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Homme véritablement grand en vertus, en paroles et en œuvres devant le Seigneur, qui a béni et honoré ses travaux, et dont il a reçu lui-même tant de gloire.

ORAISON.

GRAND Dieu, qui avez voulu que les Nations des Indes fussent agrégées au corps de votre Eglise sainte, par les prédications et les miracles de saint François-Xavier; accordeznous, s'il vous plaît, la grâce d'imiter les vertus de celui dont nous révérons les mérites et la gloire; nous vous en supplions par Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui vit et règne avec vous, en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

La neuvaine que l'on fait en l'honneur de ce grand Saint, depuis le 4 Mars jusqu'au 12, a été souvent pour une multitude de Fidèles, la source des grâces et des faveurs les plus signalées.

Prière à saint Louis de Gonzague.

BIENHEUREUX Louis, qui fûtes, par vos vertus, un des Anges de la terre, nous nous adressons à vous avec la plus tendre ét la plus entière confiance, et nous vous conjurons, par cette pureté éminente de l'ame et du corps, qui fut votre heureux partage, et qui vous rendit si agréable au Seigneur, de nous obtenir le don de la conservation de cette vertu sublime; de porter nos vœux jusqu'au Trône de l'Agneau sans tache, de les déposer dans le sein de la plus pure des Vierges, et de nous préserver, par votre intercession, des dangers, hélas! si

multipliés de nos jours, et qui sans cesse menacent notre innocence. Secourez-la, grand Saint, dans les tentations que le monde, l'enfer et la concupiscence nous suscitent, et faites-nous trouver, à votre exemple, dans la pensée salutaire de l'éternité, et dans le souvenir de Jésus, souffrant et mourant pour notre amour, un préservatif efficace contre le péché et contre les occasions qui nous y exposent; afin que, saintement pénétrés de la crainte du Seigneur, et embrasés du feu de la divine Charité, nous méritions d'en posséder avec vous la plénitude dans les tabernacles éternels. Ainsi soit-il.

Prière au saint Protecteur que l'on s'est donné pendant le mois.

C'est une excellente pratique de piété que celle de se choisir chaque mois un saint pour Protecteur, et de se proposer l'imitation de quelqu'une de ses principales vertus.

GRAND Saint, ou grande Sainte, qui daignez me servir de protecteur ou de protectrice pendant ce mois, je bénis le Seigneur des grâces qu'il vous a faites, et de la gloire où il vous a élevé dans le Ciel ; j'implore le crédit dont vous jouissez auprès du Trône des miséricordes, pour y solliciter les secours qui me sont nécessaires. Puissé-je, sous vos auspices, éviter le malheur d'offenser mon Dieu, et m'exercer à la pratique des vertus qui vous ont mérité le bonheur dont vous jouissez, et auquel je vous conjure de me faire parvenir. Ainsi soit-il.

INSTRUCTION SOMMAIRE

Sur l'Oraison mentale, et Méthode abrégée pour la faire, tirées des ouvrages de saint François de Sales et de sainte Thérèse.

Il n'y a rien de plus avantageux que l'Oraison mentale, pour guérir notre esprit de ses ignorances, et notre volonté de ses affections dépravées. Elle met l'un dans la situation la plus favorable pour être éclairé de la lumière divine, et dispose l'autre à recevoir les douces impressions de l'amour céleste, surtout quand nous méditons sur quelque Mystère de la vie ou de la Passion de Notre-Seigneur JÉSUS-CHRIST. En repassant ainsi en nous-mêmes les paroles, les actions et les affections de notre Sauveur, nous apprendrons bientôt, par le secours de sa grâce, à parler, à agir et à vouloir comme lui.

Employez chaque jour, à ce saint exercice, une demi-heure au moins, s'il vous est possible, au commencement de la journée; l'esprit est alors plus frais et plus dispos; mais n'y donnez jamais plus d'une heure à la fois, à moins que votre Directeur ne vous l'ait expressément permis. En général, n'entreprenez rien en ce genre, sans l'avoir consulté, et de temps en temps rendez-lui compte de ce qui se passera dans votre ame. Cet avis est de la dernière importance.

