit opérer en votre faveur d'ineffables merveilles.

Disposez-vous, ame fidèle, à aller au-devant de votre Dieu; parce que je viendrai, dit le Seigneur, et que j'habiterai au milieu de

vous.

Efforcez-vous de vous procurer, non la nourriture qui périt, mais celle qui demeure pour la vie éternelle.

Le pain que je vous donnerai, c'est ma propre Chair qui est offerte pour la vie du monde. Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés du poids de vos infirmités, et je vous soulagerai.

Je suis le pain vivant qui est descendu du Ciel si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement.

Dès votre réveil, imaginez-vous entendre ce qu'un Ange disait au Prophète Elie: Levez-vous, et mangez, ou ces paroles de l'Evangile : Voici l'Epoux qui vient; allez par vos désirs au-devant de lui; ou ces autres: Venez aux noces, tout est prêt.

En vous habillant, ne pensez qu'à parer votre ame de dispositions saintes, et à exciter en vous les sentiments qui doivent vous conduire au banquet sacré. Dépouillez-vous du vieil homme, par une contrition sincère et une humilité profonde revêtez-vous du nouveau par une foi vive, une espérance ferme et une charité ardente.

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Etant habillée, dites les Prières du matin, après lesquelles vous pourrez vous occuper de la méditation ci-après.

MÉDITATION

AVANT LA SAINTE COMMUNION.

QUE je suis indigne de vous recevoir, ô mon Dieu Qui suis-je, hélas ! et qui êtes-vous, Seigneur? Vous êtes le Fils du Dieu vivant, égal en tout à votre Père; vous êtes infiniment bon, infiniment puissant, infiniment sage, infiniment saint, ou plutôt vous êtes la bonté, la puissance, la sagesse et la sainteté même. Et moi, je ne suis devant vous que cendre, poussière et néant. Que dis-je? je suis moins encore, puisque je ne suis à vos yeux qu'une pécheresse et une ingrate qui ai abusé de vos bienfaits, et qui me suis révoltée contre votre Majesté suprême. Non, Seigneur, je ne mérite pas que vous me fassiez la grâce de m'honorer de votre visite.

Vous n'ignorez pas mes misères, et cepen

dant vous m'invitez avec une tendresse et uu empressement extrême à vous recevoir; vous me le commandez et vous me menacez du sort le plus funeste, si je m'éloigne de vous. Mon indignité me fait trembler, mais vos invitations pressantes me rassurent. Je sais qu'il faudrait avoir la pureté des Anges pour vous recevoir; et si j'ose approcher de votre table sainte, c'est que je sais que vous êtes le Dieu des miséricordes, et que vous m'avez rachetée au prix de vos douleurs et de votre Sang. Prosternée au pied de vos saints autels, je vous sacrifie l'attachement à ma volonté propre ; je vous sacrifie ces désirs empressés d'être estimée et d'être aimée des autres; je vous sacrifie cette humeur fière et intraitable; je vous sacrifie ce respect humain qui a été si souvent le mobile de mes actions; je vous sacrifie ces attachements sensibles et ces amitiés naturelles qui ont trop occupé mon esprit et mon cœur. Je veux désormais ne plus penser qu'à vous, et ne plus agir que pour vous, ne chercher qu'à vous plaire; je veux enfin que mon esprit, mon cœur et mon ame vous reconnaissent à jamais pour leur unique Roi et pour leur souverain Maître.

Appuyée sur la parole infaillible de votre divin Fils, ô mon Dieu! et pleine de confiance que vous ne me refuserez rien de tout ce que je vous demanderai en son nom ; c'est par les mérites de ce Fils adorable, que je vous supplie de m'admettre aujourd'hui à la participation de son Corps, de son Sang, de son Ame

et de sa Divinité. Le bienfait auquel j'aspire est infini; et rien en moi ne peut le mériter: mais c'est au nom de Jésus-Christ, et pour vous honorer par lui d'une manière digne de votre grandeur, que j'ose le demander et l'attendre. Quand je possèderai Jésus, je m'offrirai avec lui, je m'unirai à lui, pour reconnaître votre souverain domaine et vous remercier de tous les dons que j'ai reçus de votre main libérale; je vous présenterai son Sang et ses mérites pour l'expiation de mes iniquités, et je solliciterai, par son entremise, tous les secours dont j'ai besoin pour vous aimer et pour vous servir avec une ardeur et une fidélité nouvelle.

Esprit-Saint, qui avez formé le Corps de mon Sauveur dans le chaste sein de Marie, et qui avez enrichi l'ame de cette Vierge incomparable de vos dons les plus excellents, daignez préparer la mienne à l'union ineffableque le Verbe incarné va contracter avec elle. Purifiez mes sens, éclairez mon esprit, embrasez mon cœur, et soyez le lien sacré qui m'unisse à lui pour jamais.

Que je serais heureuse, ô Vierge sainte! si je pouvais avoir quelqu'une des dispositions qui vous firent mériter le bonheur de concevoir le Sauveur du monde! Que je souhaiterais lui offrir dans mon ame une demeure digne du Dieu des vertus! Ah! ce qui sans doute lui plairait en moi, ce serait une ardente charité; et mon ame, hélas! est toute tiède, toute languissante pour un Dieu qui m'aime jusqu'à l'excès: mon cœur est sans amour pour Celui qui

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