Tout le monde n'a pas le don de l'Oraison purement mentale, et il est des personnes, même très-vertueuses qui sont tout au plus capables de réfléchir tant soit peu sur leurs prières vocales, en ne prononçant que quelques mots à la fois. Comme les dons de Dieu sont différents, et qu'il ne conduit pas toutes les ames par la même voie, ces personnes ne doivent nullement s'inquiéter; mais il leur suffira de faire ce qu'elles font, et de s'exercer le plus qu'elles pourront à la pratique des vertus chrétiennes, en se persuadant que le Seigneur leur réserve, au moins pour l'autre vie, les

consolations qu'il leur refuse ici-bas. Pour vous, s'il daigne vous accorder le pouvoir et la facilité de faire l'Oraison, consacrez-y toujours une partie du temps dont vous pourrez disposer; et si, après vous en être acquittée, il ne vous reste plus de loisir pour la Prière vocale, contentez-vous de dire à la fin de votre méditation, le Pater, l'Ave et le Credo, qui renferment tout ce que nous devons croire, demander et attendre de Dieu avec une ferme confiance; mais, savourez le plus que vous pourrez le sens délicieux de ces saintes Prières; car, un seul Pater, dit lentement et du fond du cœur, vaut mieux que plusieurs autres que vous réciteriez avec précipitation.

Si, pendant que vous vaquez à la Prière vocale, vous sentez votre coeur attiré à l'Oraison intérieure ou mentale, ne résistez point à cet attrait, et ne continuez point les Prières vocales que vous avez commencées; car l'Oraison mentale est pour le moins aussi agréable à Dieu : elle est d'ailleurs plus utile à votre ame. Si toutefois vous étiez obligée par état à réciter l'Office de l'Eglise, ce ne serait pas une raison suffisante pour l'interrompre, et encore moins pour vous en dispenser. Il en est à peu près de même des Prières que l'on récite en commun, le matin et le soir, dans les maisons et dans les familles chrétiennes : le bon ordre ainsi que la charité et l'édification mutuelle, exigent que l'on y prenne part et que l'on réponde à tout, comme les autres, sans se permettre aucune singularité.

PRÉPARATION.

La préparation à l'Oraison 'mentale consiste en deux points principaux, dont le premier est de se mettre en la présence de Dieu, et le second d'invoquer son assistance.

I. PRÉSENCE DE DIEU. Pour se mettre en la présence de Dieu, le premier moyen est de réfléchir, que Dieu est partout et en toutes choses, et de vous écrier avec le roi-prophète: Où irai-je, Seigneur, pour me soustraire à la pénétration de votre intelligence?... Où fuirai-je pour éviter vos regards? Si je montais au Ciel,

je vous y trouverais; et si je pénétrais jusqu'au centre de la terre, je vous y trouverais encore. Ou bien avec le saint patriarche Jacob, quand il vit l'Echelle mystérieuse: Oh! que ce Lieu est redoutable! Vraiment Dieu est ici, et je n'en savais rien; paroles qui nous conviennent d'autant mieux, que, sans ignorer que Dieu est présent partout, souvent néanmoins nous ne faisons pas assez d'attention à cette vérité.

Le second moyen est de penser que Dieu est particulièrement dans votre cœur et dans votre esprit, qu'il soutient et anime par sa divine présence; en sorte que sans elle, l'activité de votre ame et son existence même cesserait aussitôt ; et c'est pour cela que S. Paul assure que nous vivons, que nous nous mouvons, et que nous existons en Dieu. Aussi saint Augustin nous dit-il qu'après avoir cherché Dieu de tous côtés il fut étonné de le trouver dans son propre cœur. Cette pratique est encore recommandée par sainte Thérèse, et elle est en effet très-propre à nous faire concevoir un grand respect et une grande reconnaissance en vers la souveraine Majesté et la bonté infinie du Seigneur, qui n'a créé nos cœurs que pour l'aimer, qui les y sollicite sans cesse, et qui enfin ne désire rien tant que de les remplir des dons les plus précieux de sa grâce.

Le troisième moyen, c'est de considérer par la Foi notre Sauveur, qui, du haut du Ciel où il est monté, regarde des yeux de son Humanité sainte toutes les personnes du monde, mais particulièrement les Chrétiens qui sont régénérés de son Sang, et plus spécialement encore ceux qui sont en prière, et ceux qui entreprennent ou qui souffrent quelque chose pour sa gloire.

Le quatrième moyen consiste à se représenter par l'imagination, le Sauveur comme s'il était près de nous. Mais si l'on se trouvait vis-à-vis le Saint-Sacrement, alors cette présence serait réelle et non purement imaginaire, et le cœur devrait sans doute en être plus pénétré.

Afin de ne point embarrasser inutilement votre esprit, n'employez dans la même Oraison, qu'un seul

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